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actions à GRRRR - et ailleurs - contre les expulsions

Anonyme, Viernes, Febrero 25, 2005 - 20:38

des squatereuses et solidaires

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Aujourd'hui, vendredi 25 février, partout en France, des squatteurs-euses et leurs voisin-es solidaires se sont mobilisé-es pour protester contre les expulsions et pour défendre ces lieux d’habitation, de création, d'expérimentations sociales, de réflexions, de rencontres et de solidarités.
L’accent a notamment été mis sur la situation du squat des 400 couverts à Grenoble, menacée par la mairie socialiste de Michel DESTOT. A travers ces actions, c’est un large mouvement squat, en France et en Europe, qui se manifeste pour dénoncer les politiques répressives des municipalités de gauche, comme de droite.

(une compilation de ce qui s'est fait à reims, nantes, strasbourg, marseille, dijon, paris, toulouse, lyon, besançon, thonon-les-bains, (st) étienne, montpellier, ... sera disponible bientôt)

Dans ce cadre à Grenoble une cinquantaine de personnes ont déposé des gravats devant la mairie en début d'après midi. Deux pancartes ont été plantées en haut du monticule : « ce que la mairie fait de nos maisons » et « ce qu’il faudrait faire des lieux de pouvoir ». Deux banderoles ont également été fixées sur un pont traversant le boulevard, à quelques mètres de la mairie, avec les slogans suivants : « On en a marre, on s’organise. Autonomie ! Squats ! Gratuité ! » et « Qui décide quoi pour qui ? Quoi décide qui pour quoi ? »

Alors que les manifestant-es s’apprêtaient à quitter les lieux, ils et elles ont été violemment dispersé-es par une charge de la police effectuée sans sommation. Une dizaine de personnes ont été saisies arbitrairement par les forces de l’ordre, et pour au moins une d’entre elles avec des violences physiques. Elles ont été relâchées après des contrôles d’identité, qui traduisent bien la volonté de fichage systématique des autorités. les personnes risquent des amendes pour "dépot d'encombrant sur la voie publique"

30.000 tracts ont été diffusés dans toute la ville, rappelant la situation critique des squats Les 400 couverts, de La Mordue, du Resistor et de La Mèche et de nombreux autres, à Grenoble et ailleurs (texte du tract plus bas).

En dénonçant les agissements du Parti Socialiste au pouvoir à Grenoble, nous voulons souligner que ces espaces sont constamment mis en danger par les politiques institutionnelles d'urbanisme et du logement. Hier encore, jeudi 24 février, le squat de L'Ekluserie a été violemment expulsé à Rennes. Ce lieu d'habitation et d'activité était occupé depuis plus de quatre ans.

En dénonçant la responsabilité du Parti Socialiste, aux côtés des politiques répressives menées la droite, nous voulons rappeler que ce sont bien ces « sociaux-démocrates au bon cœur » qui font recours à la force public pour expulser de leur local PS parisien (93) des sans-papiers-ères en grève de la faim. Et qu’en matière de « gestion des squats », ils légalisent trop souvent les « friches d’artistes », pour mieux expulser la majeur partie des squatteurs-euses.
Le pouvoir lutte ainsi contre les pauvres, plutôt que de combattre la pauvreté. Il aseptise les villes, plutôt que laisser émerger des volontés et des envies de changement.

A Grenoble et ailleurs, nous voulons contester le programme répressif qui se cache derrière les mesures "sociales" et les politiques d'urbanisme, portées tant par la droite que par la gauche.

Des squatteureuses grenoblois-es et solidaires

-----pour regarder des photos:
http://indygrr.ouvaton.org/index.php?page=article&filtre=1&droiteA=1&num...

-----texte du tract diffusé dans la ville:

Contre l’expulsion des squats, pour la construction d’espaces d’expérimentation et d’autonomies

Aujourd'hui, dans de nombreuses villes, des gens se mobilisent pour protester contre les menaces d'expulsion qui pèsent sur le squat des 400 couverts à Grenoble.
Suivant les villes et leur contexte politique, différents types de manifestation ont lieu, du simple rassemblement à l'occupation des mairies ou des locaux du Parti Socialiste.

Des squats ?
De nombreux lieux se créent aujourd’hui hors des circuits marchands et institutionnels. Etabli-e-s dans des maisons abandonnées, des individu-e-s les font revivre en les occupant. Ce sont des espaces où on tente d’appliquer l’autogestion, ce qui comprend un partage des tâches, une participation de chacun-e aux décisions et une organisation collective. C’est un mode de vie qui, sans subvention et pratiquement sans argent se base sur nos besoins, nos envies et nos luttes.
Ainsi sont présents à Grenoble aujourd’hui :
+ les 400 couverts C'est une petite rue du centre ville de Grenoble, squattée depuis plus de trois ans. C'est le domicile d'une vingtaine de personnes, une vie collective quotidienne, un lieu public où se déroulent une multitude d'activités à prix libre. La municipalité de Grenoble, propriétaire, veut expulser et raser la traverse des 400 couverts pour y reconstruire une vaste opération immobilière.
+ La Mèche est une maison avec jardin et hangar, squattée depuis quatre mois. La mairie a demandé à la GEG de lui couper l’électricité en plein hiver...
+ La Mordue est une maison occupée depuis cinq mois, lieu d’habitation et d’activités pour des femmes et des lesbiennes. Elle est aujourd’hui expulsable en plein hiver.
+ Resistor est une maison occupée depuis septembre par des individu-e-s désirant y habiter et réaliser un jardin collectif. Ayant obtenu la trêve d’hiver, l’expulsion devrait avoir lieu au printemps...
+ D’autres squats, plus anciens, existent à Grenoble et organisent soirées, concerts et projections permettant ainsi l’existence d’une véritable culture “alternative



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