Des politiciens, des gouvernants et des experts en propagande essayent, depuis des années de persuader les peuples du fait que les élections sont en elles-mêmes l'expression suprême de la démocratie qui se bornerait ainsi, ni plus ni moins, au simple fait d'user du droit au vote. Cela reviendrait à conclure que là où il y a des élections, il y a la démocratie.

Cuba : la démocratie sans la valse des millions

(28-03-05)

Des politiciens, des gouvernants et des experts en propagande essayent, depuis des années de persuader les peuples du fait que les élections sont en elles-mêmes l'expression suprême de la démocratie qui se bornerait ainsi, ni plus ni moins, au simple fait d'user du droit au vote. Cela reviendrait à conclure que là où il y a des élections, il y a la démocratie.

Selon cette conception, très liée aux courants néolibéraux actuels, plus le tapage médiatique est grand, plus les élections sont démocratiques. Suivant cette optique, la clé du caractère démocratique des élections se résumerait à une seule et unique question : avoir ou pas l'argent suffisant pour monter une campagne électorale haut de gamme.

Cela fonctionne ainsi suivant les proportions car, au Guatemala par exemple, une campagne électorale coûte en moyenne, quelque 25 millions de dollars qui sont obtenus et dépensés sans le moindre contrôle. C'est pourquoi des fonds aux origines le plus diverses affluent dans les coffres des candidats ; du capital privé, de l'argent de l'État et de l'argent sale.

En Argentine, en 1999, les élections ont coûté en moyenne quelque 15 millions de dollars par parti. Cependant, ceux qui avaient des chances de remporter la victoire, comme le Parti péroniste, ont dépensé beaucoup plus, peut être trois fois plus, dans cette course " démocratique " au pouvoir.

L'on sait aussi que la valse " démocratique " des millions est folle au Mexique mais il est un pays où elle battu tous les records : les États-Unis. En effet, les dernières présidentielles ont englouti 2 milliards de dollars. Ce sont les élections les plus chères de l'histoire étasunienne et de l'histoire des élections dans le monde.

Donc, les principes de ¡ démocratie et d'égalité sont ensevelis sous un monceau de billets. Cependant, un vieux principe démocratique voudrait que " tout citoyen à le droit d'élire et d'être élu ". L'on a peut-être oublié d'y ajouter " à condition qu'il ait l'argent suffisant ".

Cependant, il est un pays où des élections d'un nouveau type se tiennent. Elles sont totalement différentes de celles d'autres pays et elles mériteraient être étudiées comme un exemple de la vie démocratique d'une société.

Chez nous, la démocratie ne se borne pas, comme ailleurs, au seul acte de déposer un bulletin dans l'urne, qui n'est qu'un maillon de notre démocratie marquée par un dynamisme extraordinaire que lui insuffle la participation, a tous les niveaux, de tous les Cubains, enfants compris.

Les enfants, les collégiens, les lycéens et les étudiants, depuis leurs organisations de base; les habitants de chaque pâté de maison regroupés au sein des comités de Défense de la Révolution, les femmes au sein de leur Fédération, les travailleurs dans leurs syndicats, tous, absolument tous les Cubains, aux côtés des membres du Parti Communiste de Cuba et de l'Union des Jeunes Communistes de Cuba, ont la possibilité de prendre part aux décisions d'une importance vitale pour notre pays et de participer à des élections.

Il y a chez nous aussi quelque chose qui est une nouvelle pour beaucoup : il ne faut pas dépenser un seul centime pour élire ou pour être élu car il n'y a pas de campagne électorale qui ressemble à un cirque animé par une valse aux millions comme on en voit presque partout ailleurs. Il n'y a pas carrément pas de campagne électorale à Cuba.

C'est la population qui propose et élit les candidats dont la seule et unique propagande, si cela est une, consiste en l'affichage de leurs biographies portant une photo petit format dans des lieux publics.

Inversant la conception démagogique habituelle nous disons qu'il y a des élections à Cuba car il y a la démocratie et pas l'inverse et que la valeur de cette dernière ne se mesure pas en espèces sonnantes et trébuchantes, mais à l'aune de quelque chose d'aussi grand et important que la volonté et la participation, libre et enthousiaste de toute la population. A bon entendeur...