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11 NOVEMBRE, JOUR DU SOUVENIR, PETIT RAPPEL AUX EMPLOYÉ.E.S DE SNC-LAVALIN

Anonyme, Viernes, Noviembre 12, 2004 - 10:20

bloquezlempiremontreal@resist.ca

Les employé.e.s de la compagnie montréalaise SNC-Lavalin ont eu toute une surprise en découvrant hier sur les murs des salles de bain du siège social de l'entreprise une dizaine de photographies explicites montrant des scènes de torture, de mort et de brutalité extrême survenues en Irak occupée depuis l'invasion du pays au printemps 2003. Sur les photographies, quelques mots: «Ton job? Ma vie!». Puis, la phrase suivante: «les munitions SNC tuent des enfants irakiens.» Et des photos de la prison Abou Ghraïb avec la mention suivante: «N'oublions jamais.»

Les employé.e.s de la compagnie montréalaise SNC-Lavalin ont eu toute une surprise en découvrant hier sur les murs des salles de bain du siège social de l'entreprise une dizaine de photographies explicites montrant des scènes de torture, de mort et de brutalité extrême survenues en Irak occupée depuis l'invasion du pays au printemps 2003. Sur les photographies, quelques mots: «Ton job? Ma vie!» (voir www.cmaq.net). Puis, la phrase suivante: «les munitions SNC tuent des enfants irakiens.» Et des photos de la prison Abou Ghraïb avec la mention suivante: «N'oublions jamais.»

C'est qu'en mai 2004, SNC-Lavalin a obtenu par le biais de sa filiale SNC Technologies un contrat de l'armée étasunienne pour lui fournir des munitions de petit calibre. En collaboration avec un consortium d'entreprises militaires mené par General Dynamics, ce contrat est orienté spécifiquement vers les besoins des forces d'occupation en Irak. On estime qu'elles necessiteront entre 300 et 500 millions de plus de balles par année, et ce pour au moins cinq ans. Les États-Unis utilisent un nombre si élevé de munitions en Irak que le fournisseur de local de l'armée ne peut plus fournir à cette tâche meurtrière.

Mais SNC Technologies peut aider. La filiale de SNC-Lavalin, basée à Le Gardeur, est le plus grand fournisseur de munitions à l'armée canadienne. Elle affirme être un « manufacturier de première classe de munitions et de services de défense reliés qui répondent aux besoins des forces armées. »

Ses revenus de $266 millions CDN en 2003, son expertise dans le domaine des munitions d'entraînement et des balles « non-toxiques pour l'environnement » (sic) et la popularité de ses produits auprès des services de polices, militaires et forces d'occupation non seulement en Irak, mais aussi en Afghanistan, au Canada et ailleurs seront sans doute d'un grand secours dans le maintien brutal de l'occupation et la mainmise violente sur la vie des Irakiens et Irakienne. L'enteprise peut être fière d'avoir participé à la mort de plus de 100 000 Irakiens et Irakiennes depuis l'invasion en 2003.

Les actes ou même l'existence de SNC Technologies ne sont peut-être pas connues des employé.e.s du 455 René-Lévesque Ouest où se trouve le siège social de SNC-Lavalin. Mais la division « civile » de cette firme de génie célébrée par l'élite du monde des affaires québécois a aussi fait plus que sa part pour créer les conditions favorables à la vente rapide et ininterrompue des munitions de SNC Technologies. SNC-Lavalin (sous une variété de noms comme Defence Programs Inc. ou SNC-ProFac) appuie plusieurs projets militaires canadiens, la construction de la base « Camp Julien » en Afghanistan par exemple. SNC promeut de manière incessante des programmes de privatisation ici au Québec et partout dans le monde. Son Président et Directeur Général, Jacques Lamarre, siège notamment sur le Conseil du Patronat du Québec (CPQ) ainsi que sur le Conseil canadien des chefs d'entreprise (CCCE), deux organismes qui appuient de manière aggressive des changements aux politiques des gouvernements québécois et canadien qui rendront encore plus facile la libre circulation des (de leurs) profits, la répression des immigrant.e.s de par la militarisation accrue des frontières et l'harmonisation économique et militaire du Canada et des États-Unis. Et quand le gouvernement de Paul Martin a annoncé en janvier dernier que les compagnies canadiennes pourraient dorénavant soumissionner pour l'obtention de contrats dans le cadre de la «reconstruction» de l'Irak, une porte-parole de SNC, Gillian MacCormack, a déclaré ceci: « Nous croyons que le fait que des compagnies canadiennes aient maintenant cette possibilité est une réussite merveilleuse [et] nous sommes certainement intéressés. » Chez SNC-Lavalin, le « bon état du monde », c'est certainement cette « guerre au terrorisme » qui permet l'augmentation de la vente de munitions à des fins colonialistes tout en planifiant la réingéniérie brutale de tous les aspects de l'environnement, de la santé et des infrastructures vitales des populations marginalisées.

L'occupation de l'Irak, de l'Afghanistan, ne commence pas et ne finit pas chez SNC. Mais SNC illustre bien l'implication du Canada dans ces occupations et dans la soi-disant «guerre au terrorisme»: hypocrite, cachée, mais très réelle.

Les murs de SNC ont été tapissés de ces photos dans le but de rendre visible la réalité de SNC-Lavalin, pour démasquer leur hypocrisie. Les employé.e.s de l'entreprise n'auront alors d'autre choix que celui de confronter leurs certitudes. Ils peuvent toujours détourner les yeux
devant les manifestations souvent organisées au consulat des États-Unis qui se trouve dans l'édifice de SNC. Mais cette action, qui frappe beaucoup plus près, les place dans une position qui force une réaction. Une réaction qui sera peut-être de courte durée, mais qui montre bien la nécéssité de continuer à agir efficacement contre les institutions qui créent et qui profitent des occupations - de 1492 à 2004 - en Irak, en Afghanistan et ici-même au Canada.

Quant aux employé.e.s de SNC-Lavalin, nous demandons qu'ils se débarassent au plus vite des actions de la compagnie.

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