Répression lors de manifestations contre le Traité de Libre Echange (TLC) impulsé par les USA : 2 morts.

Au moins deux manifestants ont été tués et sept ont été blessés grièvement mardi lors d'affrontements avec la police à Colotenango, au nord est du Guatemala tandis que le président a rompu le dialogue et promulgué l'accord avec les Etats-Unis.

Un porte-parole des pompiers volontaires de Colotenango, à 280 kilomètres de la ville de Guatemala a assuré que les deux manifestants ont été tués par des tirs des agents de la Police Nationale Civile (PNC).

"Un des tués serait professeur et l'autre un paysan mais aucun des deux n'a pu être identifié" a expliqué le porte-parole, qui a ajouté qu'au moins sept personnes ont été transférées aux hopitaux publiques de Huehuetenango avec des blessures graves causées par des tirs de la police et intoxiquées par les gaz lacrymogènes.

"Ce fait conforte encore plus le mouvement, ce n'est pas de cette manière que doit se résoudre la problématique que traverse notre pays", a affirmé Aparicio Pérez, dirigeant de la Coordination Nationale des Organisations Paysannes.

Tandis que les manifestations contre le TLC s'étendaient à tout le pays, le président Oscar Berger sanctionnait l'accord commercial avec les Etats-Unis, malgré avoir accepté plus tôt la formation d'une commission de négociation.

La nouvelle a prit par surprise les organisations sociales qui se préparaient au dialogue tandis que le vice-président annoncait en conférence de presse la sanction du Traité, qui avait été approuvé par le Parlement.

"C'est surprenant, cela démontre clairement que le président n'écoute pas la grande majorité du pays et qu'il ne gouverne que pour les groupes réduits d'entrepreneurs", a dit Edwin Ortega, dirigeante de la Coordination Nationale Syndicale et populaire (PULSAR).

ms 15/03/2005