Dans une rencontre organisée par Amnistie Internationale le 22 novembre 2004 à l’Université Laval à Québec, dans le cadre de la campagne mondiale «Halte à la violence faite aux femmes»,Imen Derouiche, une ex-prisonnière d’opinion en Tunisie et militante étudiante, arrêtée en 1998, torturée et incarcérée pendant une année et demie, s’est prononcée devant les étudiants de l’Université.

Mohamed Nabil*
hik...@swissinfo.org

Dans une rencontre organisée par Amnistie Internationale le 22 novembre 2004 à l’Université Laval à Québec, dans le cadre de la campagne mondiale «Halte à la violence faite aux femmes»,Imen Derouiche, une ex-prisonnière d’opinion en Tunisie et militante étudiante, arrêtée en 1998, torturée et incarcérée pendant une année et demie, s’est prononcée devant les étudiants de l’Université.

Un récit accablant !
Nul ne peut nier que La Tunisie est devenue un pays distinctif dans la violation des droits de l’Homme, même par rapport aux pays arabes, considérés comme des régimes anti-démocratiques. Qualifiant le régime tunisien de dictature, Imen Derouiche a témoigné comment elle a été torturée dans les prisons tunisiennes par des exécuteurs qui ne laissent pas de traces. De cette manière, le pouvoir tunisien et particulièrement la sûreté tunisienne ne peuvent pas être remis en question par la communauté internationale. «Le fait d’être membre d’un syndicat des étudiants est suffisant pour que je sois emprisonnée sous des conditions insupportables», a expliqué l’ancienne détenue tunisienne.
Il faut mentionner que la jeunesse tunisienne agonise depuis la prise du pouvoir par Ben Ali. Selon Imen Derouiche, «le président est un ennemi de la culture, car il a censuré les cerveaux en Tunisie». Ce fait expliquerait en partie le choix des jeunes de se jeter dans la mer pour émigrer clandestinement à la recherche du paradis perdu en Europe.
Le conjoint de l’oratrice a subi le même sort, mais cette fois-ci, il était condamné à quatre ans de prison. Il a passé la moitié. Imen Derouiche a voulu rêver d’un monde libre mais pas seule. Elle a encouragé tout le monde «à protester pour la libération des détenues dans le monde».

L’opposition de la communauté internationale !
Selon Reporter sans Frontières, «la Tunisie a continué de s'afficher comme l'îlot de stabilité et de modernité et comme le rempart le plus étanche contre l'islamisme de la région. Mais la distorsion entre cette image affichée à l'étranger et la violation accrue des droits de l'homme dans le pays n'a fait que s'accentuer».
À travers le témoignage d’Imen Derouiche, les défenseurs internationaux des droits et d’autres victimes du pouvoir tunisien, la situation des droits de l’homme en Tunisie,se résume à l’expression tunisienne qui dit que «Ben Ali est devenu le tyran: Ben à vie».

*Journaliste au Canada

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