Il arrive que même un patron syndical puisse dire la vérité.

«Ce bon vieux Buzz »

Il arrive que même un patron syndical puisse dire la vérité. Hé oui! Voici un extrait du livre du boss des TCA, Buzz Hargrove. N’oublions pas qu’Hargrove a la réputation d’être plutôt de «gauche»… À lire attentivement.

« Les syndicats préviennent probablement plus de grèves qu’ils en précipitent. Dans le contexte de notre système antagoniste où on présume souvent, incorrectement, que chaque gain du travailleur est une perte pour la direction - c’est surprenant qu’il n’y ait pas plus de grèves. La réalité est que les syndicats sont des outils essentiels pour amoindrir les frustrations ressenties par bon nombre de travailleurs – trois travailleurs sur quatre déclarent ne pas faire confiance en leurs employeurs. Les bons syndicats travaillent à désamorcer cette colère – et ils le font efficacement. Sans les syndicats, ce serait l’anarchie sur les lieux de travail. Les grèves seraient monnaie courante et la confrontation ainsi que la violence seraient en hausse. Du travail de piètre qualité, une productivité médiocre, la multiplication des congés de maladie et l’absentéisme seraient les formes préférées de la contestation ouvrière. Pour l’essentiel, les syndicats arrivent à détourner ces formes coûteuses et dommageables de la résistance ouvrière. Si nos critiques comprenaient ce qui se passe vraiment derrière les coulisses syndicales, ils seraient reconnaissants que les dirigeants syndicaux soient aussi efficaces dans la prévention des grèves. À mon avis, le plus étonnant dans le processus de négociation collective au Canada est que nous ayons si peu de grèves. »

Buzz Hargrove, Labour of Love

Toronto: Macfarlane, Walter & Ross, 1998.

Extrait de Notes Internationalistes
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