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Agression nazie à Ste-ThérèseEric Smith, Martes, Octubre 19, 2004 - 12:45
Arsenal-express
Le 9 octobre dernier en soirée, une dizaine de nazis déclarés ont lâchement attaqué trois jeunes non-armés qui déambulaient paisiblement dans les rues de la petite municipalité de Ste-Thérèse, située à une trentaine de kilomètres au nord de Montréal. La bande de nervis, qui étaient dirigés par une dénommée "Tara" (à qui ils obéissent au doigt et à l'oeil) et dont la plupart venaient de l'extérieur de cette municipalité, avaient planifié leur opération, suite à une filature de plus de deux mois. Ils s'en sont pris à trois jeunes notoirement connus pour leur opposition au fascisme et aux idées réactionnaires, qu'ils ont attaquéEs lâchement, en surnombre, et en les prenant par surprise. Leur principale victime est un militant révolutionnaire et antifasciste avantageusement connu dans la région, qui inspire et mobilise des douzaines de jeunes du prolétariat dans la lutte contre l'exploitation et l'oppression dont ils et elles sont victimes quotidiennement. Ce camarade a été frappé à la tête à coups de barre de fer; les blessures importantes qu'il a subies ont nécessité plusieurs points de suture. Les agresseurs nazis auraient sans doute fait encore plus de dégâts, n'eût été la vigilance et la riposte énergique des gens du voisinage, qui se sont rapidement mobilisés pour défendre les victimes après que des témoins les eurent alertés. Ainsi, en moins de dix minutes, des dizaines de personnes sont accourues sur les lieux pour prêter secours au camarade et chasser les agresseurs. Deux d'entre eux, particulièrement lâches, se sont alors réfugiés chez une pauvre femme, qu'ils ont terrorisée afin de pouvoir bénéficier de sa "protection". Les policiers municipaux sont arrivés peu de temps après, au moment où les ambulanciers traitaient la victime et s'apprêtaient à la conduire à l'hôpital. Après avoir repris le contrôle de la situation (i.e. après avoir empêché la foule de s'en prendre aux deux nazis réfugiés chez cette voisine innocente), les flics ont tout bonnement laissé s'enfuir les deux nazis, leur permettant ainsi d'échapper à la vindicte populaire. Le lendemain, deux officiers du même corps de police se sont présentés au domicile de la victime et ont poussé l'audace jusqu'à lui adresser des menaces pas même voilées, en lui disant notamment: "St t'es pas capable de contrôler ta gang de punks, on va tous vous donner des tickets pis toi, on va te sortir de la ville." (À noter que la victime est un résidant en bonne et due forme de la ville de Ste-Thérèse, dont il est d'ailleurs originaire.) Pendant ce temps, aux dernières nouvelles, les agresseurs courent toujours en toute liberté, et aucune accusation n'a encore été portée contre eux... Cela fait déjà plusieurs mois que les jeunes et les résidantEs de Ste-Thérèse sont aux prises avec quelques nazis indésirables qui viennent fréquemment les harceler. Mais la situation n'avait jamais atteint un degré tel. La région comprise par la ville de Ste-Thérèse est connue depuis environ deux ans pour avoir connu un développement significatif du mouvement communiste, révolutionnaire et antifasciste. De nombreux jeunes prolétaires s'y sont levés et s'organisent pour défendre leurs droits et leurs aspirations. Cette région n'est pas qu'une banlieue-dortoir pour petits-bourgeois et aristocrates ouvriers, comme certains sont parfois portés à le penser. On y trouve également d'importantes couches prolétariennes, qui vivent pauvrement et difficilement et qui luttent dignement pour leur survie quotidienne, comme dans toutes les villes moyennes au Québec. La police de Ste-Thérèse dit qu'elle "ne veut pas de troubles" dans la région. Elle préfère à l'évidence protéger ces fauteurs de trouble numéro un que sont les fascistes plutôt que de voir les jeunes du prolétariat s'affirmer et s'organiser. Les nazis, qui ont parfois de grandes (mais toujours de sales) gueules, aiment afficher leur "différence" et leur attitude "contestataire", mais il n'y a pas meilleurs défenseurs du statu quo et du pouvoir bourgeois qu'eux. Pas étonnant, donc, que les flics, dont c'est là aussi le rôle essentiel, se trouvent avec eux du même côté de la barricade. Mais la réalité actuelle, qui est celle d'un monde dans lequel les prolétaires, et en particulier les jeunes parmi elles et parmi eux, sont dominéEs, exploitéEs et écraséEs dans le seul but de satisfaire les besoins d'une poignée de riches, est de moins en moins acceptable pour la majorité. Comme on l'a vu quelques minutes à peine après que l'agression se soit produite le soir du 9 octobre, les jeunes du prolétariat, les révolutionnaires et les antifascistes sont prêtEs à se défendre, par tous les moyens nécessaires, et déterminéEs à compter sur leurs propres forces pour assurer leur sécurité et défendre leur droit de s'afficher et de s'organiser -- cela, d'autant plus que la police ne le fait pas. Dans toutes les villes du Québec où la vermine fasciste apparaît, il faut agir de la même manière, i.e. la combattre et l'écraser et ce, avant même qu'elle puisse se répandre! Nous voulons lutter contre le capitalisme. Nous voulons nous battre pour un monde meilleur, solidaire et égalitaire. Et rien ni personne ne nous empêchera d'avancer dans cette direction! * * * Article paru dans Arsenal-express, nº 24, le 17 octobre 2004. Arsenal-express est une liste de nouvelles du Parti communiste révolutionnaire (comités d'organisation). 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