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Débat: L’idée de révolution et nouvelles formes de conflictualités

S Thellen, Lunes, Noviembre 22, 2004 - 14:07
2004-11-25 17:00
2004-11-25 19:00

Collège Lionel-Groulx
Département des sciences humaines
100 rue Duquette
Sainte-Thérèse

Carrefour étudiant

Collège Lionel-Groulx

Débat: L’idée de révolution et les nouvelles formes de conflictualités

Françoise David : Option Citoyenne
Gilles Labelle : Département de Science politique, Université d’Ottawa
Jacques Pelletier Département d’Études littéraires, UQAM
Jean Pichette : Département des Communications, UQAM
Alexandra Pierre : D’abord Solidaire!
Modérateur : Jean-Claude Saint-Onge : Philosophie, Collège Lionel-Groulx

La justice sociale s’est imposée comme l’un des plus grands enjeux du XXe siècle : l’impératif d’une plus juste répartition de la richesse ayant été générateur d’un antagonisme marquant entre le mouvement ouvrier et le patronat. Ainsi, le conflit opposant, d’un côté, les partisans du progrès social, et, de l’autre, ceux d’un marché capitaliste le plus libre qui soit, verra naître l’idéal d’une société réconciliée avec elle-même, sans classes sociales, débarrassée à jamais de l’exploitation des uns par les autres. La révolution populaire, celle des opprimés et des pauvres, constitue l’une des utopies les plus mobilisatrices du siècle dernier ; la multiplication des expériences révolutionnaires témoignant, ici et là, d’une volonté partagée de jeter les bases d’un monde nouveau. En ce début du XXIe siècle, quinze ans après la chute du Mur de Berlin et la débâcle du communisme, le projet radical d’une transformation révolutionnaire de la société semble avoir disparu, la démocratie libérale étant devenue un horizon indépassable. L’individualisme triomphant au sein d’une classe de «satisfaits» se conjugue aujourd’hui à une consommation ostentatoire qui, à la faveur de l’expansion fulgurante du marché capitaliste devenu mondial, sème l’indifférence et fragilise la capacité mobilisatrice de la gauche. Néanmoins, le caractère sauvage de la mondialisation soulève pourtant l’indignation et, depuis moins d’une décennie, tend à favoriser l’émergence d’un mouvement de contestation qui transcende les frontières. Est-ce là le signe d’un retour à un projet anti-capitaliste d’un genre nouveau ? Comment dès lors penser le changement social ? Quelle est la nature de ces nouveaux mouvements et en quoi sont-ils en mesure de penser la société actuelle ? Enfin, quels enjeux posent ces nouvelles formes de conflictualités ? Voilà autant de questions qui feront l’objet de ce débat.

Une réflexion en trois axes

I) Penser la gauche en 2004

- Comment définir, aujourd’hui, ce qu’on appelle la gauche depuis plus d’un siècle en Occident?

- Héritière des grands idéaux socialistes et fille du conflit opposant le travail au capital, la gauche ouvrière, du moins une frange importante du mouvement ouvrier, verra dans la révolution et dans le communisme, l’espoir d’une société enfin réconciliée avec elle-même. Que reste-t-il de l’idéal révolutionnaire ? Quel bilan peut-on faire de la gauche révolutionnaire à l’aube de ce siècle ? Peut-on écarter l’idée qu’il puisse y avoir dans le sociétés capitalistes avancées une crise, au sens où on l’entendait au sein de la tradition marxiste, pouvant accoucher des «conditions objectives» menant, à terme, à une rupture radicale avec «l’ordre établi»?

- Que reste-t-il du mouvement ouvrier ? Y a-t-il encore un sujet historique, une classe où une catégorie porteuse du sens de l’histoire ?

II) Nouveaux mouvements sociaux et nouvelles conflictualités

- La mondialisation des marchés et, corollairement, la consolidation à grande échelle de l’espace du capital, ouvrent-t-elles pour la gauche (une gauche mondialisée ?) un terrain de lutte et de résistance susceptible de générer une mobilisation large de ce que la gauche militante désigne désormais non plus comme le «peuple», mais la «société civile»?

- Est-ce là le signe d’un retour à un projet anti-capitaliste d’un genre nouveau ?

- Quelle est la nature du mouvement altermondialiste ?

- Quelle est la nature des divers mouvements sociaux qui interviennent au Québec comme ailleurs en Occident sur la scène de la lutte pour la défense des assistés-sociaux, de l’environnement , des femmes, des homosexuels, des minorités, du logement social ?

- Quels enjeux posent ces nouvelles formes de conflictualité ?

III) Quel avenir pour quelle gauche ?

- Les élections américaines, la popularité des partis de droite au Canada et en Europe, le triomphe du néo-libéralisme sur la scène de l’économie mondiale et le caractère manifestement indépassable de la démocratie représentative ne semblent pas annoncer des jours heureux pour la gauche. N’est-ce pas là, fondamentalement, le signe d’un lamentable échec ? N’est-ce pas là l’expression éloquente de la relative imperméabilité des diverses catégories sociales tant à l’égard du discours critique de la gauche que des formes plus ou moins achevées des projets qu’elle souhaite mettre en œuvre?

- Comment penser l’avenir de la gauche entre la volonté des uns à consolider et développer des espaces de luttes et de revendications, et celle des autres à choisir la voie électorale et l’ambitieuse conquête de l’électorat ?

www.clg.qc.ca/


Asunto: 
Les réfos nous enterrent ?
Autor: 
calvaire01
Fecha: 
Jue, 2004-11-25 22:04

En voilà tout un ramassis de réfos pour enterrer l'idée d'un mouvement révolutionnaire ! Évidemment, il y a toujours des opportunistes pour écraser toute idée d'une véritable transformation révolutionnaire du monde. Que cela se cache à Ste-Thérèse.

Mais qu'ont à faire dans une discussion sur la révolution ce tas de membres des institutions bourgeoises et des organisations et partis sociaux-traîtres ?


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Asunto: 
Besoin de plus d'infos
Autor: 
zingaro
Fecha: 
Jue, 2004-11-25 23:07

Allo,

j'aimerais mieux comprendre ton commentaire sur les sociaux-traîtres.
À part Françoise David qui, à ma connaissance, ne se réclame pas d'un
mouvement révolutionnaire, en quoi les autres intervenants peuvent être califier de réformistes ou de sociaux-traîtres? Est-ce le fait que ce soit des enseignants ou bien la présence de Françoise David discrédite en soi tous les autres?

Personnellement, je trouve ça très intéressant que des conférences de ce genre se déroulent hors des grands centres urbains, quitte à ce que des gens qui ne font pas totalement notre affaire y participent.

Zingaro


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