Et nous sommes aussi
plusieurs à constater que la grève est de plus en plus régulée et gérée
par une multitude de bureaucrates formels et informels. Cela m'inspire
certaines questions que je vous pose également.

Sur la liste de mobilisation de l'UQAM, nous avons un débat sur le
problème de l'absence d'une réflexion générale. Et nous sommes aussi
plusieurs à constater que la grève est de plus en plus régulée et gérée
par une multitude de bureaucrates formels et informels. Cela m'inspire
certaines questions que je vous pose également.

Est-ce possible que les gens ne s'intéressent pas à la réflexion générale
et que tout l'activisme marche au pas de la contestation régulée ? Que la
grève soit bien entretenue dans les couloirs étroits de l'estudiantisme
bureaucratique dont l'aile évidente sont les Assos (mêmes les plus
radicales comme l'ASSÉ) ? Que les finalités de la grève s'arrêtent aux
revendications réformistes du corporatisme étudiant ? Que toute cette
grève soit faite dans l'unique but de mieux gérer (sous couvert de
démocratisme) le système d'éducation hiérarchique, de domination qui n'est
qu'en plus qu'une des formes de notre asservissement ? Voulons-nous
reproduire cette "Société" de maîtres (qui ont besoin de l'université pour
se reproduire) et d'asserviEs ? N'avons-nous pas intérêt à détruire à la
base toute la restructuration des pouvoirs sociaux ?