Le journaliste vedette de la chaîne arabe Aljazeera, Tyssir Allouni, présumé d’avoir des liens avec l’organisme terroriste Al Quaida, demeure derrière les barreaux dans une prison madrilène. Malgré l’état critique de sa santé et le signale d’alarme, que les organismes de droits de l’Homme ont lancé, le juge espagnol Baltasar Garzon a refusé de libérer le journaliste détenu depuis le 19 novembre 2004.

Mohamed Nabil *
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Le journaliste vedette de la chaîne arabe Aljazeera, Tyssir Allouni, présumé d’avoir des liens avec l’organisme terroriste Al Quaida, demeure derrière les barreaux dans une prison madrilène. Malgré l’état critique de sa santé et le signale d’alarme, que les organismes de droits de l’Homme ont lancé, le juge espagnol Baltasar Garzon a refusé de libérer le journaliste détenu depuis le 19 novembre 2004.
La chaîne diffusée au Qatar a déclaré que l’état de santé de son journaliste nécessite la libération immédiate en raison de ses problèmes cardiaques et ses douleurs dorsales, dont il souffre depuis un certain temps. Dans ce sens, l’épouse de Tyssir Allouni a déjà déclaré que son mari doit consulter un cardiologue avant que son état de santé s’est détériore
Le journaliste incarcéré est d’origine syrienne portant la nationalité espagnole. Il a commencé sa carrière journalistique dans une agence de presse espagnole avant qu’il rejoigne la chaîne Aljazeera à titre de correspondant à Kaboul, la capitale d’Afghanistan. Ce journaliste est devenu célèbre après son entrevue avec Oussama Ben Laden et sa couverture journalistique de la campagne américo-britannique en Afghanistan à l’automne 2001.
L’affaire Tyssir Allouni est devenue une affaire internationale, c’est pour cette raison que le juge Baltazar Garzon a trouvé là une occasion en or pour se refaire une virginité.
Plusieurs organismes, comme le Comité International pour la Défense de Tysir Allouni, la Commission arabe des droits humains, Justitia Universalis, Protection et aide des défenseurs des droits humains, Solidarité pour les droits de l’Homme, Al-Karama pour les droits humains, Hisham Mobarak Center et autres, ont demandé d’intervenir pour que l’Espagne ne reproduise pas l’affaire Dreyfus avec un siècle de retard. La libération immédiate de Tysir Allouni est avant tout une libération de la logique du tout sécuritaire qui produit l’Etat de non droit à l’échelle mondiale, ont-ils ajouté. La situation d’un journaliste, qui est emprisonné dans une petite cellule au sein d’un pays démocratique face à un juge refusant la possibilité qu’il soit mis en liberté sous caution, pose plusieurs points d’interrogation sur l’aspect démocratique de l’État espagnole.
La chaîne Aljazeera, du Qatar, diffusée vingt-quatre heures sur vingt-quatre par satellite, représente une exception dans le monde arabe. La qualité de ses informations, sa version d’information suscite un énorme débat. Il y a plusieurs qui la considèrent comme un média dérangeant. Cela soulève une question cruciale sur le sens qui est derrière l’arrestation de son journaliste vedette.
Maintenant, les autorités espagnoles doivent prouver une parmi les thèses d’accusation contre Allouni qui a seulement exercé son travail professionnel. Bref, l’oppression ne peut pas supprimer la liberté d’expression.
*Journaliste marocain résident au Canada
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