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Grève étudiante et revenu universelAnonyme, Viernes, Abril 1, 2005 - 16:14
Isabelle Guay
L'idée est de profiter du mouvement de contestation présent pour élargir le débat en présentant une conception particulièrement intéressante du revenu universel. C'était une bonne idée à mon avis de ne pas accepter de «négocier» avec le gouvernement Charest. Tant mieux si nous sommes de plus en plus nombreux à ne pas croire aux supposés impératifs économiques sensés justifier le démantèlement de l'éducation et des services sociaux en général, alors qu'il existe de plus en plus de possibilités d'évasion fiscale pour les riches, de paradis fiscaux, et qu'on permet aux entreprises de payer de moins en moins Je pense donc qu'il faudrait continuer comme nous l'avons fait sur ce point, et ne pas demander un dollar de moins que ces 103 millions. Nous pourrions aussi profiter de la solidarité avec les étudiants, qui s'est manifestée un Je le présente brièvement pour ceux qui ne le connaissent pas, avant de parler de la conception qu'en a Gilbert Boss, et qui est particulièrement intéressante. L'idée a quelques dizaines d'années et fait même parler d'elle par des économistes, dont certains sont assez lucides pour commencer à se préoccuper du chômage grandissant et de l'appauvrissement de la grande majorité de la population de nos sociétés. C'est un revenu que tous auraient, indépendamment de leurs autres revenus, et qui serait financé par un impôt spécial, selon l'idée la plus fréquente. Les avantages sont multiples. Il peut remplacer le bien-être social, ou en remplacer une partie. Comme il est clair qu'une bonne partie du malheur des assistés Gilbert Boss en arrive lui aussi à l'idée d'un revenu universel, mais à partir de tout autres principes, ce qui a des conséquences importantes, dont celle de transformer du tout au tout le statut de ce revenu. Dans la version plus habituelle, le revenu universel est financé par un impôt, et repose donc sur une solidarité sociale, de la pertinence de laquelle il faut tenter de convaincre ceux qui pourront penser qu'ils n'ont pas à donner d'argent aux autres. Dans la conception de Boss ce revenu devient en quelque sorte un Les machines sont le résultat des inventions de milliers de savants et d'intellectuels au cours de l'histoire. Personne ne pourrait réinventer tout cela par lui-même, personne n'a le monopole de ces inventions, qui peuvent donc être considérées comme un héritage collectif, l'héritage que Plus l'on automatiserait, plus ce revenu serait élevé, permettant à chacun de passer plus de temps à des activités non lucratives, en raison du temps libéré par leur part de l'héritage collectif, ce qui permettrait une revalorisation des activités intéressantes et utiles qui ne sont pas Et comme il faudrait, pour établir ce revenu universel, faire répertorier et enregistrer les différentes machines, un autre avantage serait de pouvoir contrôler davantage le type de machines utilisées, ce qui devient de plus en Les autres avantages de cette idée étant plus longs à exposer, je réfère ceux qui sont intéressés aux livres dans lesquels Gilbert Boss la développe, La fin de l'ordre économique, Editions du Grand Midi, 2000, (http://www.grandmidi.com/l115.htm), et Les machines à penser, Editions du Grand Midi, 1987 (http://www.grandmidi.com/l105.htm), ainsi qu'à un texte, Isabelle Guay |
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