|
L’ART DE FABRIQUER UNE IMAGE !Anonyme, Martes, Diciembre 14, 2004 - 16:05
Ann Gingras
Alors que les médias ont comme principal rôle d’informer la population, il est étonnant de constater, du même souffle, à quel point ils peuvent influencer et même orienter l’opinion publique par leur façon de présenter les nouvelles. Prenons par exemple, la couverture médiatique accordée par Le Soleil à l’éventuel candidat à la mairie de la ville de Québec, Marc Bellemare. Alors que la campagne électorale n’a pas encore débuté et que l’avocat Bellemare se laisse désirer, ce quotidien semble en faire son chou gras à partir de sondages, dont les sources sont inconnues et qui rapporte à la une ses faits et gestes, ses différentes sorties publiques, son implication…« sociale » (sic), etc. Plusieurs articles sont parus dernièrement dont celui de l’édition du lundi 6 décembre 2004 où on pouvait voir une photo de l’actuel maire Jean-Paul L’Allier et M. Marc Bellemare qui portait l’inscription « l’actuel et le futur ?». Cette photo a été prise lors du brunch parrainé par le maire au profit de la Fondation St-Roch qui œuvre pour les démuni-es du centre-ville. D’ailleurs, depuis que cette activité existe, je ne me rappelle pas y avoir rencontré M. Bellemare. Quelle coïncidence pour lui d’avoir découvert l’importance de combattre la pauvreté à ce moment-ci ! Pourquoi une telle promotion de M. Bellemare alors que d’autres candidats potentiels à la mairie étaient aussi présents ? De là à fabriquer ou à conditionner l’opinion publique, il n y a qu’un pas que Le Soleil semble franchir. Mais là ne s’arrête pas la beauté de l’affaire car le journal en question en rajoute mercredi matin en faisant paraître une lettre ouverte (ce qui est tout à fait correct) de l’ancien ministre qui louange le Premier ministre Charest et les retombées sur la Capitale Nationale. Mais plus encore, nous pouvons lire, également, un article qui annonce cette même lettre ouverte. Que la mémoire collective est de courte durée ! Lors de sa brève carrière politique au sein du gouvernement Charest, M. Bellemare était critiqué par la plupart des médias pour diverses raisons dont, entre autres, son incapacité à faire accepter sa réforme du « no fault » en matière d’assurance automobile auprès de ses collègues du conseil des ministres ainsi qu’à une forte opposition citoyenne et de plusieurs groupes. Il avait même été rabroué par des ministres parce qu’il outrepassait ses mandats et faisait des déclarations surprenantes sur des sujets qui ne relevaient pas de sa fonction. On tente aujourd’hui de nous le présenter comme un rassembleur. De plus, il avait déclaré que le monde politique n’était pas fait pour lui! Dites-moi pourquoi spontanément la politique municipale lui siérait mieux aujourd’hui d’autant plus qu’il a trahi la confiance de l’électorat de son comté en démissionnant après seulement un an de mandat. Changer d’opinion au gré du vent semble relever davantage de l’opportunisme politique. Un jour, il critique le gouvernement et le lendemain, pour des raisons qui lui sont propres, il se porte à sa défense. Aujourd’hui on nous le présente comme le prochain sauveur de la ville de Québec, à titre de maire. Ce qui est désolant dans tout ça, c’est l’image d’une personne qu’on tente de nous vendre plutôt que d’aider le public à connaître les véritables enjeux et l’ensemble des candidats pour ainsi éclairer leur choix démocratique. J’ai cessé de croire aux contes de fée depuis longtemps ainsi qu’aux héros qui sont tout simplement la création d’une vaste opération charme de relations publiques. Ensuite, M. Bellemare ose se questionner à savoir « pourquoi les citoyens mentionnent son nom lorsqu’ils se font demander qui ferait un bon maire ». Ann Gingras, présidente |
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|