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Les dérives proto-politiques des services d’ordreAnonyme, Jueves, Marzo 17, 2005 - 15:15
Frankie the Freeloader
Rappel de la brutalité policière et de la complicité des fédérations étudiantes dans le sabotage du soulèvement humain. Les services d’ordre troublent la paix pendant que les policiers complices se lavent les mains. Montréal – 17 mars 2005 Lors de la grande manifestation de mercredi le 16 mars 2005, j’ai subi la répression policière, mais, chose nouvelle, de la part non pas d’agent de police, ce qui ne m’aurait guère étonné, mais de la part d’une dizaine de zélés du service d’ordre qui avec leur petit ruban orange sur le bras, s’arrogeaient le droit de jouer un jeu qui ressemblait vraiment à un mauvais jeu collectif de camp de jour. Sur la base de leur soi-disant autorité, ces policiers citoyens du service d'ordre de la FTQ (également aidés d'au moins 5 étudiants) se tenaient sur le même trottoir que moi en se dirigeant dans la même direction sur la rue Sherbrooke près de la rue St-Urbain dans le but d’empêcher les gens de passer sur le trottoir en tête du cortège de manifestants. Comme je tentais de passer, on me disait que les organisateurs de la manifestations demandaient de ne pas laisser passer le monde devant la bannière, même si, il faut le préciser, de nombreuses personnes se trouvaient devant la bannière, dont des agents de polices et l’équipe de médiation, se trouvaient dans le périmètre, et donc témoin de l’attroupement illégal qui allait commencer à troubler la paix. Ils me bousculèrent pour m’empêcher de passer, puisque je leur avais fait savoir que c’est mon droit de circuler sur ce trottoir-là vingt-quatre heure sur vingt-quatre, dans la direction que je veux, et que personne, surtout pas un service d’ordre autoproclamé, ne peut m’empêcher de passer. Alors que je continuais d’argumenter avec eux pour qu’ils se calment et qu’ils me laissent passer, ils refusaient, me poussaient à plusieurs, m’accusaient de ne pas être solidaire, d’essayer de les provoquer, ils s’acharnaient à chaque tentative de passer dans une brèche de leur ligne; l’un d’eux alla même jusqu’à me dire à deux pouces de ma face qu’il m’enverrait à l’hôpital pour un mois. Comme j’étais déterminé à ne pas me laisser intimider par eux, je leur fis savoir qu’ils m’empêchaient de demander assistance au service de police , que j’en étais rendu là après avoir épuisé tous les autres recours et avertissements sans préjudice. Malgré cela on me refusa moqueusement l’accès en me disant que la police est de leur bord! Ah ben calvaire! Sans un geste d’intrépidité, je n’aurais que vainement résisté aux bergers qui essayaient de me maintenir avec les 100 000 moutons derrière eux, derrière leur bannière, sous l’autorité de leurs petits chefs, qui en sont venus déjà à reproduire parfaitement le travail des politiciens qu’ils seront dans pas long. C’est en courrant sur un muret de béton que j’ai pu finalement déjouer leur stratégie offensive et me déplacer librement. J’allai donc, pour savoir vraiment si la police mérite encore qu’on lui donne le bénéfice du doute, informer l’équipe de médiation de ce que le service d’ordre était en train d’empêcher les gens de passer, allaient jusqu’à les menacer et à les bousculer, qu’ils se rendaient ainsi coupables d’attroupement illégal. En effet, c’est gens là troublent beaucoup plus la paix que beaucoup de manifestants qui ont été arrêté récemment à Montréal, c’est donc dans leur jurisprudence de les encercler avec des anti-émeutes qui gueulent :. Les policiers n’ont pas vraiment collaboré avec moi, ils n’ont pas accepté de parler aux individus concernés en ma présence, ni de les identifier. Il a fallu que j’aille les rattraper au-delà de la ligne de service d'ordre, donc à mes risques et péril, pour qu’ils me disent finalement qu’ils leur ont parlé et que là ils me laissent passer (effectivement). J’ai tout de même pris leur numéro de matricule car ces agents de médiation, et c’est pas la première fois que je les vois eux-autres en particulier, c’est un tout autre dossier dont il faudra reparler. En effet, ils arrivent dans les manifestations et réclament à parler aux petits chefs, quand ils ont trouvé les petits chefs, ils les mettent en confiance en leur disant qu’ils sont avec eux, qu’ils veulent juste bloquer le trafic pour notre sécurité. À la longue, les petits chefs qui organisent les grosses manifestations réformatrices pour le statu quo commencent à se doter d’un corps de protection de leurs intérêts qui se substitue aux forces de l’ordre de façon totalement anticonstitutionnelle, à partir de ce moment, la manifestation devient leur manifestation, la rue devient la leur, les revendications sont les leurs et il est inutile d’essayer de s’exprimer ou de circuler librement dans le cadre de leur manifestation. Je ne suis pas le seul à avoir été victime des infâmes collaborateurs de la police du service d’ordre. Beaucoup de gens de mon entourage ont été intimidés par eux, même pourchassés. C’est encore une preuve qu’il faudra à jamais douter de ceux qui arrivent en prétendant nous protéger par la force. Cette action que j'ai posé de confronter le service d'ordre avec les soi-disant infractions qu'ils commettaient au yeux de la loi, n’est pas une ode à la loi qui suit son cours et qui punit les coupables, ce n’est qu’une démonstration de sa partialité et de ce qu’elle n’a jamais été conçue que pour protéger les puissants, car elle dispose d’elle-même si on l’applique de façon neutre, c’est-à-dire, qu’elle n’est pas un système sensé exercer une punition, mais plutôt chargé d’entretenir l’impunité. Le vrai problème que pose la violence dans le mouvement étudiant vient toujours à partir de la police ou des services d’ordres. La FEUQ et la FECQ peuvent bien discréditer la Cassée, ce qui fait l’affaire du ministre Fournier, pendant que leurs services d’ordre, qui n’est nulle autre qu’une faction violente, de concert avec les forces policières muselle l’opposition (ce qui fait également l’affaire à Fournier). Ils peuvent bien dire que les gens de la Cassée sont des agitateurs, mettre tout le monde dans le même bateau, dire que ce sont des gens qui , alors qu’ils ont clairement prouvé qu’ils sont les pires crapules qui vont même jusqu’à collaborer avec les forces policières, jusqu’à discuter avec le ministre Jean-Marde Fournier, qui détient lui-même une o…. de grosse faction violente, à savoir la police. On ne devrait même pas lui parler au ministre de toute façon, avant qu’il ait clairement énoncé qu’il allait nous écouter pour vrai. Et ça risque d’être long. En attendant la FEUQ et la FECQ nous démontrent qu’ils ne sont capables que d’un leadership aveugle, calqué sur le mode de fonctionnement du gouvernement, totalement inapte à transcender la masse qu’elle prétend rassembler et représenter. On voit à l’œuvre les diktats d’une minorité s’imposer à une majorité qui n’a même pas les outils intellectuels pour se défendre des affronts qui lui viennent de ses propres représentants (sans parler de ceux qui viennent de leur administration locale, des médias, du gouvernement, et de la masses d’étudiants et de petits citoyens réactionnaires). Il est totalement absurde que les bureaucrates décident à notre place de la teneur des négociations. Partis comme ils le sont, au mieux, ils obtiendront les 103 millions, mais après, ce sera tout à recommencer, puisque le dossier de la gratuité scolaire, de la reconnaissance de l’autonomie financière, des étudiants internationaux n’aura pas avancé. Et jamais non plus personne parmi ces merveilleuses mouches à médias n’aura profité de son temps d’antenne pour expliquer qu’on ne fait pas une grève générale juste pour 103 millions, on fait la grève générale pour foutre à la porte les sales exploiteurs capitalistes, reprendre le contrôle de nos écoles, de la télé, la radio, pour renvoyer tous les députés. Si vous voulez faire quelque chose pour que la grève continue, ne collaborez pas avec ceux qui ne souhaitent que sa fin. Honte à la FEUQ et à la FECQ, honte au service d’ordre de la FTQ, honte aux Jeunesses du PQ qui veulent récupérer le mouvement, honte à la CASSÉE de ne pas être plus radicale, honte à tous les petits chefs de la province qui font leur power trip en ce moment avec la grève, honte au gouvernement qui fait juste se caler de plus en plus, honte à l’opposition qui dort depuis deux ans et qui nous arnaquait autant avant 2003, honte aux syndicats bandes de pissous qui veulent pas embarquer, honte aux Québécois, peuple mou et pacifisse. Soulève-toi, c’est pas moi qui va te lever
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