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Des citoyen-nes de Québec parrainent Mohamed Cherfi

Anonyme, Viernes, Septiembre 24, 2004 - 23:05

Comité de solidarité pour Mohamed Cherfi

« Il existe une solution pour éviter le drame de la déportation de Mohamed Cherfi en Algérie : qu’il soit reconnu par les autorités canadiennes ou québécoises comme réfugié parrainé dans les plus brefs délais, affirme Gérald Doré, Pasteur de l’église unie Saint-Pierre, où Mohamed avait trouvé sanctuaire en février dernier. Nous avons déposé une demande de parrainage collectif en ce sens auprès des autorités. »

Québec, 24 septembre 2004. « Il existe une solution pour éviter le drame de la déportation de Mohamed Cherfi en Algérie : qu’il soit reconnu par les autorités canadiennes ou québécoises comme réfugié parrainé dans les plus brefs délais, affirme Gérald Doré, Pasteur de l’église unie Saint-Pierre, où Mohamed avait trouvé sanctuaire en février dernier. Nous avons déposé une demande de parrainage collectif en ce sens auprès des autorités. »

Dans trois jours, soit lundi le 27 septembre, l’audience finale de Mohamed se tiendra devant l’Immigration américaine qui statuera sur sa demande d’asile. La réponse risque fort d’être négative. Rappelons que le taux de refus des demandes d’asile dans le district de Buffalo est de 95%.

Voilà près de 7 mois que Mohamed est emprisonné aux États-Unis, bien qu’il ne soit ni un criminel, ni un dangereux terroriste. C’est une personne dont la sécurité et la vie sont menacées dans son pays d’origine, l’Algérie, comme le confirme Amnistie Internationale et la Ligue des droits et libertés. Les dénonciations du régime algérien que Mohamed a exprimées publiquement au Canada, à titre de porte-parole du Comité d’action des sans statut, entraînent des risques élevés pour lui en Algérie vu les violations systématiques des droits humains qui y sont commises.

Explications relatives au traitement de la demande de parrainage collectif

La demande de parrainage collectif de Mohamed est actuellement entre les mains de Citoyenneté et Immigration Canada qui doit déterminer s’il est éligible au statut de réfugié au sens de la Convention de Genève. Le dossier sera ensuite transféré au gouvernement du Québec, en vertu du partage des compétences Ottawa-Québec en matière d’immigration humanitaire. Le ministère des Relations avec les citoyens et de l’Immigration du Québec peut ensuite reconnaître à Mohamed un statut de « personne en situation de détresse », ce qui lui donnerait droit à un « certificat de sélection du Québec » et, par la suite, à un droit de résidence.

La définition de « personne en situation de détresse » tient non seulement compte des menaces pour la sécurité de la personne mais aussi de son apport à la société québécoise et de l’impact négatif au plan physique et mental d’une impossibilité de résider au Québec. Quiconque connaît Mohamed sait que sa situation correspond tout à fait à cela. Le groupe de parrains-marraine de Mohamed ainsi que le Comité de solidarité souhaitent donc que leur demande soit traitée le plus rapidement possible par les autorités canadiennes et québécoises pour éviter que la souffrance de Mohamed, emprisonné et très inquiet pour sa sécurité et sa vie, ne se prolonge.

Des citoyen-nes concernés par le sort de Mohamed
Pour qu’une personne actuellement à l’extérieur du Canada soit reconnue comme réfugié-e, elle doit d’abord être parrainée par des citoyen-nes canadien-nes qui s’engagent à la soutenir lors de son établissement dans le pays. Un groupe de parrainage (quatre parrains et une marraine) de la ville de Québec s’est formé et a déposé une demande en bonne et due forme auprès des autorités.

« Comme citoyen-nes, nous nous sentons concernés par le sort de Mohamed, qui a vécu six ans au Canada, qui a y contribué socialement par son engagement auprès de ses pairs sans statut et qui y a tissé des liens affectifs importants, explique le Pasteur Gérald Doré. Nous croyons qu’il doit être secouru dans les plus brefs délais car il vit une profonde situation de détresse. Après son difficile vécu d’exilé sans statut et ses sept mois d’emprisonnement dans l’angoisse constante de la déportation vers l’Algérie, un verdict négatif des États-Unis mettra Mohamed dans une situation extrêmement difficile à vivre au plan psychologique ».

La demande d’une solution pour que Mohamed puisse bénéficier d’un droit de résidence au Canada pour motifs humanitaires dans les plus brefs délais est appuyée par plus de 250 organismes et personnalités publiques du Québec et du Canada (voir section appuis à www.mohamedcherfi.org) et par des milliers de personnes qui se sont exprimées en envoyant des lettres aux autorités et en signant des pétitions depuis son arrestation au sanctuaire de l’église Saint-Pierre, à Québec, et sa déportation vers les États-Unis, le 5 mars dernier.

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www.mohamedcherfi.org


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