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Argentine : lutte pour le droit à l'avortementAnonyme, Miércoles, Febrero 23, 2005 - 14:40 (Analyses)
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Tout a commencé par un mail sur un site internet dans lequel une femme a rendu compte de son cas personnel. Ainsi est née la campagne "J'ai avorté", dans laquelle des femmes de différents milieux sociaux témoignent des circonstances dans lesquelles elles ont recours à des interventions clandestines. Elles cherchent à sensibiliser l'opinion publique pour ouvrir le débat sur la dépénalisation de l'avortement. CAMPAGNE DE FEMMES QUI TEMOIGNENT DE LEURS PROPRES EXPERIENCES Lever la tête pour l'avortement Tout a commencé par un mail sur un site internet dans lequel une femme a rendu compte de son cas personnel. Ainsi est née la campagne "J'ai avorté", dans laquelle des femmes de différents milieux sociaux témoignent des circonstances dans lesquelles elles ont recours à des interventions clandestines. Elles cherchent à sensibiliser l'opinion publique pour ouvrir le débat sur la dépénalisation de l'avortement. Des femmes anonymes et inconnues de différents points du pays ont initié une campagne pour la dépénalisation de l'avortement au travers du Réseau d'Informations des Femmes d'Argentine (RIMA), une liste féministe d'adresses électroniques, coordonnée depuis la ville de Rosario, intégrée par quasi 900 femmes de la majorité des provinces du pays et quelques unes également de l'extérieur du pays. Sous l'intitulé "J'ai avorté", des travailleuses, des femmes au foyer et des étudiantes d'âges divers, s'animent à raconter leurs expériences d'avortements clandestins : elles étaient seules ou accompagnées, avec de l'argent suffisant pour le réaliser dans un lieu sûr ou sans les ressources nécessaires pour ne pas risquer leur vie. Jusqu'à maintenant, elles comptent plus de 35 témoignages. Ils peuvent être lus sur le site web, où toute femme qui le souhaite peut y ajouter son histoire ou simplement exprimer son adhésion à l'initiative qui vise un changement dans la législation. Le témoignage par lequel la campagne a démarré fut celui de Gabriela Adelstein, 42 ans, traductrice, employée administrative, mère de deux enfants, collaboratrice de RIMA et résidant à Buenos Aires Capital. Elle s'est mobilisée lors de la dernière Rencontre Nationale de Femmes qui s'est réalisée il y a quelques mois à Mendoza –et qui s'était terminée par une manifestation en faveur de la dépénalisation de l'avortement– et par la visite en Argentine de la médecin hollandaise Rebecca Gomperts, créatrice de l'ONG Femmes sur les Vagues, qui promeut la pratique d'avortements sécurisés sur un bateau face aux côtes des pays dans lesquels il est un délit. ROMPRE LE SILENCE Le texte, spontané et engagé de Gabriela a déclenché une avalanche de récits disponibles sur la page du RIMA, http://www.rima web.com.ar. “C'est un mensonge d'affirmer comme beaucoup le font que la société n'est pas mûre pour débattre de la dépénalisation de l'avortement, Plus que mûre, elle est pourrie
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