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Cuba confirme à la CDH que seule une société égalitaire dans un monde juste peut garantir les droits de l'Homme

Anonyme, Miércoles, Marzo 16, 2005 - 23:49

Radio Havane

Genève (RHC) .- Le ministre cubain des Affaires étrangères, Felipe Perez Roque, a pris la parole au nom de notre pays devant la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies qui siège à Genève pour dénoncer la dérive de cet organisme de l'ONU.

Cuba confirme à la CDH que seule une société égalitaire dans un monde juste peut garantir les droits de l'Homme

Genève (RHC) .- Le ministre cubain des Affaires étrangères, Felipe Perez Roque, a pris la parole au nom de notre pays devant la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies qui siège à Genève pour dénoncer la dérive de cet organisme de l'ONU.

" La Commission des Droits de l'Homme, malgré les efforts de ceux qui comme nous croient honnêtement à son importance et qui luttent pour qu'elle retrouve l'esprit de respect et de coopération de ses fondateurs, a perdu sa légitimité.

Elle n'est plus crédible, elle permet l'impunité des puissants, elle est pieds et poings liés, les mensonges y pullulent, de même que la politique de deux poids, deux mesures et les discours creux de ceux qui se réjouissent dans leur opulence alors qu'ils dilapident et polluent et qui détournent le regard pour ne pas voir la violation des droits à la vie, à la paix, au développement, à l'alimentation, à l'éducation, au travail de millions d'êtres humains. "

Le ministre cubain des Affaires étrangères a dénoncé en particulier la manipulation de la Commission par le gouvernement des États-Unis et ses alliés qui l'ont, a-t-il souligné, transformée en un tribunal d'inquisition pour condamner les pays du Sud et notamment, ceux qui s'opposent activement à leur stratégie de domination néo-coloniale. Il a cité deux événements qui ont eu lieu l'année dernière et qui ont dénaturé le débat.

" Le premier a été le refus de l'Union Européenne de co-présenter et de voter en faveur d'un projet de résolution préconisant une enquête sur les violations massives, flagrantes et systématiques des droits humains qui sont commises encore aujourd'hui contre plus de 500 prisonniers dans la base navale que les États-Unis maintiennent contre la volonté du peuple cubain à Guantanamo.

L'Union Européenne qui s'était toujours opposée aux motions de non action, était cette fois-ci prête à en présenter une pour empêcher même une enquête indisposant son allié. C'était le comble de l'hypocrisie et de la morale à double visage.

Que fera-t-elle cette année après la publication des images horrifiantes des tortures infligées dans la prison d'Abou Ghraib ?

Le second fait a été la publication du rapport présenté par le groupe de haut niveau sur les menaces, les défis et le changement établi à l'initiative du Secrétaire Général de l'ONU. Ce rapport signale catégoriquement que la Commission ne peut être crédible si elle use de deux aunes différentes pour aborder des questions concernant les droits humains. Peut-on espérer alors que les représentants des États-Unis et leurs complices fassent leur autocritique et s'engagent à travailler en commun avec les pays du Tiers Monde pour sauver la Commission des Droits de l'Homme du discrédit ? "

Après avoir signalé que les garanties pour les droits humains dépendent de la classe sociale à laquelle on appartient, notre ministre des Affaires étrangères a souligné :

" C'est pourquoi il est impossible que tous jouissent réellement des droits humains tant que nous n'aurons pas conquis la justice sociale dans les rapports entre les pays et au sein des pays. Pour un groupe de petits pays ici représentés, les États-Unis et leurs alliés développés, le droit à la paix est déjà conquis. Ils seront toujours les agresseurs et non les agressés. Leur paix repose sur leur pouvoir militaire. Ils ont atteint leur développement économique sur la base du pillage des richesses des pays pauvres, leurs colonies de jadis, qui souffrent et qui sont saignés à blanc pour que les premiers dilapident. "

Felipe Perez Roque a d'autre part mis l'accent sur le sort des pauvres dans les pays riches. Il a souligné en particulier que les fils des riches ne vont pas à la guerre en Irak. " Aucun des 1500 jeunes étasuniens morts dans cette guerre n'était fils de millionnaire. Ce sont les pauvres qui meurent là-bas en défendant les intérêts d'une minorité privilégiée ". Il a ajouté :

" Si on vit dans un pays sous-développé, la situation est pire parce que l'immense majorité pauvre et démunie ne peut exercer ses droits. En tant pays, il n'a pas droit à la paix. Il risque d'être agressé sous prétexte qu'il est un état terroriste ou une dictature ou bien, en prétendant le libérer, on le pilonne, le bombarde et l'envahit.

Le Tiers Monde - plus de 130 pays - ne peut pas non plus exercer son droit au développement. Malgré ses efforts, le système économique imposé au monde l'en empêche. "

Le ministre cubain des Affaires étrangères a dénoncé les principaux problèmes qui affectent le Tiers Monde dont la dette extérieure, la faim, etc. pour ensuite aborder la position de principe de Cuba à ce sujet.

" Le peuple cubain croit fermement à la liberté, à la démocratie et aux droits humains. Il a payé cher pour les obtenir et en connaît le prix. C'est un peuple au pouvoir. Voilà la différence. Il ne peut y avoir de démocratie sans justice sociale. Il n'est pas de liberté possible si ce n'est sur la base de l'éducation et de la culture.

L'ignorance est le lourd boulet que mord la cheville des pauvres. " Etre cultivé est la seule manière d'être libre " C'est la maxime que nous, les Cubains, nous avons appris de l'apôtre de notre indépendance. Il n'est pas de respect réel des droits humains s'il n'y a pas d'égalité.

Voilà ce que nous, les Cubains, nous avons compris il y a longtemps, voilà pourquoi nous édifions un pays différent et nous ne faisons que commencer. Nous l'avons fait malgré les agressions, le blocus, les attaques terroristes, les mensonges et les plans pour assassiner Fidel. Nous savons que nous sommes gênants pour l'Empire parce que nous sommes un exemple dangereux. Nous sommes le symbole du fait que seule une société juste et solidaire, c'est-à-dire socialiste, peut permettre à tous les citoyens de profiter de tous les droits.

C'est pourquoi le gouvernement des États-Unis tente de nous faire condamner à la Commission des Droits de l'Homme. Il craint notre exemple. Il est puissant militairement, mais faible moralement car c'est la morale et non les armes qui est le bouclier des peuples.

Peut-être cette année, le Président Bush trouvera-t-il parmi les rares gouvernements dociles qui restent en Amérique Latine, un pays prêt à présenter la résolution dont il est beaucoup question contre Cuba. Peut-être se retournera-t-il vers un gouvernement de l'Europe de l'Est, du genre du gouvernement tchèque, qui se complaît comme personne dans sa condition de satellite de Washington et de cheval de Troie au sein de l'Union Européenne ou peut-être, ce sera le gouvernement étasunien lui-même qui en ce moment se livre au chantage, aux menaces et compte les pays pouvant l'appuyer pour savoir s'il obtiendra la condamnation de Cuba.

Tout le monde sait dans cette salle qu'il n'y a pas de raison de présenter une résolution contre Cuba. Il n'y a pas à Cuba et il n'y a jamais eu en ces 46 ans de gouvernement révolutionnaire une exécution sans jugement ou un disparu. "

Felipe Perez Roque a invité la communauté internationale à présenter le nom d'une seule personne assassinée ou torturée dans notre pays. Et il a fait allusion au mal nommé Plan d'aide à une Cuba libre, signé par Bush en mai 2004, un véritable manuel pour instaurer à Cuba un régime colonial du genre de l'Irak.

" Le Président Bush a un plan pour Cuba, mais nous, les Cubains, nous en avons un autre. Nous savons très bien sur quoi nous avons mis le cap et personne ne nous écartera de notre route. Nous construirons une société plus juste, plus démocratique, plus libre, plus cultivée, bref, plus socialiste. Et nous le ferons malgré les menaces d'agression de Bush. "

Il a signalé d'autre part :

" Le peuple cubain a le droit de se défendre de l'agression et le fera. Je dois le dire clairement. Nous n'allons pas permettre que des organisations et des partis mercenaires, financés par le gouvernement des États-Unis soient créées à Cuba. Nous n'allons pas autoriser des journaux ou des chaînes de télévision financées par le gouvernement des États-Unis et défendant le blocus et ses mensonges. A Cuba, la presse, la radio et la télévision sont la propriété du peuple et elles servent ses intérêts. Nous n'allons pas coopérer avec la représentante du Haut commissaire nommé en vertu d'une résolution bâtarde. Pourquoi ne pas nommer cette juriste prestigieuse au poste de représentante spéciale du Haut commissaire pour la base navale de Guantanamo ? Pourquoi ne pas lui demander d'enquêter sur les violations flagrantes des droits de cinq jeunes cubains courageux qui sont en prison aux États-Unis et de leurs proches ? Parce qu'on ne peut pas. Parce qu'il s'agit de violations des droits humains commises par les États-Unis et ces derniers sont intouchables. Contre la petite Cuba oui, mais contre les États-Unis, non.

Mais Cuba ne sera jamais lasse de lutter. Elle ne se rendra pas. Elle ne fera pas de concessions et ne trahira pas ses idéaux et nous verrons si un peuple libre, cultivé et uni peut être vaincu. Nous verrons si on peut renverser un gouvernement du peuple, dont les dirigeants sont des hommes de la rue qui marchent la tête haute avec la dignité que leur donne l'absence totale de corruption et leur dévouement. Nous verrons si on peut tromper tout le monde, tout le temps. "

Et notre ministre des Affaires étrangères a conclu son discours en ces termes :

" La Commission des Droits Humains qui nous convoque aujourd'hui reflète le monde injuste et inégal dans lequel nous vivons. Elle n'a rien de l'esprit fraternel et respectueux invoqué par ses fondateurs après la victoire sur le fascisme. Donc, la délégation cubaine n'insistera plus sur le fait qu'il faut transformer la Commission. Ce que nous devons changer, c'est le monde, aller à la racine. Une Commission des Droits de l'Homme sans sélectivité, politisation, politique de deux poids deux mesures, chantages et hypocrisie ne sera possible que dans un monde différent. Pour Cuba, ce n'est pas une chimère mais une cause pour laquelle lutter vaut vraiment la peine. C'est pourquoi elle lutte et luttera toujours. "

site de la station radiophonique cubaine
www.radiohc.cu


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