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Les élections partielles du 20 septembre 2004 : un événement plus important qu'il n'y paraîtAnonyme, Jueves, Septiembre 23, 2004 - 23:48
François Cyr et Bernard Rioux, membres du Comité exécutif national de l’UFP
Le principal fait saillant des élections partielles du 20 septembre dernier est sans nul doute le très faible taux de participation, à l'exception de Vanier, où trois puissantes machines politiques ont multiplié les efforts pour faire sortir le vote avec comme résultat 47,5 % de participation. Ce phénomène d'abstentionnisme électoral croissant, observé lors des dernières élections fédérales et provinciales, semble d'ailleurs s'approfondir dans plusieurs pays. Comme des analystes l'ont déjà relevé, le faible taux de participation aux consultations électorales est l'un des symptômes les plus spectaculaires de l'approfondissement du déficit démocratique. En toile de fond se profile le rétrécissement du rôle et du pouvoir des citoyennes et citoyennes des États (a fortiori provinciaux) dans le cadre de la mondialisation néolibérale. Les institutions, les réseaux politiques dominants, les partis traditionnels sont tous plus ou moins marqués du sceau d’une crise de légitimité liée, d’une part, au ressentiment de larges secteurs de la population devant l’impuissance de ces institutions à faire face à la détérioration de leurs conditions d’existence, et, d’autre part, à l’existence et à la montée de puissants mouvements sociaux à la recherche de formes directes d'exercice démocratique. La seconde leçon du scrutin peut faire méditer tous les politiciens et toutes les politiciennes qui, de droit divin, s'estiment propriétaires de l'électorat : un vote, ça se mérite ! La dure défaite libérale dans Laurier-Dorion, analysée comme « château fort ethnique du PLQ, est symptomatique d'un changement en profondeur. La circonscription est désormais représentée par une jeune militante du Parti québécois, qui a mené campagne sur des thèmes progressistes. Ce résultat confirme ce qui a déjà été observé lors de l'élection fédérale dans Papineau : l'érosion de la soi-disant clientèle captive des libéraux, surtout au sein du jeune électorat (les enfants de la loi 101). Évidemment, une parie de la communauté grecque a fait payer aux libéraux (en restant à la maison le jour du scrutin) la manière dont l'ultralibéral Charest s'est débarrassé de Christos Sirros, identifié un peu rapidement a l'aile gauche du PLQ. Mais il y a plus que ce vote sanction très ponctuel. L'hégémonie des barons du PLC-PLQ au sein des communautés est désormais en crise ouverte. Même leçon de modestie pour les dirigeants du PQ qui, dans Laurier-Dorion et Gouin, ont constaté à nouveau que l'UFP est là pour rester. Et contrairement à l'idée reçue, il est loin d'être évident que le vote progressiste a été « volé » au PQ. Il se recrute sans doute au sein des franges de l'électorat à la fois politisées et potentiellement abstentionnistes. Démagogie populiste La gauche ? Jeune, un peu timide, mais pleine de santé Quant à la gauche, nous avons atteint nos objectifs de départ : battre l'ADQ dans Laurier-Dorion et Gouin, recruter de nouveaux adhérents et adhérentes, et accroître un peu la notoriété de notre jeune parti. Il faut toutefois déplorer le refus catégorique du Parti vert du Québec de discuter dans le cadre de cette campagne. Leur politique de la porte fermée ne mène nulle part. Les bonnes nouvelles sont venues de nos amis et amies d'Option citoyenne, qui ont appuyé nos candidats et candidates, et du soutien du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN). Excellent présage pour la suite des choses. Quelque part en 2005, la gauche québécoise poursuivra, avec succès nous l’espérons, son processus d'unification dans un cadre pluraliste. Ce qui nous unit n'est-il pas mille fois plus important que ce qui pourrait nous diviser ?
Site web de l'Union des forces progressistes
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