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Réponse à S.Cattori "violence contre les enfants Palestiniens"

Anonyme, Martes, Septiembre 7, 2004 - 13:24

ortographiste degeneré

 
Mais qui est vraiment S. Cattori ? Une vraie pro-palestinienne ??
Ou une nouvelle sorte de judéophobe ?
Ici un échange de lettre entre elle et le révisionniste bien connu de nous tous alias Israel Shamir.

 
Source : http://www.francoisxavier.net/politique/israel_shamir.html.

Jérusalem, décembre 2003
Interview de Silvia Cattori

Pourquoi cette sorte de conspiration du silence autour d'Israël Shamir ?
Est-ce parce que ses idées seraient scandaleuses ? Ou parce que ses dénonciations viseraient juste ? Israël Shamir est une voix parmi d'autres.
Une voix forte. Faut-il la censurer ?

Ces questions m'ont amenée à le rencontrer. Et à me dire que donner la parole à un Israélien qui se bat avec ses idées et sa sensibilité, en défense des Palestiniens, doit avoir sa place dans le débat.

D'origine russe, de nationalité israélienne, Israël Shamir vit à Jaffa, en Israël. Accusé d'antisémitisme, par ceux-là mêmes qu'il dénonce, l'homme ne se laisse pas intimider. Ses idées jettent une lumière crue sur le système raciste d'apartheid et de domination qu'Israël a mis en place. Mais aussi sur les dangers que le monde encourt s'il ne se rebelle pas contre ces agents pro-israéliens qui, partout dans le monde, soutiennent l'indéfendable et ne font qu'exacerber les conflits.

Silvia Cattori : M. Shamir, je vous remercie d'avoir accepté cette interview. Vous êtes aimé des uns, détesté des autres. Le fait est que vos opinions en révulsent plus d'un. Et pas seulement en Israël. Cela ne vous préoccupe pas ?
I. Shamir : Nous sommes en guerre. Nous sommes au début de la troisième guerre mondiale. Ce n'est pas le moment de faire de gentils discours. Ce que je dis doit être dit. Ce serait étrange si je racontais des histoires à l'eau de rose, alors que la guerre fait rage, en Palestine et en Irak. Ce qui me préoccupe c'est ce qui risque de se produire contre l'Iran et la Syrie.
Sylvia Cattori : Vous pensez que l'Irak n'est pas assez ? Que les États-Unis ne vont pas s'arrêter là ?
I. Shamir : Je crois qu'ils veulent aller plus loin. Ce ne sont, ni la perte de quelques hélicoptères, ni la mort des soldats qui vont les freiner. Les boys qu'ils ont envoyé se battre là-bas, sont issus de milieux défavorisés. Du moment qu'il n'y a ni des Juifs ni des enfants de familles privilégiées qui se font tuer, cela ne les touche pas.
Sylvia Cattori : Quelle est la part d'Israël dans cette volonté de domination ?
I. Shamir : Ce n'est pas Israël qui dirige. Ce sont les dirigeants Juifs américains et tous ceux qui, aux États-Unis, adhèrent à leurs idées. Ce sont eux la source des grands malheurs que nous connaissons aujourd'hui.
Sylvia Cattori : Vous voulez dire que leur volonté est de créer des troubles partout ?
I. Shamir : Oui, partout. Nous voyons qu'ils mentent tout le temps. Nous devons toujours garder à l'esprit que ces gens ne disent jamais la vérité.
Sylvia Cattori : Quel est l'intérêt de déclencher une troisième guerre mondiale ? Quel est le but final ? À qui cette guerre profiterait-elle ?
I. Shamir : La troisième guerre mondiale vise à établir un grand empire judéo-américain, pour subjuguer le monde, pour tuer l'esprit, compléter le déracinement de l'homme, selon les mots de Simone Weil.
Sylvia Cattori : Vous combattez l'occupation israélienne et soutenez la création d'un seul État en Palestine/Israël. D'autres le font aussi. En quoi ce que vous dites se distingue-t-il de ce que d'autres affirment ?
I. Shamir : Dire que l'on est contre l'occupation, ce n'est pas suffisant. Ce slogan n'est pas approprié. Sharon lui aussi affirme être contre l'occupation. La fin de l'occupation ne résoudra pas les problèmes. Ce qu'il faut obtenir est le démantèlement de l'apartheid, rien de moins. Si on veut en finir avec l'apartheid, qui discrimine les non-Juifs, la solution doit passer par un État unique qui assure des droits égaux à toutes les communautés. Donc je soutien l'idée d'un État pour tous les Palestiniens, natifs et adoptifs !
Sylvia Cattori : Qu'en est-il des lignes de fractures dans la société israélienne ?
I. Shamir : Cela consiste en de nombreuses petites communautés, mais le schisme est important se situe entre les "Israéliens" - que sont les colons d'avant 1950 et leurs enfants - et le reste. Les "Israéliens" sont la minorité dirigeante.
Sylvia Cattori : Faut-il soutenir plus activement depuis l'extérieur les Israéliens qui se battent contre la politique d'oppression de leur gouvernement ?
I. Shamir : C'est une bataille très importante ici. Mais la bataille ne pourra jamais être gagnée ici aussi longtemps que vous n'aurez pas gagné chez vous. Il est plus important que, dehors, les gens s'engagent à combattre les pro-israéliens qui, dans leurs pays respectifs, appuient et protègent Israël. C'est aux États-Unis, mais aussi en France, en Allemagne, en Italie, pour ne citer que ces pays, que se situent les plus grands enjeux. C'est donc dans ces pays là qu'il faut lutter et combattre ces agents pro-israéliens, de toutes vos forces.
Sylvia Cattori : Dans le monde d'aujourd'hui, où les États-Unis dictent le ton, quelle probabilité peut-il y avoir que leurs dirigeants changent d'attitude, cessent de soutenir aveuglément Israël ?
I. Shamir : Une probabilité très faible. Les candidats aux élections sont en compétition pour afficher leur amour et leur loyauté aux Juifs. Les choses pourraient changer - mais pas si facilement - lorsque les États-Unis seront isolés, lorsque le dollar s'effondrera, lorsque l'Europe trouvera ses alliés à l'Est plutôt qu'à l'Ouest, lorsque l'esprit se réveillera, alors oui. Cela peut changer demain. Mais il n'y aura jamais aucun changement par la foire des élections aux États-Unis. Les décisions doivent être prises par la France, l'Allemagne, la Russie, le monde de l'Islam, la Chine.
Sylvia Cattori : Le camp de la paix, les accords de Genève, la déclaration de Jérusalem, qu'apportent-ils comme contribution ?
I. Shamir : Ce que font les gens qui se battent ici en Israël c'est peu, c'est loin d'être assez. Combattre l'occupation ne suffit pas. L'État d'apartheid d'Israël doit être banni comme il l'a été en Afrique du Sud. Si demain Israël proclame la fin de l'occupation en Palestine, un État indépendant avec des petites enclaves, cela ne règlera rien du tout. Le problème c'est l'apartheid. Quant aux accords de Genève, on en a vu d'autres. Ces accords ne servent à rien. La déclaration de Jérusalem ne sert à rien. Toutes ces initiatives ne veulent rien dire. N'amènent à aucun résultat.
Sylvia Cattori : 350 000 Israéliens ont signé le texte qui refuse un État aux Palestiniens. Cela a-t-il une quelconque signification ?
I. Shamir : Cela ne veut rien dire. L'idée d'un État palestinien n'est pas une bonne idée. Je ne m'occupe pas de savoir combien de gens son contre.
Sylvia Cattori : Comment vos opinions sont-elles reçues en Israël ?
I. Shamir : Je ne suis pas publié dans la presse israélienne, en hébreu. Mais je suis toujours publié dans les médias locaux de langue russe.
Sylvia Cattori : Vous êtes sur une liste noire ?
I. Shamir : Oui, depuis 1993. Pour avoir appelé au retour des réfugiés palestiniens.
Sylvia Cattori : Agissez-vous dans le cadre d'un mouvement ?
I. Shamir : J'essaie de favoriser un lieu de rencontre entre les extrêmes.
Sylvia Cattori : C'est là toute votre ambiguïté peut-être ?
I. Shamir : Probablement. Mais unir toutes les forces est une absolue nécessité. Selon la dialectique d'Hegel des idées extrêmes peuvent se rencontrer sur certains points.
Sylvia Cattori : Juif émigré en Israël depuis plus de quarante ans, vous sentez-vous Israélien ?
I. Shamir : Ce genre de sentiment n'existe pas ici. Israël n'est pas un pays homogène. Il y a plusieurs communautés qui ont leurs idées propres. Je ne sais pas à quelle communauté j'appartiens. Mais si je dois répondre à votre question je dirais que je me sens appartenir à la communauté russe, qui est ici une communauté forte d'un million de personnes.
Sylvia Cattori : Les soldats d'origine russe qu'Israël envoie sévir en Palestine, se montrent souvent d'une rare cruauté, ai-je constaté.
I. Shamir : Ils ne sont pas plus cruels que les autres. Parfois oui.
Sylvia Cattori : Le silence des Israéliens en général, quant aux abus de leurs soldats en Palestine vous surprend-t-il ?
I. Shamir : Il faut savoir que la société israélienne est fondée sur de fausses bases. Cette attitude de déni persistera jusqu'au jour où les Israéliens finiront par comprendre que l'unique porte de sortie est la fin de l'apartheid, est d'accepter de vivre sur cette terre de façon égalitaire. Cette absence de considération humaine en Israël, face à tant d'injustices contre les Palestiniens, est possible parce qu'il y a dans l'esprit des gens ici, cette idée si profondément ancrée, qu'il existe entre juifs et non juifs des différences aussi grandes qu'entre humains et animaux.
Sylvia Cattori : Vous touchez là un point crucial. Vos éditeurs en France ont fait l'objet de menaces de la part de la Licra qui vous accuse d'antisémitisme. Craignez-vous que bientôt plus personne ne veuille accepter de diffuser vos écrits, si vous persistez à dire ce que vous dites ?
I. Shamir : 3000 exemplaires de mon livre "L'autre visage d'Israël" ont été brûlés, en effet. Ceux qui cherchent à faire taire par l'anathème et l'intimidation les gens qui dans le monde partagent mes idées, démontrent clairement que ces idées ont frappé au bon endroit, qu'elles ont mis l'accent sur des points où ces "forces" se savent vulnérables. Et je vous ferai remarquer que Norman Finkelstein avant moi a fait l'objet des mêmes manoeuvres d'intimidation ; il n'empêche que son livre "L'industrie de l'holocauste" n'a pas été réfuté, et qu'il a été d'autant plus lu qu'il a été dénigré par nos ennemis.
Sylvia Cattori : Dans ce contexte passionnel n'y a-t-il pas une autre manière de dire les choses ?
I. Shamir : Ils ne tolèrent aucune critique. Il y a de leur point de vue une manière "acceptable" de parler d'Israël. Si vous dites qu'en Israël il y a quelques problèmes, mais qu'hormis ces petits problèmes, comme l'occupation, les choses ne vont pas si mal, vous n'aurez pas d'ennuis. Donc vous devez dire avant toute chose que les Juifs sont "wonderful". Moi je dis non et non. Je ne me plie pas à cette façon de dire les choses. Voilà pourquoi on veut me faire taire. Je dis que les Juifs ne sont pas "wonderful" du tout. Je ne parle pas des Juifs en tant qu'êtres humains. Je parle des idées dont ils sont porteurs ; du paradigme juif, qui à mon avis est totalement néfaste. Or, si Israël est une sorte de point focal de ce paradigme, nous sommes en présence d'un phénomène qui est bien plus vaste. D'un phénomène qui ne se limite pas à la question palestinienne. Je me réfère à un tout, qui n'est pas localisé à Jenin ou à Naplouse. Il s'agit de quelque chose qu'il faut prendre en compte aussi bien à Paris qu'à Genève. Quand, chez vous en Europe vous attirez l'attention sur des personnages comme Alain Finkielkraut, vous avez vu juste. Ce genre de personnage, est, par ses positions, partie prenante de l'oppression israélienne. Aussi longtemps que les gens n'auront pas compris que ces personnes - qui ont constamment accès aux médias et agitent l'opinion autour de l'antisémitisme - font partie d'un tout, qu'ils sont partie de toute une machinerie qu'il faut combattre absolument - une machinerie que nul n'est autorisé à voir comme telle - ils ne seront pas en mesure de lutter à bon escient.
Sylvia Cattori : Qu'est-ce qui vous a amené à une pareille confrontation ?
I. Shamir : J'étais juif originellement. J'ai fait acte de conversion au christianisme il y a un peu plus d'un an. Mais il ne s'agit pas de ce que l'on est à la naissance. C'est quelque chose qui est plus profond que l'idéologie. L'homme a un enracinement profond dans la chose théologique. Il y a toujours une profonde implication théologique dans le fondement de toute culture. On croit souvent que ces problèmes peuvent être mis de côté. Mais les choses profondément enracinées finissent par remonter à la surface tôt ou tard. Ces croyances font partie d'une lutte éternelle. Mais aujourd'hui elles sont devenues plus fortes que quoi que ce soit d'autre. C'est ce que vous êtes en train d'expérimenter en France et partout ailleurs où les idées juives s'imposent. Et nous l'expérimentons ici aussi. Nous mettons ici le doigt sur certains aspects qui doivent êtres connectés. Les Juifs ont des mauvaises croyances. Comme cette idée qu'un non juif ne doit pas être traité comme son propre voisin. Cette idée a fini par s'imposer dans la manière de gérer les relations dans la société en général. Aussi, une partie importante de ce paradigme juif consiste à laisser entendre qu'il faut combattre toutes les autres religions. J'ai appris qu'en Irak, les Américains vont publier des nouveaux livres d'écoles, d'où toutes les références au Coran seront bannies.
Sylvia Cattori : Vous voulez dire que les conseillers pro-israéliens de Bush ont partie liée avec cette décision ?
I. Shamir : Les Juifs sont à l'origine de cette idée. Il ne s'agit pas d'être né avec certains gènes ou chromosomes, non. Il s'agit d'une idéologie à laquelle on adhère ou pas. Ces gens qui ont soutenu la guerre contre l'Irak sont les disciples de L. Strauss, de l'université de Chicago. L. Strauss est un penseur juif très influent qui a fait école dans ces milieux néo libéraux. Il a répandu l'idée qu'il est nécessaire de combattre l'islam et la christianité. C'est pourquoi dans leur esprit, c'est d'une certaine façon d'une guerre de religion qu'il s'agit. Eux, en ce moment, croient qu'ils peuvent vaincre le monde entier. Ce paradigme juif est suicidaire. Et la société qui se construit là-dessus finira par s'effondrer. Nous parlons donc d'un vaste effondrement, celui de toute la civilisation. Ce qui se passe en Palestine est une sorte de projet pilote du nouvel ordre qui se met en place. Raison pour laquelle il est très important de le combattre partout. Ce que les occupants font en Palestine et en Irak est intrinsèquement lié à ce qui se trame en France, aux États-Unis, dans tous les pays. Il est impossible de vaincre ces "forces" localement. Les Palestiniens ne peuvent pas gagner seuls. Ils ne pourront pas gagner ici tant que nous ne vaincrons pas dehors, chez vous. Quand M. Prodi s'excuse auprès d'Israël au nom des gens qui ont désigné l'État hébreu comme une menace, il faut le combattre, au même titre que Alain Finkielkraut, que je ne connais que par les écrits, soit dit en passant.
Sylvia Cattori : Les défenseurs d'Israël ont donc tout intérêt à faire monter la tension entre communautés ?
I. Shamir : Oui. C'est pourquoi plus le temps passe, plus ils se montrent agressifs. L'idée est de provoquer des réactions. Ils poussent leurs adversaires à se soulever et ensuite ils ont des bons arguments pour contre-attaquer, pour les confondre, les diffamer. Leur stratégie est de maintenir haute la tension politique. La stratégie d'Israël n'est pas différente de celle que pratiquent ses alliés au-dehors, en France, aux États-Unis ou en Suisse. Quand l'adversaire est trop calme, Israël envoie des avions bombarder la Syrie. Israël veut toujours plus. C'est pourquoi il risque d'envoyer, un de ces jours, ses avions bombarder Gaza ou l'Iran. Et quand il obtient une réaction, il aura alors de bons prétextes pour riposter de façon massive et élargir le conflit. C'est de la même façon que les alliés pro-israéliens procèdent régulièrement à Paris, à N.Y, partout.
Sylvia Cattori : Mais quand la vérité éclate ne sont-ils pas en difficulté ?
I. Shamir : Nous sommes en difficulté, pas eux.
Sylvia Cattori : Mais les gens ne commencent-ils pas à voir clair ?
I. Shamir : Vous commencez à voir. Mais pas les gens en général. Il y a une grande lutte qui doit être menée partout. Cette lutte doit être gagnée. Sans quoi tout le monde connaîtra l'enfer. Pas seulement ceux qui vivent sur ce morceau de terre, mais la terre entière.
Sylvia Cattori : Une lutte dirigée contre qui précisément ?
I. Shamir : La plus grande source des malheurs que nous connaissons se situe aux États-Unis. Il faut donc combattre tous ces gens qui dans vos pays représentent ou défendent ces judéo américains qui vont nous mener en enfer. Si vous les désignez comme tels, vous les affaiblissez. Il faut que la France, la Suisse, l'Europe, coupent le cordon, se déconnectent totalement des États-Unis. C'est cet objectif là qu'il faut atteindre. Il faut comprendre que les États-Unis, sous l'impulsion des juifs américains, ont décidé de commencer la troisième guerre mondiale. Il suffit de constater avec quelle insistance, en ce moment, les artisans de cette machination font pression contre l'Iran. Pour combattre cette guerre judéo américaine il faut faire en sorte que des pays comme la France se détachent de ces forces.
Sylvia Cattori : La France s'est déjà passablement distancée, non ? Que faire de plus ?
I. Shamir : Pas assez. Un premier objectif serait qu'en France, en Europe, des voix fortes s'élèvent pour faire cesser ces attaques mensongères destinées à nous préparer à une guerre contre l'Iran. S'ils veulent faire des inspections nucléaires, Israël doit être le premier pays à visiter. Les européens doivent refuser toute entrée en matière sur des inspections en Iran aussi longtemps qu'ils n'ont pas obtenu d'Israël qu'il en fasse autant. Il faut s'engager à protéger l'Iran, à protéger la Syrie et se détacher totalement des États-Unis, pour les isoler. Le deuxième objectif est de combattre cette présence dominante dans les médias. Ceux qui dénoncent les manoeuvres et les mensonges des agents pro-israéliens ont pleinement raison. Il est important de leur démontrer qu'il y a ici ou là, aujourd'hui, des gens qui sont capables de voir, d'identifier dans les organes de presse ou les partis politique où se dissimulent les agents qui appuient le camp de l'ennemi. Ceux qui se dressent pour dire que c'est un faux débat, qu'il faut les ignorer, qu'ils ne sont pas intéressants, ils cherchent à les protéger en vérité. Ils sont les alliés des agents de l'ennemi et, à ce titre, ils doivent êtres écartés.
Sylvia Cattori : Ce que vous affirmez ici va vous attirer encore plus de foudres et d'ennemis ?
I. Shamir : Quand vous répondez aux affirmations mensongères d'Alain Finkielkraut, Bernard-Henri Levy, André Glucksmann et bien d'autres, c'est bien, vous avez entièrement raison. Les idées véhiculées par ce genre de personnages doivent être combattues, doivent être au centre de la lutte à mener. Ici c'est la guerre des pierres contre les balles réelles. En Europe, c'est la guerre des idées qui doit être menée. La guerre des idées est aussi importante à mener que la guerre des pierres.
Sylvia Cattori : Etes-vous nombreux en Israël à voir les choses ainsi ?
I. Shamir : Je ne sais pas. Je ne voudrais pas tabler là-dessus. L'approche des Juifs est de se considérer comme une force bénéfique. Or, dans mon opinion, ils ne sont pas bénéfiques du tout. Tout au contraire, ce sont des forces dangereuses. Quand je dis " forces " je ne parle pas de toute la population. Il y a une différence entre les gens et les projets de ceux qui sont au commandement général. Il s'agit de la volonté d'une haute entité qui peut s'exprimer d'une multitude de façon.
Sylvia Cattori : Vous semblez parler de forces terrifiantes ?
I. Shamir : Oui, vous avez raison, elles sont terrifiantes. Mais cela dit, il est possible de les vaincre. Dès l'instant où l'on reconnaît la force de son adversaire c'est facile de le vaincre. Si vous gagnez en Europe, on peut gagner ici.
Sylvia Cattori : Avez-vous peur ?
I. Shamir : Je n'ai peur de rien. (Rire) Pourquoi dois-je avoir peur ? Notre devoir est de dire ce que l'on croit juste.
Sylvia Cattori : L'idée demeure que pour tous ceux dont l'intérêt est d'apporter un soutien aux va-t-en guerre israéliens ou américains, vous êtes l'homme à abattre.
I. Shamir : Vous avez pu constater que je suis une personne douce et sereine.

Qui est Shamir par le monde diplomatique (pourtant tres anti-sioniste!!)

Israel Shamir : « Juif israélien »...
et antisémite virulent

« Certains diffusent via Internet des textes ouvertement antisémites, comme ceux de l'intellectuel juif russo-israélien Israël Shamir : ils ne peuvent, ce faisant, que susciter la réprobation générale et discréditer le combat pour le droit à l'autodétermination du peuple palestinien dont ils se réclament. »
- Dominique Vidal, Rédacteur en chef adjoint du Monde diplomatique , le 12 avril 2003 [1]

« Qu'Israël Shamir, journaliste russo-israélien récemment converti au christianisme, et qui semble avoir, par la même occasion, basculé de l'antisionisme le plus radical à l'antijudaïsme chrétien le plus banal, reprenne ces inepties [celles des Protocoles des Sages de Sion] en accusant les juifs d'avoir déclenché la Seconde Guerre mondiale, voilà qui ne devrait tromper personne »

- Ilan Halevi, conseiller du président Yasser Arafat, représentant de l'OLP et du Fatah auprès de l'Internationale socialiste, le 28 mai 2003 [2]

Depuis le début de l'année 2001, un Israélien d'origine russe, Israel Shamir est devenu, sur l'Internet, le héros de militants pro-palestiniens et des « antisionistes » en général. Il distille une critique radicale d'Israël, appelant à la disparition de cet État et multipliant les charges contre les Juifs et le Judaïsme. Systématiquement présenté comme un auteur majeur, collaborateur de tout ce qui se compte de meilleurs organes de presse en Israël, Shamir est brandi (« Juif israélien »), et ses nombreux textes reproduits, sur quasiment tous les sites web hostiles à Israël. Son succès est particulièrement éclatant sur les sites antisémites et négationnistes. Pour autant, ses thuriféraires « seulement » antisionistes récusent toute idée selon laquelle Shamir puisse être un antisémite ; pensez donc : un Juif ! Israélien de surcroit ! Le succès de Shamir sur les sites antisémites ne semble ni les gêner, ni les interpeler.

Seulement voilà, des Juifs antisémites, cela existe. Des Israéliens également. Certes ils ne courent pas les rues, mais la judéité n'a jamais protégé de l'antisémitisme (cf. Otto Weininger) ni un passeport de l'hystérie contre son propre pays, quoique, en l'occurrence, l'appel à la disparition pure et simple du pays honni est plutôt rare. Pour autant faut-il accabler Shamir d'une accusation infâmante pour le seul fait qu'il produit une critique radicale d'Israël ? Certainement pas.

Mais, de fait, Israel Shamir est un antisémite. Il est un antisémite hystérique, non parce qu'il critique Israël, mais parce qu'il reprend quasi intégralement tous les poncifs de l'antisémitisme, avec une virulence proportionnelle à son talent. Sous sa plume, les Juifs deviennent les responsables d'un des attentats terroristes anti-israélien les plus meurtriers de ces dernières années [3]. Le reste est à l'avenant : complaisance de plus en plus marquée envers les négationnistes 4 ; adhésion à la théorie du complot de domination juive mondiale véhiculée par les Protocoles des Sages de Sion [5], diffamations issues de l'antisémitisme chrétien tels que le recyclage du fantasme des crimes rituels [6], l'accusation de déicide (les Juifs en assassins du Christ [7]); insultes de rabbins [8]; accusation globale contre « les Juifs » d'être responsables de la Seconde Guerre mondiale [9], toute la panoplie y passe. Shamir va même, à l'occasion des élections présidentielles en France de 2002, appeler à voter Le Pen, dont il explique le succès par le fait que « le peuple de France ne [veut] pas goûter une occupation judéo-nazie » [10]. La dérive nazie, pourtant, c'est bien Shamir qui la commet lorsqu'il déclare que « les Israéliens représentent une forme virale d'êtres humains » [11]. Les militants palestiniens qui ont mentionné cette déclaration de Shamir ont confirmé que lors d'un entretien privé, Shamir avait de nouveau usé de la comparaison des Juifs avec un virus [12]. Un scandale ? Une surprise ? Même pas. Shamir n'hésitera pas en effet à appeler en 2002 à s'allier avec la « National Alliance », un groupe néo-nazi américain très influent chez les racistes les plus radicaux, dont les discours sont un appel implicite au génocide des Juifs, entre autres [13]. Shamir, a un temps mis son appel sur son site web officiel. Il l'en a depuis retiré. Ne doutons pas, malgré ce « retrait », de la sincérité de Shamir.
Au final, voilà, un drôle de « Juif » qui reprend à son compte les pires poncifs de la théologie chrétienne antijuive [14], qui en privé se dit chrétien [15] et s'est d'ailleurs récemment converti au christianisme, mais aussi drôle d'Israélien, qui ne se considère pas comme israélien, mais comme « Palestinien russe » [16] ...

Israel Shamir est arrivé en Israël d'URSS à la toute fin des années 1960. Il acquiert une excellente maîtrise de l'hébreu et collabore à plusieurs journaux, notamment Ha'aretz et le Jerusalem Post [17]. Il travaille même pour le Mapam, parti politique proto-communiste [18]. Très à gauche donc. À la fin des années 1980, il publie dans le Jerusalem Post un article très critique envers les nationalistes russes proches de Soljénitsyn, qu'il qualifie de « pires ennemis du peuple juif ». C'est pourtant le même Shamir, qui en 1991 publie sous le pseudonyme de « Robert David » dans une revue russe ultra-conservatrice, Politika, un article où il dénonce Shakharov comme un « agent sioniste » [19]. C'est le même Shamir qui dans la plupart de ses articles parus sur Internet évoque aujourd'hui souvent Soljénitsyn en termes élogieux, surtout quand ce dernier critique les Juifs. C'est le même Shamir qui, lorsqu'il vivait de nouveau à Moscou au début des années 1990, dénonçait les libéraux russes comme des agents sionistes et le sionisme comme pire ennemi de la Russie [20]. Il n'était point question de Palestiniens alors.

Comment le même auteur peut-il d'une part dénoncer les proches de Soljénitsyn comme « pires ennemis du peuple juif », et faire l'éloge de Soljénitsyn dix ans plus tard dans le cadre de critiques très violentes des Juifs ? Le vrai Shamir semble bien être le dernier, celui qui est assez paranoïaque pour voir en Shakharov un « agent sioniste ». Le vrai Shamir est celui dont la première intervention sur Internet consiste à faire la publicité d'une publication russe d'extrême-droite connue pour sa virulence antisémite, Zavtra, pour laquelle il a produit plusieurs articles [21]. Le vrai Shamir est celui dont les premiers articles publiés sur le web le sont, à la fin de l'année 2000, par un site web violemment antisémite [22] puis, début 2001 sur un site négationniste 23. Ce Shamir-là, peut-il être, comme l'hypothèse en a été faite, un ancien agent soviétique chargé en Israël de faire de l'entrisme dans les formations de gauche et faire de l'agit-prop de l'intérieur en servant les intérêts soviétiques (disqualifier les nationalistes russes autour de Soljénitsyn comme ennemis des Juifs, par exemple) ? Aujourd'hui Shamir est orphelin de l'Union Soviétique [24] , mais ni de ses contacts dans les milieux antisémites russes, ni sans doute de contacts dans les milieux du renseignement : n'a-t-il pas, en 1998, proposé au négationniste britannique David Irving, de jouer un rôle d'intermédiaire pour la vente de documents nazis que des « amis » russes détenaient ? Seuls d'anciens membres des renseignements soviétiques pouvaient être en possession de tels documents. Mais ce n'est pas un musée, ni une bibliothèque ou un centre d'archives que Shamir a contacté ; c'est un négationniste connu pour son admiration pour Hitler... C'est d'ailleurs encore sur un site négationniste que l'on trouve le seul exemplaire de la traduction française de l'article de Shamir qui a révélé l'antisémitisme de ce dernier au public français [25].

Même si Shamir n'avait laissé aucune de ces traces, même s'il n'avait pas de lien avec l'extrême droite antisémite russe, il n'en demeurerait pas moins que sa prose est un catalogue d'ignominies antisémites. Mais parce que cette prose contient une critique radicale d'Israël, de nombreux militants « antisionistes » refusent de voir l'antisémitisme hystérique de Shamir. Cette cécité volontaire les rend complices de l'antisémitisme de Shamir. Elle est d'autant plus impardonnable, et signe d'une dérive antisémite, que des militants palestiniens irréprochables, Ali Abunimah et Hussein Ibish dénonçaient les « dérives de Shamir » dès 2001.

les vaccins et les sources: http://www.anti-rev.org/



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