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Pour un Québec sans nucléaire : le BAPE interpellé

Shawn Patrick S..., Lunes, Noviembre 8, 2004 - 14:51

Communiqué
Le 8 novembre 2004, la Campagne sortir le Québec du nucléaire

Pour un Québec sans nucléaire : le BAPE interpellé

Montréal : Le gouvernement Charest devrait s’engager formellement à sortir le Québec du nucléaire. Voilà ce qu’ont écrit plusieurs groupes de défense d’intérêt public dans une lettre envoyée au ministre de l’Environnement Thomas Mulcair, vendredi dernier. La lettre faisait suite à la demande d’Environnement Québec d’obtenir l’avis du public à savoir s’il faut tenir des audiences publiques (par l’entremise du BAPE) sur le projet d’Hydro-Québec d’agrandir son site de stockage de déchets radioactifs, une première étape du projet d’un milliard de dollars de reconstruction de Gentilly 2, l’unique seule centrale nucléaire nucleaire du Québec.

Les groupes étaient déçus de voir que le ministre Mulcair avait donné un mandat au BAPE avant la fin de la période de consultation de 45 jours. M. Michel Fugère du Mouvement Vert Mauricie,un rerpresentant des groupes, demandera au président de cette audience du BAPE, M. Michel Germain, lors de l’ouverture de l’audience, ce soir, de discuter avec le ministre Mulcair afin de clarifier et de bonifier le mandat actuel du BAPE.

Hydro-Québec a affirmé qu’elle ne prendra pas de décision « officielle » à savoir si elle doit reconstruire la centrale de Gentilly 2 qui souffre d’un ‘’ vieillissement prématuré’’, avant 2006 ou 2007. L’étude des impacts environnementaux du projet actuel, est limitée aux projets d’Hydro-Québec pour l’agrandissement temporaire de son site de déchets. Selon les groupes, c’est un processus à rebours et inefficace parce qu’il empêche d’obtenir l’avis du public sur le véritable enjeu découlant de ces travaux, à savoir si le prolongement de la durée de vie de Gentilly 2, par la reconstruction du cœur du réacteur, va dans l’intérêt du public.

« Le seul réacteur nucléaire du Québec devrait fermer en 2013. Plutôt que de développer des alternatives d’énergie verte pour remplacer le réacteur, Hydro-Québec prévoit le reconstruire et continuer à l’exploiter pendant de nombreuses années à venir, sans poser la question fondamentale suivante à la population québécoise :’’ Est-ce que le Québec devrait continuer de produire des déchets nucléaires très toxiques et de longue durée de vie? », de demander Michel Fugère, du Mouvement Vert Mauricie.

Pendant la dernière campagne électorale, le Premier Ministre Jean Charest a affirmé que le Parti libéral était contre le développement de l’énergie nucléoélectrique au Québec. Par conséquent, les groupes demandent au gouvernement Charest de respecter son engagement en annonçant qu’il mettra fin à la production d’énergie nucléoélectrique au Québec et qu’on ne reconstruira pas le réacteur Gentilly 2.

Cependant, si le gouvernement n’est pas prêt à sortir du nucléaire, les groupes proposent que le ministre de l’Environnement Thomas Mulcair demande au ministre fédéral de l’Environnement M.Stéphane Dion de collaborer à la création d’un ‘’ BAPE ‘’ conjoint Québec-Canada dont le mandat serait d’évaluer tout le projet de reconstruction de Gentilly 2, y compris la gestion des déchets nucléaires de longue durée de vie résultant du démantèlement de la centrale.

Les groupes affirment qu’Hydro-Québec a ignoré la recommandation de 1994 du BAPE qu voulait que la société d’État formule des critères spécifiques pour la continuation ou l’annulation de l’utilisation de l’énergie nucléoélectrique au Québec et dévoile publiquement ses propres intentions sur cette question afin que l’on puisse en débattre publiquement. Le rapport de 1994 du BAPE précisait que toute décision à savoir si Gentilly 2 sera reconstruite ou fermée de façon permanente en 2013 doit être publique et transparente.

« Hydro-Québec traite la reconstruction de Gentilly 2 comme un fait accompli. Le ministre Mulcair doit voir à ce que les recommandations formulées par le BAPE en 1994 soient respectées et que l’avenir de l’énergie nucléoélectrique ne soit pas décidé derrière des portes closes par Hydro-Québec », de dire M. Gordon Edwards, du Regroupement pour la surveillance du nucléaire.

Les groupes croient également que l’établissement de la portée des incidences environnementales du projet actuel est inacceptable. L’autorité responsable du développement des directives pour l’étude d’impact actuelle sur l’environnement, la Commission canadienne de sûreté nucléaire, a défini la reconstruction de Gentilly 2 comme un simple arrêt d’entretien, limitant l’étude d’impact sur l’environnement de Gentilly 2 au développement de son site de déchets nucléaires. Selon les groupes, cela va à l’encontre du sens de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale, qui assujettit la construction, le déclassement ou l’amélioration d’un réacteur nucléaire à une révision complète des répercussions éventuels sur l’environnement.

« Cela va à l’encontre du bon sens que de définir la reconstruction d’un réacteur nucléaire comme un exercise de simple entretien. Les Québécoises et les Québécois devraient avoir droit à une évaluation ouverte et transparente de la reconstruction de Gentilly 2 », de dire M. Shawn-Patrick Stensil, directeur de la section Atmosphère et Énergie du Sierra Club du Canada.



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