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Le "NON" à la Constitution Européenne, Partie I

Anonyme, Viernes, Marzo 11, 2005 - 13:51

Christian Pose

Une approche de la criminalité économique globale à travers les auteurs du projet de Traité de Constitution Européenne. Valéry Giscard d'Estaing, Jean-Luc Dehaene, Giuliano Amato ou l'infraction au devoir de probité...

Nous dédions cet article à ATTAC 78 SUD, à Altermonde et au combat de Jean Dornac, au Projet pour le Premier Siècle Populaire de l'économiste chilien, dissident et exilé, Robinson Rojas

Des quatre catégories de votants confrontés aux choix de l'adoption ou du refus de la Constitution Européenne, des catégories telles que définies par ATTAC 78 SUD dans "L'Europe, c'est con pour toi!" (article diffusé sur Altermonde), je retiendrai la catégorie des hypocrites réactionnaires. Les "OUI-PLUS" votant "OUI" tout en prêtant des effets bénéfiques au capitalisme, tout en prétendant diminuer l'injustice, la misère et la détresse dans le monde, ceux qui, dira ATTAC 78 SUD : "ont intérêt à voter pour la (con) stitution....très minoritaires, mais (qui) ont le pouvoir, les médias et le fric (et qui) sont réellement à l’origine de la (con)stitution mais çà personne ne le sait. C’est un secret."

ATTAC 78 SUD recommandera très ouvertement de revenir quelques années en arrière, au point origine du projet constitutionnel. Je proposerai, pour ma part, d'arrêter le curseur des recherches trois mois après le 9/11 (l'effondrement des twins de New-York le 11 septembre 2001).
Constatant que l'Union Européenne abordait un "tournant décisif" de son existence, le Conseil Européen réunira, en effet, à Laeken (Belgique), les 14 et 15 décembre 2001, la Convention Européenne sur l'avenir de l'Europe. Sa consultation aboutira à l'élaboration d'un projet de Traité établissant une Constitution pour l'Europe, projet soutenu le 20 juin 2003 au Conseil Européen réuni à Thessalonique (Grêce) au nom de la Convention.

L'infraction au devoir de probité, l'invention politique du principe d'irresponsabilité ou le droit des riches - 1

Ce texte sera signé par l'ancien président de la république française Valéry Giscard d'Estaing, président de la Convention, par Jean-Luc Dehaene, ex-1er ministre belge et par l'ancien 1er ministre italien Giuliano Amato (chacun vice-président de la Convention).
Ce que je retiendrai, ici, seront les rôles de composition que joueront au sein des institutions et, simultanément, dans les milieux d'affaire internationaux, le président de la Convention Européenne et ses deux vice-présidents co-signataires, trois cas majeurs de délinquants institutionnels, d'infraction au devoir de probité par le cumul des mandats, essentiellement d'administrateurs et de conseillers ou encore de conférenciers rémunérés, dans une jungle de collaborateurs administrateurs, d'élus mandatés par les plus puissantes multinationales ou par les plus puissants groupes de pression ou think tanks de la planète * note 1.
Une délinquance en col blanc parfaitement dissimulée sous le principe politique d'irresponsabilité et dont le développement, coupable, sera consubstantiel au contexte socio-économique global. J'insisterai donc sur ce contexte global.

L'opinion critique connaît l'influence du lobbying sur le monde politique et les affaires et connaît très bien, à ce titre, Valéry Giscard d'Estaing, collaborateur régulier du très réactionnaire Aspen Institute, de même qu'elle connaît Jean Claude Trichet (autre lobbyiste d'Aspen), ancien président de la Banque de France et président de la Banque Centrale Européenne, tout comme elle connaît Peter Sutherland, président de Goldman Sachs International, BP Amoco, ancien président du GATT, Lord Robertson, Secrétaire Général de l'OTAN, Hans Tietmeyer, ancien président de la Bundesbank, Yotaro Kobayashi président d'Aspen Japon, président de Fuji Xerox, William Mayer, président d'Aspen USA, Rysdy Saracoglu, ancien gouverneur de la Banque Centrale turque...
Les présentations sont faites. Ces acteurs (je ne retiendrai que les plus sollicités par les médias) auront accès aux secrets gouvernementaux, aux institutions européennes, à la bourse et au monde des affaires. Ils (une nuée) appartiendront (non sans rappeler qu'ils sont membres de la plupart des groupes de pression internationaux, voir ci-dessous) à un même groupe transnational, élitiste, capitaliste et néo-eugéniste, Aspen Institute.

A travers l'AUME, Association pour l'Union Monétaire Européenne (1987), Valéry Giscard d'Estaing et l'ancien Chancelier allemand Helmut Schmidt franchiront plus d'une fois la ligne de démarcation dessinée par les lois entre ressources privées et ressources publiques (les fonctionnaires européens diront que c'est là chose impossible, que les ex-chefs d'Etat ont un droit d'accès en dehors de leurs fonctions- ici la présidence (VGE) et la vice-présidence (Dehaene et Amato) de la Convention Européenne, aux mandats d'administrateurs ou de conseillers, rémunérés ou non).
Quoiqu'il en soit, tous deux cultiveront ce que beaucoup de critiques financiers en Europe reconnaitront comme des "délits d'initiés", à l'image de leurs homologues américains, en évoluant selon un savant processus d'infiltration, d'influence (sur les projets privés et publics) et d'enrichissement (de soi, d'autrui, tout en exerçant une charge publique) en ouvrant très résolument les portes interdites (du fait d'évidents conflits d'intérêts) du business.
Les deux ex-chef d'Etat deviendront, tout en conduisant la politique monétaire européenne, les administrateurs "fortunés" (ils contesteront le fait) et convoités, d'Hollinger International aux côtés de membres de gouvernements étrangers (ou d'ex-membres de gouvernements), eux-mêmes administrateurs et conseillers d'Hollinger International. Hollinger International, hier, premier producteur d'or de l'hémisphère Nord et aujourd'hui une "planète multimédia" qui publie, à ce jour, pas moins de 400 journeaux dans le monde.

Nous citerons parmi les collaborateurs directs de nos deux européanistes, entendons parmi les plus controversés des acteurs du capitalisme, les administrateurs et conseillers internationaux d'Hollinger International : Henry Kissinger, Richard Perle, Richard Burt, Zbigniew Brzezinski, Lord Carrington, Margaret Thatcher, Paul Volcker, Martin Feldstein, Lord Rothschild, Newt Gingrich, Giovanni Agnelli.
Hollinger International sera présidé par Conrad M.Black, président d'Argus Corporation, administrateur de Canadian Imperial Bank of Commerce et de Sotheby's Holding; un Conrad M.Black très proche du clan Rockefeller,membre du conseil international du Council on Foreign Relations (CFR) et membre du Groupe Bilderberg qui soutiendra (tout en nourrissant les intérêts d'ex-nazis et ceux de l'ultra-doite libérale militariste internationale) un développement économique mondial autoritaire sur les bases historiques de la guerre froide contre le communisme, et aujourd'hui sur celles d'une nouvelle guerre froide, secrète et publique, menée contre les oppositions civiles et politiques à l'Etat politique, au capitalisme et à la globalisation: l'altermondialisme, le communisme révolutionnaire international et le socialisme arabe.
L'on retrouvrera, au rang de conseillers polyvalents d'Hollinger, Esperanza Aguirre y Gil de Biedma, président du Sénat espagnol, Franco Bernabe, représentant spécial de l'Italie pour les Initiatives de Reconstruction dans les Balkans,Renato Ruggiero, directeur général de l'OMC, Percy Barnevick, vice-président du Forum Economique de Davos, Lord Roll of Ipsden, conseiller de SBC Warburg Dillon Read, Louis Grestner, ex-président d'IBM et président de Carlyle (banque, selon Michel Chossudovsky et Noam Chomsky, de la CIA) ou John M.Deutch, ex-directeur de la CIA...

V.G.E. et H.Schmidt seront également les administrateurs de la multinationale Power Corporation of Canada (PCC), n°1 mondial du packaging et l'un des leaders mondiaux de la communication, de l'assurance et de l'investissement.
PCC, pour la petite histoire, sera présidé par les très discrédités affairistes Paul Desmarais Jr., administrateur de Suez, Electrafina, président de Corporation Financière Power, Paul Desmarais Sr, administrateur de TotalFinaElf., André Desmarais, administrateur de RTL, GBL, Bombardier (avions d'affaire et transport sur rail).
Il sera intéressant, ici, de savoir que la Power Corporation of Canada est également co-administrée par Laurent Dassault, gérant de Dassault Investissements, Michel François-Poncet, président de Paribas, administrateur d'AXA, TotalFinaElf, LVMH, Eridania Beghin Say, Schneider Electric, Jacques de Larosière de Champfeu, gouverneur honoraire de la Banque de France, administrateur de BNP Paribas, Alstom, France Telecom, Jean Peyrelevade, président du Crédit Lyonnais, administrateur de Bouygues, Suez, Club Med, Lagardère, Air Liquide, AGF, Renault... Wie Ming Yi, président du conseil consultatif international de China Trust and Investment Corporation, Cheick Ahmed Zaki Yamani, président du Centre pour les Etudes sur l'Energie Globale d'Arabie Saoudite...

L'AUME, présidée par le Vicomte Davignon et dont les premiers vice-présidents seront : François-Xavier Ortoli, ex-président de la Communauté Européenne, président honoraire du MEDEF, administrateur de TotalFinaElf, ancien administrateur de Philips, Giovanni Agnelli, président honoraire de Fiat, François Perigot, trésorier de l'AUME et président international du MEDEF, ancien président de l'UNICE et d'Unilever France, s'appuiera sur un pool fondateur historique de cinq multinationales : Fiat, Philips, Rhône-Poulenc, Solvay, Total et représentera en 2003 les intérêts "monétaristes, fédéralistes et constitutionalistes" de 30 sociétés internationales et ceux, diront les constitutionnalistes européens, de 9 000 000 de salariés.
Parmi les membres actifs de l'AUME, il sera utile de citer : Exxon Chemical Europe, Agfa-Gevaert, Airbus, Alcatel, Aventis, EDF, BNP Paribas, Total, BASF, Lazard Frères, LVMH, Pathé, Renault, SNCF, Texas Instrument France, ThyssenKrupp, Sony Europe, BMW, Wolkswagen, Siemens, Dresdner Bank, DaimlerChrysler, Pirelli, Banca di Roma, IBM UK, HSBC, Banque du Luxembourg...
"Ce qui est le plus important, déclarera le Vicomte Davignon, c'est que nous avons toujours été considérés comme très utiles par la Commission Européenne. Ainsi,d'ailleurs,que par les divers Etats membres qui ont tous, à présent, mis en place des groupes techniques pour traiter des problèmes monétaires européens. Ils demandent toujours que des représentants de l'AUME y assistent" (G.Geuens, "Tous Pouvoirs Confondus", EPO).

Valery Giscard d'Estaing se jouant des conflits d'intérêts (tout en louant Montesquieu), en bon manipulateur des euro-institutions (fidèle selon lui à l''esprit des lois) et en tant qu'un agent efficace de la pénalisation/criminalisation de la misère sociale, sera cependant "manipulé", diront les critiques des dérives atlantistes de l'Union Européenne, par Alain Madelin (Démocratie Libérale), longtemps dauphin de V.G.E., au service de groupes de pression conservateurs et néoconservateurs américains comme Heritage Foundation, New Atlantic Initiative, fondé par l'American Enterprise Institute et animé par des acteurs gouvernementaux, tous administrateurs et conseillers de sociétés multinationales, comme George Shultz, Margaret Thatcher, Henry Kissinger, José Maria Aznar, Vaclav Havel, Helmut Schmidt, William Kristol, Jean François Revel, Lord Robertson, Colin Powell, Zbigniew Brzezinski ou encore comme Robert Zoellick, ex-ambassadeur de l'USTR-United States Trade Representative, nouveau secrétaire d'Etat adjoint désigné par Condoleezza Rice et longtemps représentant officiel de la "paix mondiale" par les accords/zones de libre-échange (FTA-Free Trade Agreements, TIFA-Trade and Investment Framework Agreements, MEFTA-Middle East Free Trade Area, NAFTA-North America Free Trade Areas, FTAA-Free Trade Area of the Americas).
Robert Zoellick sera également co-signataire du PNAC et l'un des membres influents du CFR comme du German Marshall Fund of the United States...

Rappelons encore que l'American Enterprise Institute (pour ceux qui en douteraient) sera stratégiquement fondé en 1943 par le leader mondial de l'amiante Lewis H.Brown, patron de la multinationale Johns-Manville Corp... pour s'assurer une part confortable du marché de la reconstruction européenne à la fin de la seconde guerre mondiale (en 1947, peu avant l'adoption du Plan Marshall, Lewis H.Brown rédigera pour le général Lucius D.Clay un plan de reconstruction de l'Allemagne) et une part non moins confortable du marché de la reconstruction mondiale.
Je fais allusion, ici, aux accords de Bretton Woods de 1944 (indissociables des intérêts privés américains) pour la régulation globale de l'économie mondiale et à ses principaux outils de perforation : le FMI et la Banque Mondiale, maniés par une double lignée de cliniciens aveugles au service de capitalistes bipartisans.
Citons: Camille Gutt, premier directeur général du FMI (1946-1951), gérant de la Banque Lambert, président de Ford Belgique, administrateur d'Electrorail et d'Electrogaz, Jacques de Larosière, directeur général du FMI (1978-1987), administrateur d'Alstom, France Telecom, BNP Paribas, Power Corporation of Canada, Thomas C.Dawson II, directeur des Relations Extérieures du FMI, consultant de McKinsey & Co, président de Redgon Associates, directeur des "Institutions Financières" de Merrill Lynch, Eduardo Aninat, directeur général -adjoint du FMI, associé d'Aninat, Menez y Asociados cabinet d'experts-conseils en Amérique Latine, Michel Camdessus (1987-2000), directeur général du FMI, parfaitement intégré au CFR, au goupe Bilderberg, à la Commission Trilatérale... James D.Wolfensohn, président de la Banque Mondiale (fin de son second mandat en 2005), président de James D.Wolfensohn Inc., société internationale de conseil en entreprises (essentiellement des multinationales), ancien partenaire de Salomon Brothers, ex-président de J.Henry Schroders Banking Corporation, ex-président du comité financier de la Fondation Rockefeller, etc... (G.Geuens,"Tous pouvoirs confondus", 2003)

VGE et le cumul des mandats, Madelin, Lellouche, Juppé, Sarkozy (les collatéraux jouant un double jeu politique euro-atlantique mériteraient une étude spécifique), le MEDEF et ses collaborateurs américains de l'ultra-droite, et dans un même élan critique :
- la classe commerciale française, diffuse, néoconservatrice et néolibérale, évoluant dans l'ombre des intérêts privés concurrentiels, militaires et policiers, "admirablement mis en scène" par les icônes (alternatives au marasme idéologique français) : Dick Cheney, Condoleezza Rice, Robert Zoellick, Donald Rumsfeld, David Steinmann, les "moines" Michael Chertoff, John Negroponte, Douglas Feith et par les "fantômes de Kennedy", néanmoins metteurs en scènes du capitalisme de centre gauche : John Kerry, et demain Hillary Clinton, spéculant -et nous ne pouvons commettre l'erreur d'en douter- sur "la corruptibilité et les faiblesses de leurs institutionnels et affairistes européens ou français",
- les multinationales américaines, ci-dessus, financant indifféremment la droite républicaine et la gauche démocratique américaines; citons parmi les vingt premières multinationales bipartisanes finançant le budget communication des deux candidats Bush-Kerry lors des dernières élections présidentielles : SBC, Time Warner, General Electric, Verizon, BellSouth, Clear Channel, Comcast, Owest, Univision, AT&T, MCI, Global Crossing, Cablevision, Walt Disney,
- l'UMP collaborationniste,
- le Parti Socialiste désormais Parti Social Libéral,
- les think tanks comme Héritage Foundation, German Marshall Fund, Brookings, Rand, CSIS, NED, Manhattan Institute, American Enterprise Institute ou comme l'Institut d'Histoire Sociale (J.F.Revel),
- les chercheurs atlantistes cons, néocons, libéraux européanistes, et même les économistes et les sociologues de l'OTAN et de RAND, parviendront, avec le temps, à écrire une économie politique européenne, mulipartisane et polymorphe "typiquement américaine", nous dirons, ici, de type néolibérale et libertarienne dans sa philosophie de l'indépendance, anti-Etat, fédéraliste et... constitutionnaliste.

Toutefois les oppositions nées du marché capitaliste concurrentiel sont violentes et ne correspondent pas à la prose "pacifique, humaniste ou éclairée" des européanistes américains ou aux messages unionistes patriotiques et bienveillants de CNN, Fox, CBS ou même de la presse écrite nationale.
Une violence intrinsèque existe et ,au risque de surprendre, conduit très souvent à des "appels à la vengeance" contre G.W.Bush II et les multinationales politiques, atlantistes ou mondialistes ultraprivilégiées par la Maison Blanche, le département de l'Energie et le département du Commerce (matière première, transport, armement).
Des frondes existent dans tous les Etats de l'union, derrière notamment l'Association of Small Businesses in Technology (ASBT), qui rappellera le 17 juin 2004 à Arlington, Va., que 50%du PIB est bien réalisé par le petit business et que les PME fournissent 70% de l'emploi aux Etats-Unis.
De nombreux think tanks libertariens de l'ultradroite comme The John Birch Society ou Cato Institute en appellent à la "révolution", en fait, les factions capitalistes fédéralistes et ultraconstitutionnalistes, nous dirons légalistes, s'opposent aux factions capitalistes anticonstitutionnalistes bushiennes.
Sur un champ mitoyen d'opposition constitutionnaliste et fédéraliste, et en faveur de la liberté de l'information (autre champ de bataille),citons la volonté de Sierra Club et de Judicial Watch de faire la transparence, au nom du Freedom of Information Act, sur les activités de l'Energy Task Force de Dick Cheney couvrant en 2001 l'exploitation des marchés pétroliers et gaziers irakiens, saoudiens, émiratiens, par des multinationales favorisées (Bechtel, Halliburton, Enron...).
L'affaire concernera au premier chef la révolution bourgeoise légaliste derrière l'ASBT, défenseur des PME sur le marché fédéral menacé par les géants "au dessus des lois" et la corruption de l'administration au plus haut niveau des institutions. "L'affaire" mettra en cause les juges de la Cour Suprême des Etats-Unis et le General Accounting Office du Congrès (GAO, equivalent de la Cour des Comptes) qui aura reçu des menaces de coupures budgétaires de Dick Cheney, s'il (le GAO) ne se désintéressait pas des livres de compte (perdus) du programme énergétique de la Maison Blanche et de la vice-présidence.
L'appel à la révolution est profond, il est bourgeois, constitutionnaliste, fédéraliste, fiscaliste, et n'hésite pas, pour dynamiser ses cadres et ses troupes à travers les Etats de l'union, à parler d'une nouvelle et longue "guerre civile".
Un scénario imaginé, à compté de 2011, par l'historien controversé Webster Griffin Tarpley (controversé du fait de son appartenance à la fondation du milliardaire Larouche, partie apparente d'un think tank tentaculaire voué à la recherche politique et au renseignement civil et militaire privé, et pour avoir dénoncé les liens du clan Bush avec les nazis avant et durant la seconde guerre mondiale, fait largement avéré aujourd'hui).

Une situation explosive qui rappellera que de nombreuses thèses "révisionnistes" circulent actuellement aux Etats Unis. Il s'agira de démontrer l'implication des acteurs historiques du capitalisme américain (derrière Bush depuis trois générations, en fait dans le sillage de leurs intérêts respectifs) : banques de commerce privées, transporteurs, industriels, pétroliers, groupes miniers du Nord-Est américain, dans la "boucherie" de la guerre civile de 1861-1865. "Ce qu'ils ont fait hier, ils le font dans le monde en épuisant les ressources vitales de la nation!" (Bulletin de presse de The John Birch Society).
Une démarche moraliste, donc, pour un conflit qui ne l'était pas. Selon les textes les plus subversifs, une stratégie de politique commerciale globale dans les années 1860, et non civile, aurait vu le jour afin de renverser la suprématie politique du Sud sur les institutions "nationales", Département de la Guerre, Cour Suprême, Congrès, Présidence.
Une suprématie qui aurait entravé trop longtemps les projets unionistes d'organisation, d'émission et de régulation de la monnaie, de contrôle des taux d'intérêts et du crédit, des banques, du marché unique américain; la Federal Reserve Bank (banque centrale des Etats-Unis), verra le jour dans le prolongement de cette guerre, en 1912/1913...
L'abolition de l'esclavage au Nord (unioniste) sera, par ailleurs, considérée par les critiques du capitalisme américain (au dela de son aspect révolutionnaire) comme un prétexte impérialiste de plus, une approche novatrice, à tout le moins, du commerce, de la banque, des échanges internationaux et de la consommation de masse.

Parmi les thèses les plus contestées par la réaction, et l'on comprendra désormais pourquoi, celles qui démontreront que les clans capitalistes de la famille Rothschild (qui sera l'éminence grise de la Banque d'Angleterre, de la Banque d'Autriche et d'Allemagne, et un temps semble-t'il, de la Banque de France et de l'actuelle Banque d'Israël) étaient déjà, avant la guerre "civile", maîtres d'un double jeu concurrentiel opposé aux intérêts immédiats du Sud comme du Nord.
Une stratégie conduisant inévitablement à la "guerre" dans le seul but de jeter les bases, dès la fin des hostilités, d'une politique monétaire américaine "unique", dans une Amérique "unie" et "constitutionnelle".
Un projet qui conduira en 47 ans de luttes politiques et commerciales contradictoires, de souffrances, de crises financières: "à la Federal Reserve Bank, dira Webster Griffin Tarpley sur le site de Michel Chossudovsky, au FBI, à l'impôt sur le revenu et à la première guerre mondiale."
Les banques de commerce privées des "maisons" Rothschild, Morgan, Dillon, Rockefeller, Warburg,conduiront bien un temps (bien qu'elles demeurent aujourd'hui encore aux avant-postes du capitalisme multipartisan américain et mondial) la politique monétaire publique américaine au gré des seuls intérêts familiaux.

Nous retrouverons un même schéma, sans être conspirationniste, dans la plupart des conflits conduits par les capitalistes du Nord-Est américain aux Caraïbles, en Amérique Centrale, en Amérique Latine, en Europe et aujourd'hui en Chine, au Japon, en Afrique, en Asie centrale, dans les Balkans...
L'objet de toute guerre, nous l'aurons compris, consistant, à tout le moins au XXème siècle et au XXIème siècle, en l'exploitation systématique des faiblesses des structures sociales et des modes de production non compétitifs, en l'exportation de la démocratie bourgeoise comme mode de gouvernement, au pillage des matières premières, au contrôle des monnaies, des taux d'intérêts, des crédits, des douanes, et aujourd'hui en le contrôle du plus grand nombre de zones de libre-échange (MEFTA, NAFTA, FTAA, etc...), de marchés uniques et d'espaces communs de défense (lire notre article "Irak 17 Juin 2004: USTDA, Ex-Im Bank, Private Military Companies" dans Puro Chile, la mémoire du peuple, de Robinson Rojas).

Le culte capitaliste de l'intérêt privé sur-légitimé par la constitutionnalité du droit "révolutionnaire" à la propriété privée (art.2 de la D.D.H.), à la liberté d'entreprendre et à l'égalité (1789-1792), s'opposera, comme si le droit se retournait contre le droit, à l'ingérence des gouvernements, des tribunaux et des lois sur les marchés nationaux.
Hier le pouvoir de la faim contre le pouvoir du Roi...Rappelons qu'aujourd'hui les normes relatives aux Droits de l'Homme comme le principe d'égalité, art. 4, 6.8 et 11 de la D.D.H., art. 2 de la Constitution française, s'appliquent depuis 1975 dans les tribunaux français et européens aux personnes morales de droit privé, aux sociétés privées, aux multinationales -la jurisprudence est volumineuse, au détriment des droits fondamentaux des personnes physiques, de l'homme civil et du citoyen.
Le marché concurrentiel capitaliste, aux Etats Unis, en Europe, au Japon, en Chine, parvient, chaque jour davantage, à exercer son hégémonie sur le pouvoir des juges judiciaires et administratifs. Une hégémonie que nous devrons en France et en Europe, en terme d'histoire judicaire et de jurisprudence, au droit communautaire et à l'exploitation rationnelle par les entreprises nationales et transnationales du droit européen des droits de l'Homme.
Tous les moyens seront bons pour contrôler légalement ou illégalement l'économie, la fiscalité, les lois et le droit, tout en s'opposant politiquement et souvent clandestinement à la lutte ouvrière, à l'idéologie politique socialiste et communiste sur le territoire national, en Europe de l'Ouest, en Europe centrale, dans l'ex-Union Soviétique et dans les pays du Tiers-Monde (lire notre article "Le monde clos de la globalisation" dans les colonnes d'Altermonde).

Fin de la 1ère Partie
by Christian Pose
Rédacteur-en-chef de linked222
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