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Important discours en faveur de l'intégration sud-américaine de Chavez à Montevideo

Anonyme, Viernes, Marzo 4, 2005 - 16:35

fab

Le président du Vénézuéla plaidé pour une Amérique Latine unie, a ratifié sa décision de créer une banque internationale sud-américaine et a sollicité de la part des uruguayens qu'ils "aient patience" pour que le nouveau gouvernement atteignent les objectifs fixés. De cette manière, le visiteur étranger qui rassemble le plus d'adhésions au niveau populaire, s'est retiré de l'Uruguay lors d'un meeting de plus de trois heures. Son allocution fut écoutée par près de trois milles personnes rassemblées sur l'esplanade de la mairie de Montévidéo, en raison du manque d'espace libre à l'intérieur.

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En arrivant dans la salle, Chavez a chaleureusement pris dans ses bras le nouveau ministre de l'Agriculture et de la Pêche, José Mujica (ex-Tupamaro), ce qui a engendré des applaudissements nourris. Plus tard, durant plusieurs passages de son discours, Chavez appelera affectueusement "Pépé" le leader du MPP (Mouvement de Participation Populaire- Mouvement de Libération Nationale). On a pu également entendre à plusieurs reprises "Olé, olé Chavez" et "Chavez ami, le peuple est avec toi".
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Lorsque Chavez se rendit compte que Pino Solanas, le réalisateur argentin de "Mémoire d'un pillage" était en train de le filmer, il s'adressa directement à lui en lui disant "Pino, il faut faire un bon film qui aide à déchiffrer les codes du passé et du présent de notre Amérique Latine".
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"Construire le chemin"

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Regardant Mujica, Chavez lui a dit "nous allons travailler de manière très rapprochée", en se référant aux cinq accords signés avec le nouveau président uruguayen le matin même. "Ceci fut la première vague d'accords. En Argentine, nous avons commencé il y a un an un accord par lequel nous échangeons du pétrole contre du bétail. Avec l'Uruguay, nous allons aussi le faire. Nous allons vous remettre du brut et des dérivés pour votre raffinerie. Je sais que le peuple uruguayen a sauvé cette raffinerie" a-t-il soutenu. Ensuite il a fait allusion à la création de la Chambre de Commerce et a affirmé qu'il ne fallait pas voir cette action comme une aide du Vénézuéla. "Nous avons besoin de beaucoup apprendre de vous. Par exemple, de l'héroïque expérience du système coopérativiste de Fucvam (Fédération Uruguayenne de Coopératives pour l'Aide Mutuelle). Dans tous les cas, c'est notre contribution à l'union latino-américaine".
Ce fut dans ce contexte qu'il cita pour la première fois Che Guevara, en signalant que "nous devons vaincre le bureaucratisme, comme disait le Che. La révolution doit être efficiente", et a ajouté que "l'orgie de privatisations qui a fouetté l'Amérique Latine dans la décennie 90 est terminée. Qu'elle repose en paix".
Chavez a catalogué le capitalisme de "système pervers" et a affirmé n'avoir aucun doute que l'unique chemin est le socialisme, même s'il a averti qu'il ne fallait pas copier d'autres modèles mais chercher un socialisme en accord aux caractéristiques de chaque nation. "Nous sommes obligés d'inventer le socialisme" a-t-il soutenu.
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"Mon compagnon Tabare"

Le président vénézuélien, qui à plusieurs reprises a cité José Artigas et Simon Bolivar comme exemples à suivre pour la construction d'une Amérique Latine unie, s'est référé au changement de gouvernement en Uruguay.
"Prenez soin de Tabare, mon compagnon. Ayez patience. Bolivar disait : si nous voulons une patrie, ayons patience, et plus de patience, une constance et plus de constance, du travail, et plus de travail. Ici il n'y a pas de miracle possible. Il y a terriblement de pauvreté, d'inégalité et de misère dans nos peuples. Cela ne va pas se résoudre en un an. Je ne vais pas, ni ne dois, m'immiser dans vos affaires intérieures. (...) Prenez-le comme une demande : prenez soin de Tabare. Les changements ne se font pas en un an, ils prennent du temps", a-t-il signalé.
Il a ajouté que "nous devons construire de nouveaux Etats, à la hauteur de nos peuples. Etats sociaux, de droit, de justice. Pas des Etats pour vendre et détruire la nation. Nous devons secouer les structures".
Chavez a résumé l'histoire de l'Amérique du Sud de la découverte par Christophe Colomb jusqu'à nos jours.
"Nous allons tout recommencer à nouveau. Nous avons l'exemple de nos ancêtres. D'hommes et de femmes qui ont lutté pour une Amérique Latine digne, juste et libre. Le siècle XXI doit être le siècle de la libération de nos peuples", a affirmé le président vénézuélien.

Une menace appelée G.W. Bush

Durant une bonne partie de son discours, il a détaillé quelques réussites de son gouvernement -la "révolution bolivarienne" comme il l'appelle- et rappelé les pillages dont a été victime l'Etat vénézuélien, et donc son peuple, en cent années d'extraction des hydrocarbures de la part des multinationales et d'un groupe réduit de familles vénézueliennes.
"L'oligarchie nationale a volé notre pays, nos richesses sont allées dans les mains des transnationales. Les pauvres et les faibles ont toujours été relégués au dernier rang. Maintenat, la classe moyenne de mon pays a commencé à comprendre que ce gouvernement n'est pas contre elle. C'est que l'oligarchie, groupe réduit mais puissant, a empoisonné la tête de la classe moyenne. Maintenant, ceci est en train de changer", a affirmé Chavez.
Il a rappelé les deux tentatives de coup d'Etat dont il fut l'objet et a remercié son peuple et l'armée qui est restée fidèle à la Constitution. "Là-bas (au Vénézuéla) nous avons un dicton qui dit que seule la main de Dieu peut séparer le peuple de son armée".
Chavez a aussi responsabilisé directement George Bush d'avoir ébauché les deux tentatives pour le retirer du pouvoir et a signalé que les services de renseignement cubain et vénézuélien avaient l'information qu'il existe de sérieux indices qu'il se prépare un assassinat contre sa personne.
"Quoi qu'il m'arrive, y compris un "accident", serait de la responsabilité de mister Bush. Nous savons qu'ils préparent mon assassinat. Mais ne vous trompez pas mister Bush. Nous ne sommes pas la révolution d'Allende, compagnon que nous admirons. Nos révolutions se ressemblent. Elles sont démocratiques, elles sont pacifiques mais il existe une différence. Celle d'Allende fut une révolution désarmée, la notre est armée. Nous ne voulons pas la guerre, nous sommes pacifistes. Mais que Bush ne se trompe pas", a averti Chavez. Face à une éventuelle invasion de son pays, il a signalé que "Fidel n'est pas présent ici mais nous savons que Cuba ne restera pas inerte. Vous pouvez être certains, que le Vénézuéla fera de même si vous envahissez Cuba".

Après trois heures de discours, et après une inspection de son équipe de sécurité, Chavez est sorti au balcon de la mairie de Montévidéo pour saluer les milliers de personnes rassemblées à l'extérieur.
Les gens ont alors agité des drapeaux du FA-EP-NM, du Vénézuéla, de Cuba et d'Uruguay et de nouveau se sont mis à chanter "Olé, olé, Chavez". Chavez, paraphrasant Tabare Vasquez a salué en criant "Faites la fête, uruguayens, faites la fête".

Nelson Diaz
La Republica (Uruguay), 3 mars 2005
Traduction : Fab (sant...@no-log.org)



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