MONTRÉAL, le 18 mars 2005. Des centaines d'étudiants et étudiantes en grève bloquent présentement l’accès au Casino de Montréal, via le pont de la Concorde. Indignés par l’attitude paternaliste du gouvernement Charest face au mouvement de grève générale illimitée qui secoue actuellement le Québec, les grévistes ont choisi d’interrompre le fonctionnement de la vache à lait de l’État québécois, histoire de faire monter la pression de quelques crans.

« Nous sommes fatigués de l’intransigeance du ministre Fournier, de son mépris et de ses offres ridicules qui ne constituent même pas un début de solution quant à la question de l’accessibilité à l’éducation, qui va bien au-delà des $103 millions coupés dans les Prêts et Bourses », a déclaré Jean-Philippe Thuot, porte-parole. « Nous en concluons que la perturbation économique sera donc un moyen nécessaire pour nous faire entendre. La rage ne fera que s’amplifier. », a-t-il ajouté.

Les étudiants et les étudiantes, en grève depuis trois semaines, revendiquent notamment l’abolition de la réforme de l’Aide financière aux étudiants (AFE) et le retrait rétroactif de la coupure de $103 millions dans les Prêts et Bourses. Les grévistes s’opposent aussi à tout projet de décentralisation du réseau collégial et exigent un réinvestissement massif en éducation. Ces revendications s’inscrivent dans la perspective de la gratuité scolaire pour tous et toutes, lutte fondamentale du mouvement étudiant au cours des 40 dernières années.