Multimedia
Audio
Video
Photo

Des doutes sur l’élection de G.W. Bush ?

pythagore, Sábado, Noviembre 13, 2004 - 09:28

Bush a-t-il été démocratiquement élu cette fois-ci ou a-t-il (encore) obtenu le pouvoir suprême par la fraude ?
Rien ne permet de prouver l'une ou l'autre hypothèse. C'est là que le bât blesse...

On a beaucoup glosé sur la signification des résultats de la dernière élection présidentielle américaine et sur ses conséquences possibles. On cherche les causes du virage à droite qu’elle dénote mais un consensus sae dégage chez l’ensemble des analystes : Georges W. Bush, dont l’élection en 2000 a été plus que douteuse, a, cette fois, obtenu un mandat clair de l’électorat américain. Et ce, malgré le fait que les sondages aient démontrés qu’une majorité d’Américains désapprouvent sa politique sur plusieurs dossiers importants, de la guerre en Irak à l’économie.
Quelques voix se sont pourtant élevées aux Etats-Unis pour dénoncer la possibilité d’une fraude mais on leur a prêté peu d’attention. Ces allégations, dit Richard Hétu, de La Presse, reposent sur « du vent ».
Voyons un peu en quoi ce vent consiste.
Il faut d’abord signaler que les machines à voter utilisées chez nos voisins du Sud ne laissent aucune trace « papier », aucun document permettant de vérifier que le nombre de votes additionnés corresponds bien aux données introduites dans la machine. Ajoutons que toute vérification du bon fonctionnement des machines est faites par les employés de la compagnie qui les produit, sans experts indépendant, afin de protéger les brevets desdites compagnies. Les Etats-Unis sont la seule démocratie au monde, dans laquelle un recomptage indépendant est, en fait impossible.
D’autant plus que les agents électoraux, directeurs d’élections et scrutateurs sont tous affiliés à un parti, étant l’objet de nominations partisanes. Certains États votent toutefois avec des bulletins en papier. Nous y reviendrons.

Voici quelques-unes des anecdotes ayant conduit certains démocrates à douter de l’intégrité du scrutin :
Dans le comté de Franklin, Ohio, une machine à voter a affiché 3 893 votes, en faveur de Bush, de plus que le total d’électeurs inscrits. Les travailleurs d’élection locaux ont vu l’erreur mais lorsqu’on a demandé à Peggy Howell, une de ces employées, comment cette erreur avait pu se produire, elle a répondu qu’elle n’en savait rien.

Dans le comté de Broward, Floride , on s’aperçut qu’une machine soustrayait les votes au lieu de les additionner !

Dans le comté de Craven, Caroline du Nord, une erreur de programmation a donné à Bush 11 283 votes supplémentaires ! Quand les votes des électeurs absents furent additionnés, la machine additionna le nouveau total des votes au total précédent…

Dans le comté de Carteret, du même État, 4 500 votes ont été perdus parce les responsables avaient surestimés la capacité de la banque de mémoire de la machine.

Dans le comté de LaPorte, Indiana, une château-fort démocrate, les machines à voter attribuèrent arbitrairement 300 votes à chaque circonscription alors que plusieurs en avaient beaucoup plus. Au total 22 200 votes furent enregistrés dans un comté qui comptait 79 000 électeurs.

Dans le comté de Sarpy, Nebraska. les machines ajoutèrent 10 000 votes au total réel en comptant certains votes deux fois.

Bref, il est clair que les machines à voter n’offrent aucune garantie quant à l’exercice du droit de vote.

Ce à quoi il faut ajouter des copinages inattendus. Par exemple, Walden O’Dell, président de Diebold, un des principaux manufacturiers de machines à voter, est un Républicain qui, l’an dernier, s’était engagé à travailler à la réélection du président en Ohio. Dans le même État, le scrutin était présidé par Kenneth Blackwell, républicain et activiste conservateur. Or, le bureau de scrutin du Kenyon College, où 1 100 personnes, principalement des étudiants, devaient voter, comportait seulement 2 machines ! Certains ont attendu neuf heures…

Enfin, certains journalistes ont remarqué que les « exit polls », ces sondages qui permettent de voir la tendance du vote et d’annoncer les résultats « si la tendance se maintient », ont été confirmés par les résultats du vote dans les États où on vote sur des bulletins en papier et infirmés dans ceux où on vote électroniquement…

Coïncidence ? « Du vent » nous dit M. Hétu.

Il faut constater qu’il y a des antécédents troublants. Outre le cas bien connu de la Floride en 2000, il y a l’étrange situation du Nebraska. Dans cet État, en 1997, le républicain Chuck Hagel remporta un siège sénatorial par une majorité écrasante. Un raz-de-marée républicain même dans des comtés qui n’avaient jamais voté républicain auparavant. Le vote se faisait sur des machines de la compagnie ES&S. Avant l’élection, le président de la dite compagnie était… vous l’avez deviné : Chuck Hagel. Qu’on pressent comme candidat à la présidence en 2008.

Bref, il n’est pas prouvé que G.W. Bush a volé l’élection. Il est également impossible de prouver le contraire.. Situation bizarre en soi. Et les incidents susmentionnés permettent le doute.
Le parti Républicain, qui a remporté l’élection de 2000 a-t-il droit au bénéfice du doute ?
Au fond, tout dépend de l’observateur : avez-vous la confiance facile ?

André Pelchat

Sources :
Hartmann, Thom
Exit Poll Right, Tallies Wrong ?
AlterNet.Org Posted on November 5, 2004, Viewed on November 6, 2004. pp 3
http://www.alternet.org/story/20416

Gumbel, Andrew
Something rotten in the state of Florida
AlterNet.org, posted on october 2, 2004, Printed on october 9, 2004, 9 p.
http://alternet.org/story/20052

Pitt, William Rivers
Worse than 2000 ?
AlterNet.Org Posted on November 9 2004, viewed on November 9 2004
http://www.alternet.org/story/20451/

1 Corn, David
Going down the Stolen Election Road ?
AlterNet.Org Posted on November 10, 2004, Viewed on November 10, 2004
http://www.alternet.org/story/20458



CMAQ: Vie associative


Collectif à Québec: n'existe plus.

Impliquez-vous !

 

Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une Politique éditoriale , qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.

This is an alternative media using open publishing. The CMAQ collective, who validates the posts submitted on the Indymedia-Quebec, does not endorse in any way the opinions and statements and does not judge if the information is correct or true. The quality of the information is evaluated by the comments from Internet surfers, like yourself. We nonetheless have an Editorial Policy , which essentially requires that posts be related to questions of emancipation and does not come from a commercial media.