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Bolivie : Evo Morales menace

Anonyme, Martes, Marzo 22, 2005 - 00:08

santelmo@no-log.org

Le député Evo Morales, leader de l'opposition en Bolivie a annoncé aujourd'hui que si le Sénat "modifie la loi sur les hydrocarbures approuvée par les députés, il y aura une plus grande résistance de la population", et a avertit que les cocaleros radicaliseront leurs actions en attendant le débat entre les sénateurs.

La Jornada (Mexique)
21 mars 2005

Alors que dans le même temps, la Chambre Bolivienne des Hydrocarbures, qui regroupe les compagnies pétrolières, a qualifié la nouvelle loi de "régressive et contre-productive pour les intérêts de la Bolivie".

Morales, chef du Mouvement pour le Socialisme (MAS), a affirmé après une rencontre entre les six fédérations cocaleras, qu'il a été décidé de radicaliser les actions de défense des hydrocarbures par des marches et des veillées autour du Parlement, a informé le journal La Razón de La Paz.

"Nous avons changé de méthodes de lutte, nous sommes passés des barrages à des mesures effectives et emblématiques en rapport avec la défense des intérêts patriotiques", a expliqué Morales.

Il a indiqué que des centaines de paysans se rendront à partir de mardi prochain au Sénat pour réaliser un "pijcheo" (mastiquer la coca) et veiller à l'approbation des articles de la loi pétrolière votée par les députés, qui établit que les pétrolières doivent payer 18% de "regalias" (1) et 32% d'impôts "non déductibles ni compensables".

Il a également réitéré la proposition d'élever de 18 à 50% le paiement de régalias. "Je vais parler à tous les groupes parlementaires du Sénat pour expliquer les raisons de la défense de l'intérêt national, nous allons insister pour obtenir des "regalias" de 50%".

Morales a indiqué que cette loi prévoit le changement obligatoire des contrats en vigueur, la refondation de l'entreprise publique Yacimientos Petrolíferos Fiscales Bolivianos et l'industrialisation du gaz, aspects qui faisaient partis du référendum de l'année dernière.

Après l'approbation par les députés, mercredi dernier, les cocaleros avaient décidé de lever les barrages de routes, le président Carlos Mesa avait proposé d'anticiper les élections de deux ans, mais face au refus du Parlement il a décidé de rester à son poste.

Immédiatemnet, les compagnies pétrolières avaient qualifié de "régressive et contre-productive" la loi des hydrocarbures. "Si le projet de loi aboutit, il se passera une annulation des investissements dans le pays", a avertit la Chambre Bolivienne des Hydrocarbures, dans un communiqué.

Ce groupe qui rassemble les entreprises pétrolières a avertit que ce "projet de loi est invivable pour l'activité du secteur des hydrocarbures boliviens."

1- les "regalias" correspondent à la valeur estimée du pétrole ou du gaz à sa sortie de puit. Les multinationales doivent payer 18% d'impôts à l'Etat sur cette valeur (auparavant c'était 50%). Mais il y a deux "problèmes" :
- personne ne contrôle ce que les entreprises sortent,
- il n'y a pas d'impôts sur le pétrole "travaillé", c'est à dire quand le brut se transforme en essence alors que c'est à partir de ce moment que les profits sont énormes (c'est ce qui s'appelle du pillage de ressources). (NdT)



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