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Guatemala: un point en faveur de la justice ?

Anonyme, Miércoles, Diciembre 15, 2004 - 23:12

Radio Havane

Pour n'importe quel Guatémaltèque ayant vécu les années ténébreuses du gouvernement de Romeo Lucas Garcia, au début des années 80, le nom de Donaldo Alvarez Ruiz, qui était alors ministre de l'Intérieur, a un écho funèbre en raison du grand nombre de personnes qui ont disparu, qui ont été enlevées et assassinées. Ces crimes sont restés impunis.

Guatemala: un point en faveur de la justice ?

(13-12-04)

Pour n'importe quel Guatémaltèque ayant vécu les années ténébreuses du gouvernement de Romeo Lucas Garcia, au début des années 80, le nom de Donaldo Alvarez Ruiz, qui était alors ministre de l'Intérieur, a un écho funèbre en raison du grand nombre de personnes qui ont disparu, qui ont été enlevées et assassinées. Ces crimes sont restés impunis.

Apprenant qu'un coup d'État se préparait, il a pris la fuite avec suffisamment d'avance et s'est réfugié ni plus ni moins qu'à Miami où il a vécu pendant des années bien que le gouvernement étasunien connaissent parfaitement ses antécédents.

Donaldo Alvarez n'aimait pas seulement ordonner l'exécution de n'importe quelle personne soupçonnée d'être un opposant ou un sympathisant de la guérilla.

Le gouvernement de Lucas Garcia renversé, l'on a découvert avec horreur qu'il y avait dans sa résidence plusieurs chambres de torture. Il existe des preuves du fait qu'il s'est livré lui-même à la torture et que parmi ses victimes se trouvaient la journaliste Irma Flaquer et l'écrivain Alaide Foppa assassinées après.

C'est pourquoi des proches des victimes de ces années noires ont accueilli avec satisfaction la nouvelle du fait qu'un tribunal espagnol a délivré un mandat d'arrêt international contre lui. Il est accusé, entre autres atrocités, de l'attaque contre l'Ambassade d'Espagne au cours de laquelle les paysans qui l'avaient occupée, plusieurs personnalités qui servaient de médiateurs ainsi que des diplomates et des employés, ont été tués.

Que l'on sache, ce serait le premier ex-membre d'un gouvernement guatémaltèque qui serait jugé, quoique dans un autre pays, pour la répression brutale qui a laissé un bilan très lourd derrière elle : 100 000 disparus, un nombre similaire de personnes assassinées et d'exécutions sommaires et des dizaines de milliers de veuves et d'orphelins.

Rares sont les pays qui ont connu un plan de répression systématique aussi brutale que celui appliqué au Guatemala où, dans les années 70 et 80, être étudiant, enseignant ou dirigeant d'une organisation populaire quelconque revenait à être en permanence en danger de mort, indépendamment de l'idéologie ou de la manière de penser de chacun.

Malheureusement et bien que des dossiers bien documentés aient pu être élaborés sur un grand nombre de ces crimes grâce à des enquêtes menées par l'Eglise Catholique et par l'ONU, les autorités guatémaltèques n'ont absolument pas l'intention de punir les coupables dont certains sont membres des ténébreuses " patrouilles civiles ", des espèces de bandes paramilitaires qui se verront même verser des indemnités pour les services prêtés pendant la guerre.

C'est pourquoi si Donaldo Alvarez, sur lequel pèsent les charges de génocide et de torture, était jugé et condamné, un point serait marqué en faveur de la justice. Et nous disons "si" car, dès que la décision du tribunal espagnol de délivrer un mandat d'arrêt international a été annoncée, il a disparu du logement où il résidait à Mexico. Il a peut-être regagné son repaire de Miami où de nombreux individus de son acabit trouvent un refuge idéal.

Pour les survivants de cette étape sanglante, pour les proches des victimes et pour la société guatémaltèque en général. il est absolument nécessaire que la chaîne de l'impunité soit rompue et que l'on reconnaisse que la paix et la réconciliation sont impossibles tant que la justice continuera à briller par son absence.

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