Il y a 28 ans un groupe terroriste protégé, entraîné et appuyé par les États-Unis a commis un des crimes les plus abominables dont on se souvienne dans la région : il a fait exploser en plein vol un avion de ligne cubain tuant les 73 personnes qui se trouvaient à bord. Personne, aux États-Unis, n'imaginait que c'était là le premier pas du terrorisme qui les atteindrait, eux aussi, en plein coeur.

Le crime de la Barbade: 28 ans d'impunité

(6 octobre)

Il y a 28 ans un groupe terroriste protégé, entraîné et appuyé par les États-Unis a commis un des crimes les plus abominables dont on se souvienne dans la région : il a fait exploser en plein vol un avion de ligne cubain tuant les 73 personnes qui se trouvaient à bord. Personne, aux États-Unis, n'imaginait que c'était là le premier pas du terrorisme qui les atteindrait, eux aussi, en plein coeur.

Bien que le Secrétaire d'État américain de l'époque, Henry Kissinger, ait affirmé qu'aucune personne, aux États-Unis n'était impliquée dans ce crime, des preuves à profusion ont dévoilé les liens qu'avaient avec la CIA les auteurs de ce crime : Orlando Bosh, Luis Posada Carriles, Hernan Ricardo et Freddy Lugo.

La haine aveugle des administrations étasuniennes qui se succèdent aux États-Unis depuis le triomphe de la Révolution Cubaine en 1959 et qui veulent la détruire par tous les moyens, fait qu'elles n'hésitent pas à avoir des liens étroits avec des individus du pire acabit de la dictature de Batista qui avait ensanglanté notre pays justement jusqu'au 1e janvier 59. Ce sont des gens habitués à voler et à tuer que les États-Unis ont transformés en mercenaires pour attaquer Cuba et, en général, tout ce qui se dresse sur leur chemin n'importe où en Amérique Latine.

Les États-Unis financent des dizaines de groupuscules contre-révolutionnaires qui s'entraînent ouvertement sur leur territoire. Ces derniers ont vite réalisé que la contre-révolution était pour eux un bon filon. Pendant 44 ans leurs agissements ont entraîné la mort de 3 400 personnes, plusieurs milliers d'autres ont été blessées et les dommages matériels causés à notre pays sont très importants.

Le crime de la Barbade, de par ses caractéristiques, sa brutalité et l'impunité dont bénéficient ses principaux auteurs, a bouleversé le peuple cubain et tous les hommes dignes de la planète. Il a été aussi un signal d'alarme inaperçu sur le fait que le terrorisme est un fléau qui ne peut être contrôlé et qui, une fois libéré, se retourne, tel Frankestein, contre son créateur.

Après le crime perpétré le 6 octobre 1976 il n'y a pas eu de déclarations officielles de condamnation sur toute la planète ; le Conseil de Sécurité de l'ONU n'a pas tenu de réunions urgentes et, comme l'a signalé le Chef de l'État cubain Fidel Castro, à l'occasion du 25ème anniversaire de ce crime monstrueux, seul un groupe d'amis a partagé la douleur du peuple de Cuba .

Qui plus est, c'est seulement parce qu'il existait des preuves nombreuses et irréfutables que certains des participants à la destruction de l'avion de ligne cubain ont été arrêtés. Leur libération a été dès le début la priorité des priorités de leurs mentors. Tel a été le cas aussi quand l'un d'entre eux, Posada Carriles, a été arrêté avec trois complices à Panama en novembre 2000. Ils préparaient un attentat contre le Chef de l'État cubain, Fidel Castro qui participait au Xème sommet ibéro-latino-américain. Ils s'apprêtaient à faire sauter le Grand Amphithéâtre de l'Université de Panama où Fidel allait participer à un meeting de solidarité avec Cuba. Cet attentat aurait provoqué la mort de centaines d'étudiants, et de personnalités amis de notre pays.

Si le monde avait réagit alors comme il le fallait, si les terroristes avaient reçu un châtiment exemplaire avec ceux qui les protègent ; si l'impunité ne l'avait pas emporté sur la justice ; si la haine ne s'était pas imposée sur la douleur, il se peut que l'humanité n'aurait pas eu à endurer les attentats meurtriers du 11 septembre 2001 à New York ou ceux de septembre 2004 à Madrid et une longue liste d'attentats qui ont ensanglanté la planète.

Et c'est que 28 ans d'impunité pour l'attentat de la Barbade et l'indifférence dont on a fait preuve devant un tel crime, ont nourri le fauve qui attaque aujourd'hui et provoque la douleur et la peur d'une bonne partie de l'humanité et qui ne pourra être freinée que si, de façon unanime, énergique et décidée, un NON à la guerre et un NON au terrorisme s'imposent !