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Pour l’Afeas, Oui à une Politique de l’égalité, mais NON à des pertes d’acquis pour les Québécoises !

Anonyme, Martes, Enero 25, 2005 - 15:35

Hélène Cornellier, coordonnatrice du plan d’action, Bureau : (514) 251-1636 -- cornellier@afeas.qc.

L’Afeas, au nom de ses quelque 14 000 membres, présentera à la commission des Affaires sociales, mercredi le 26 janvier à 11h30, son mémoire sur le document intitulé : « Vers un nouveau contrat social pour l’égalité entre les femmes et les hommes ».

Montréal, mardi le 25 janvier 2005 - L’Afeas, au nom de ses quelque 14 000 membres, présentera à la commission des Affaires sociales, mercredi le 26 janvier à 11h30, son mémoire sur le document intitulé : « Vers un nouveau contrat social pour l’égalité entre les femmes et les hommes ».

Selon l’Afeas, bien que l’« égalité de droit » entre les femmes et les hommes ait progressé au cours des dernières décennies, force est de constater que la pleine « égalité de fait » reste à atteindre, et ce dans de multiples sphères.

Madame Mariette Gilbert, 1re vice-présidente provinciale de l’Afeas, soutiendra qu’il est essentiel de poursuivre et d’intensifier le rattrapage des femmes par rapport aux hommes. Elle réclamera, en plus, que l’État fasse de l’égalité un engagement ferme et une priorité d’action à travers toutes ses instances, sans oublier d’y mettre les ressources nécessaires. C’est seulement à ces conditions que les Québécoises et les Québécois atteindront, dans les années à venir, une réelle égalité sur laquelle notre société pourra tabler pour construire son identité, son développement et sa richesse.

Un rattrapage incontournable
Dans son mémoire, l’Afeas insistera pour qu’une éventuelle politique contienne des mesures de rattrapage pour les femmes dans les domaines où l’égalité est loin d’être atteinte.

L’Afeas rappelle que les femmes sont encore les plus pauvres de notre société, qu’elles sont toujours victimes de violence et qu’une faible proportion d’entre elles font partie de nos institutions démocratiques.

Pour l’Afeas, l’égalité passe par la reconnaissance sociale et économique du travail non rémunéré, dit invisible, effectué majoritairement par les femmes auprès des enfants et des personnes non autonomes. Présentement, le manque de reconnaissance de ce « travail invisible » maintient les femmes dans la pauvreté. Celles-ci assument une perte de revenu, partielle ou totale, lorsqu’elles choisissent de construire l’avenir de notre société en mettant des enfants au monde, ou qu’elles pallient au manque de services de l’État en acceptant de jouer un rôle d’aidante en prenant soin de personnes non autonomes. L’impact sur la retraite de cette perte de revenu est aussi significative.

De plus, l’Afeas insistera sur le fait que les femmes et les hommes ont une responsabilité commune pour parvenir à l’égalité des sexes. Tout en admettant que les hommes éprouvent présentement certaines difficultés, l’Afeas affirme qu’il s’agit là d’une problématique liée à la transformation des rôles sociaux et non pas à une discrimination basée sur le sexe.

La source des problèmes des hommes étant fort différente de celle des femmes, l’analyse de la situation et les correctifs à y apporter doivent être spécifiques. À cet égard, l’Afeas croit important de maintenir et d’élargir à tout l’appareil étatique l’utilisation de l’analyse différenciée selon les sexes (ADS). Cette méthode d’analyse révèle les différences d’impact sur les femmes et les hommes de toute loi, politique ou mesure.

Un engagement ferme de l’État
« L'égalité, cette valeur partagée par les Québécoises et les Québécois et portée par l'État, doit se traduire par une volonté politique qui ne puisse être remise en question, peu importe le parti au pouvoir. »

L’Afeas réitérera ses craintes à cet égard considérant l’absence, encore aujourd’hui, de ministre responsable de la Condition féminine, malgré les multiples représentations faites, entre autres, par les groupes de femmes.

Dans l’actuel processus de modernisation de l’État québécois, l’Afeas maintiendra qu’elle juge essentiel de conserver au moins deux organismes voués à l’égalité. Un premier organisme, indépendant des partis au pouvoir, devrait documenter, analyser, critiquer, recommander et conseiller sur toute loi, politique ou mesure pouvant avoir un effet sur l’égalité.

Un deuxième organisme, sous responsabilité ministérielle, devrait coordonner l’implantation de la politique de l’égalité et s’assurer que toutes les approches soient bien intégrées et évaluées dans les politiques, programmes et mesures gouvernementales. Cet organisme devrait faire rapport tous les cinq ans à la ministre responsable pour dépôt à l’Assemblée nationale et étude en commission parlementaire.

Avis aux médias
Madame Mariette Gilbert, 1re vice-présidente provinciale de l’Afeas, sera disponible pour des entrevues à Québec, mercredi le 26 janvier, après la présentation du mémoire de l’Afeas.

À propos de l’Afeas
L'Afeas regroupe 14 000 Québécoises intéressées à la promotion des femmes et à l'amélioration de la société. Par l'éducation, elle vise à provoquer une réflexion individuelle et collective sur les droits et les responsabilités des femmes et incite ses membres à réaliser des actions concrètes dans leur milieu en vue d'un changement social. Elle défend également les intérêts de ses membres auprès des instances décisionnelles.

Le mémoire de l’Afeas est disponible sur son site Internet : http://www.afeas.qc.ca/accueil/index.html

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