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Coupures de l’aide sociale chez les jeunes : le grand art politique de s’en prendre aux plus petits en alimentant les préjuAnonyme, Sábado, Septiembre 25, 2004 - 01:22
Comité de jeunes
En tant que membres du comité de jeunes et animateur responsable élus par l’ensemble des jeunes fréquentant la Maison de Jeunes ‘’Sens Unique’’, nous croyons important d’apporter nos commentaires sur les opinions émises un peu partout en rapport avec la décision du gouvernement du Québec de couper le montant des prestations d’aide sociale aux jeunes demeurant chez leurs parents. 23 septembre 2004 Coupures de l’aide sociale chez les jeunes : le grand art politique de s’en prendre aux plus petits en alimentant les préjugés! En tant que membres du comité de jeunes et animateur responsable élus par l’ensemble des jeunes fréquentant la Maison de Jeunes ‘’Sens Unique’’, nous croyons important d’apporter nos commentaires sur les opinions émises un peu partout en rapport avec la décision du gouvernement du Québec de couper le montant des prestations d’aide sociale aux jeunes demeurant chez leurs parents. Premièrement nous sommes contre ces coupures et nous sommes profondément choqués d’entendre un peu tout le monde à la télévision et dans les médias écrits émettre l’opinion que les jeunes sur l’aide-sociale sont tous des paresseux. Existe-t-il des jeunes paresseux ? Oui il y en a sûrement, mais dans la même mesure qu’ il y a aussi des médecins paresseux, des pâtissiers paresseux, des professeurs paresseux, des juges paresseux et quoi encore de paresseux qui gagnent tout de même infiniment plus qu’un jeune sur le BS. Il serait temps qu’on se réveille dans le monde des adultes et qu’on réalise que ni les jeunes et ni les assistés-sociaux dans leur ensemble ne sont les dépositaires exclusifs de la paresse incarnée. Qui est le plus paresseux? Le jeune sur le BS ou bien le PDG d’une grosse entreprise qui, pour enrichir toujours davantage une poignée d’actionnaires voraces, trouvera rien de plus intelligent à faire que de jeter à la rue des centaines ou des milliers de pères ou de mères ayant des familles à nourrir ? Nous sommes tout aussi tannés d’entendre ou de lire cette autre fausseté qu’on braque partout et toujours pour justifier ou entériner des coupures à l’aide-sociale : ‘’des jobs il y en a pour tout le monde, ils ont juste à s’en chercher’’. Avant d’entretenir si vaillamment des préjugés le monde adulte devrait s’instruire un peu plus à même les statistiques. Le ministre de l’Emploi, Solidarité sociale et Famille, Claude Béchard, affirmait lui-même il n’y a pas si longtemps que les statistiques recueillies par son ministère révélaient qu’il y avait autant que 60,000 emplois de disponibles au Québec. Comme s’il y a avait de quoi se péter les bretelles alors que l’on sait qu’il y a plus ou moins 400,000 assistés-sociaux au Québec et qu’à ce nombre nous devons ajoutés les 324,000 chômeurs québécois que révèle le tableau 282-0087 de Statistiques Canada pour le mois d’août 2004 tout comme on doit ajouter les centaines de milliers de personnes qui tentent de survivre avec des jobines à deux ou trois jours par semaine au salaire minimum et qui se cherchent eux aussi des emplois permanents de même que l’on oublie aussi les sans-chèque qui ne sont répertoriés nulle part. Même si nous sommes jeunes nous savons au moins compter et quand on fait le total de tout ce beau monde qui se cherche des emplois, on en arrive à ce que personne n’ose admettre ou écrire nulle part : au moins un million de personnes se cherchent des emplois alors qu’il n’y en a que 60,000 de disponibles. Taire la vérité n’est-ce pas aussi faire preuve de paresse? De plus, puisque l’on parle emploi, on semble balayer sous le tapis que dernièrement le même ministre Béchard a avoué que plus de 50% de l’ensemble des emplois qui sont créés étaient à temps partiel, temporaires pour la plupart et au salaire minimum. Donc la vérité c’est que le choix qui s’offre aux jeunes, à l’image d’ailleurs de ce qui s’offre aussi à nos parents en terme d’espérance de prospérité, c’est de choisir de vivre misérable sur le BS et se faire traiter de parasite ou… vivre tout aussi misérable avec un emploi à deux ou trois jours/semaine au salaire minimum et ce pour 6 mois si tu es chanceux. En guise de conclusion nous poserons une question: Qui est vraiment à parasiter le système ? Un BS qui forcément réinjecte la totalité de son chèque dans l’économie à chaque mois ou les compagnies quêteuses comme Alcoa et Alcan (pour n’en nommer que deux) avec ses emplois subventionnés ‘’full pins’’ à $500,000.°° la job à même les fonds public et dont les profits s’endorment dans les poches de riches actionnaires américains? Qui gangrène le système? Quand une société géré par des adultes si travaillants accepte, pour sauver une poignée de p’tit change en impôts, de laisser pourrir sur des listes d’attentes quantité d’être humains malades quitte à ce qu’ils en crèvent, quand cette même société accepte que ses aînés laissés pour compte croupissent et se meurent de solitude dans les garderies briquelées de l’âge d’or que sont les CHSDL et que tellement occupée elle est à travailler pour assouvir son insatiable appétit de surconsommation qu’elle en oublie les responsabilités qui se rattachent au rôle d’être parents, autrement plus nombreuses qu’être simplement pourvoyeur de babioles et service de transport vers la garderie, désolé mais nous sommes en droit de nous demander si cette même société et les adultes qui la compose ont la moralité suffisante pour seulement oser se donner le droit de porter un regard critique sur nous les jeunes. Le comité de jeunes de la MDJ Sens Unique (secteur Brandon) Simon Leduc mdjs...@hotmail.com
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