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Guantanamo : des prisonniers fantômes

Anonyme, Lunes, Febrero 7, 2005 - 22:57

Radio Havane Cuba

On ignore toujours le nombre exact et les noms des prisonniers que les États-Unis maintiennent dans la base navale de Guantanamo située sur une portion du territoire cubain qu'ils usurpent contre la volonté du gouvernement et du peuple cubains. Pourtant cela fait trois ans qu'ils y sont enfermés et coupés du monde.

Guantanamo : des prisonniers fantômes
(7 Février 2005)

On ignore toujours le nombre exact et les noms des prisonniers que les États-Unis maintiennent dans la base navale de Guantanamo située sur une portion du territoire cubain qu'ils usurpent contre la volonté du gouvernement et du peuple cubains. Pourtant cela fait trois ans qu'ils y sont enfermés et coupés du monde.

On estime à plus de 550 les dits " combattants ennemis " - terme inventé par la Maison-Blanche pour leur refuser le statut de prisonniers de guerre- qui sont enfermés dans cette enclave étasunienne.

Un groupe d'experts de l'ONU a rendu public un rapport qui dénonce le fait que les conditions de détention des présumés terroristes sont inhumaines et qu'ils font l'objet d'un traitement dégradant.

Le rapport est basé sur des témoignages de personnes qui ont pu entrer dans la base navale de Guantanamo et qui ont décrit des situations " équivalant à des traitements inhumains et dégradants ".

Les experts critiquent " le manque de clarté " concernant la justification légale de l'emprisonnement de ces prisonniers, car aussi bien ces personnes que leurs proches sont dans l'incertitude concernant la durée de l'emprisonnement.

" Beaucoup de prisonniers n'ont pas accès à un avocat et la plupart des preuves sur lesquelles se basait leur arrestation ne leur ont pas été révélées " ont indiqué les personnes qui ont donné leur témoignage. Elles ont également souligné la nécessité d'analyser " de façon objective les accusations de torture, de traitements cruels, inhumains ou dégradants, en particulier les méthodes d'interrogation des détenus ".

Les limbes juridiques dans lesquels se trouvent ces dits " combattants ennemis " prisonniers dans la base navale de Guantanamo a soulevé un débat dans les tribunaux étasuniens y compris dans la Cour Suprême au sujet de leurs droits.

Mme Joyce Hens Green, juge fédérale, a rendu un verdict le 31 janvier, donnant la raison à 54 prisonniers qui ont demandé à faire l'objet d'un procès légal respectant leurs droits fondamentaux et leur permettant de mettre fin à leur emprisonnement illimité et sans charges.

Dans son verdict, la juge Joyce Hens Green a signalé que les prisonniers de la base navale de Guantanamo ont le droit que leur donne la Constitution de ne pas être privés de leur liberté sans avoir fait l'objet d'un procès dans le respect le plus strict de la loi. Elle signale que les tribunaux militaires spéciaux chargés de définir chaque détenu comme " combattant ennemi " ne respecte pas les exigences constitutionnelles de la procédure prévue par la loi.

Cependant, un autre juge fédéral vient d'autoriser le gouvernement à faire appel immédiatement du verdict de la juge Green.

Il faut souligner que le nouveau Secrétaire à la justice des États-Unis, Alberto Gonzalez était avant assesseur juridique de la Maison-Blanche. En cette qualité, Gonzalez, le premier latino à arriver au poste d'Attorney Général des États-Unis, a élaboré deux mémorandums justifiant les tortures infligées par les troupes étasuniennes dans des prisons irakiennes, afghanes et dans la base navale de Guantanamo.

Michael Raetner, Président du Centre pour les Droits constitutionnels, a signalé que faire de Gonzalez le Secrétaire à la Justice revient à charger un des " artisans juridiques d'une politique illégale et immorale, de protéger les droits des Étasuniens ".

Pendant ce temps les droits les plus élémentaires des prisonniers se trouvant dans la base navale de Guantanamo continuent à être foulés aux pieds. Combien de temps le débat et une décision juste au sujet d'une question aussi importante traîneront-ils encore ?

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