Une manifestation a réuni environ 6000 opposants aux politiques du gouvernement Charest, samedi, devant le Palais des congrès à Montréal, où se tient le 29e congrès du Parti libéral du Québec.

C'est plus de 6000 manifestants qui ont perturbés le 29e congrès du Parti libéral du Québec. Pendant la fin de semaine de manifestations contre les politiques anti-sociales, il est a noter qu'il n'y a eu aucune arrestations. Plus de 200 manifestants ont déjà été interpellés dans la nuit de vendredi à samedi. Ils ont reçu une contravention de 143 $ pour attroupement illégal, et ont été relâchés après avoir été transportés aux limites de la ville.

Les participants ont dénoncé les réformes à l'aide sociale, la sous-traitance et les partenariats public-privé. Ils ont scandé des slogans tels « Les coupures à l'aide sociale, honte au Parti libéral », « Monique Jérôme-Forget, au service des gros bonnêts » et « Béchard, Béchard, tes coupures, on en a marre ».

Les manifestants répondaient à l'appel de groupes sociaux, étudiants, communautaires et syndicaux, notamment le Réseau de Vigilance, la « Coalition J'ai jamais voté pour ça! », la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération autonome du collégial, pour dénoncer les politiques du gouvernement Charest. Ces organisations ont exprimé leur intention de faire sentir leur présence tout au long de la tenue du congrès.

Chose intéressante qui s'est déroulé pendant la fin de semaine de protestations contre le PLQ. Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a même transporté un cheval de Troie de 16 pieds de haut près du Palais des Congrès pour illustrer l'arrivée de l'entreprise privée dans le secteur public et parapublic.

La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, a dit que le collectif a été rassemblé pour exprimer son « complet désaccord » avec les politiques de Jean Charest.

« L'année dernière, il était sourd lorsqu'il a décidé d'ouvrir le Québec à la sous-traitance. Cette année, il est aveugle en prétendant que la catastrophe n'est pas arrivée. Moi je vais lui en présenter tantôt des victimes, c'est en majorité des femmes, des travailleurs immigrants. C'est intolérable », a-t-elle déclaré.

Pendant ce temps, derrière les portes closes du congrès des libéraux-conservateurs du Québec

Les délégués au Congrès du Parti libéral du Québec, qui se tient en fin de semaine au Palais des congrès de Montréal, ont adopté samedi une résolution prévoyant une révision complète du système de prêts et bourses. Les étudiants devront cependant renoncer à récupérer les 103 millions de dollars de bourses que le gouvernement Charest a récemment décidé de transformer en prêts. Comme quoi, les jeunes carriéristes ne cherchent qu'a licher des culs pour espérer etre reconnu par les élites bourgeoises ! Et maintenant voyez pourquoi !

La commission jeunesse du PLQ, qui s'était rangée derrière le mouvement étudiant pour dénoncer la décision du gouvernement Charest, a ainsi fait volte-face. En début de journée, elle voulait faire adopter une résolution exhortant le gouvernement à « réinvestir impérativement la somme retirée au programme de prêts et bourses dès le prochain budget ».

Cependant, le ministre de l'Éducation, Pierre Reid, a présenté un amendement visant plutôt à inciter le gouvernement à « réinvestir massivement » dans le programme d'aide financière aux étudiants. La résolution amendée, qui a été adoptée avec l'appui de la commission jeunesse, ne fait plus aucune référence aux 103 millions de dollars exigés par les jeunes libéraux et le mouvement étudiant. Ce qui démontre hors de tout doute que ce gouvernement se fout éperdument de ces commettants et que Charest n'espère que pouvoir revenir sur la scène fédérale avec un Québec sur le meme pied d'égalité que les autres provinces canadiennes. C'est-a-dire, a faire reculer le Québec sociétalement parlant.

Et voila que le fameux président de la Commission jeunesse du PLQ, Simon Bégin déclare sans rire que... « C'est une avancée majeure. [...] La commission jeunesse a gagné », a déclaré le président de la commission jeunesse, Simon Bégin, lors d'un point de presse. M. Bégin s'est dit convaincu que le gouvernement allait réinvestir massivement dans l'aide financière aux étudiants. Parions que ce gouvernement de guignols ne feront rien pour aider la population québécoise mais plus pour nuire a son développement.

De son côté, le ministre Reid ne cachait pas sa satisfaction. « Ce qu'on voit ici, ce sont des jeunes qui ont beaucoup de place dans un parti, des jeunes qui n'ont pas peur de défendre leurs idées », a déclaré M. Reid, qui est demeuré vague sur le montant de ce réinvestissement. Il peut maintenant dormir tranquille car tout est mis en place pour un dégel des frais de scolarité et mettre la hache dans le réseau collégial.

Les porte-parole du mouvement étudiant présents au congrès se sont montrés déçus. « C'est le flou, c'est insatisfaisant. On ne parle pas de réduction de l'endettement étudiant. On ne parle pas de plafond de prêts », a indiqué Jonathan Plamondon, vice-président de la Fédération étudiante collégiale du Québec. Selon lui, le mouvement d'opposition à la décision gouvernementale ne risque pas de s'essoufler.

Un sondage Léger Marketing, effectué auprès de 1001 personnes, révèle que trois Québécois sur quatre s'opposent à la diminution des bourses aux étudiants. L'enquête a été effectuée pour le compte de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).