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Silvia Cattori : La violence contre les enfants palestiniens : Une arme de guerreAnonyme, Domingo, Septiembre 5, 2004 - 16:22
Havana
Tirer sur des enfants, tuer des enfants, est un crime inqualifiable. Pas besoin d’être spécialiste pour comprendre que ces enfants, qui répondent pierre en main aux tirs de mitrailleuses, sont dévastés, en perte d’eux-mêmes. Ils rient quand vous avez envie de pleurer, ils vous regardent d’un air las de vieillard quand vous les gratifiez d’un sourire, ils vont au devant des tanks comme on va au peloton d’exécution, tout en rêvant confusément, obsessionnellement, de pouvoir rendre les coups reçus La violence contre les enfants palestiniens : Une arme de guerre Les Palestiniens, ont beau être dotés d’un courage et d’une endurance sans faille, l’humain a ses limites. Soumis par Israël à des conditions de violence et de stress continu, trahis par la communauté internationale, qui les a laissés sans protection, c’est essentiellement en notre fidélité, que les Palestiniens puisent des forces. Israël a utilisé toutes les ressources possibles et imaginables pour user, désintégrer, anéantir méthodiquement, systématiquement, l’esprit, le moral et la volonté de résistance des Palestiniens, et les faire renoncer à leurs rêves de retour, à leur rêve de Palestine tout court. La violence contre les enfants a été un des éléments essentiels de cette stratégie de démoralisation psychologique. L’enfant est ce que les Palestiniens, dépossédés de tout, ont de plus précieux. Violenter leur quotidien, mutiler des générations d’enfants, les tuer – des enfants qui sont, pour les parents, le sang et l’espoir de leur vie – c’était pour l’occupant le plus sur moyen de briser le moral des familles, de briser psychiquement, profondément, durablement toute la population et de détruire les fondements mêmes de le leur existence. Tirer sur des enfants, tuer des enfants, est un crime inqualifiable. Pas besoin d’être spécialiste pour comprendre que ces enfants, qui répondent pierre en main aux tirs de mitrailleuses, sont dévastés, en perte d’eux-mêmes. Ils rient quand vous avez envie de pleurer, ils vous regardent d’un air las de vieillard quand vous les gratifiez d’un sourire, ils vont au devant des tanks comme on va au peloton d’exécution, tout en rêvant confusément, obsessionnellement, de pouvoir rendre les coups reçus. Quand vous vous rendez dans ces camps de désolation que sont les camps de réfugiés de Rafah ou de Balata, vous en ressortez apeuré et tremblant, le cœur brisé ; l’état d’abandon et d’insécurité où ces populations sont laissées, et la petitesse de notre solidarité, vous met violemment en question. Vous vous demandez où sont les organisations - dont la noble mission est de protéger les faibles, les enfants, les prisonniers - qui reçoivent à ce titre des sommes coquettes par des organismes privés ou étatiques ? Nul ne les voit jamais à l’instant même où les assassins assassinent, tirent sur les ambulances locales, empêchent les équipes médicales d’approcher les blessés. Faire des rapports émouvants et des appels de fonds quand la tragédie est consommée, ce n’est pas assez. C’est même tout à fait indécent. Les Palestiniens qui agonisent dans des ghettos infamants depuis 1948, sont les plus à plaindre. Privés de travail et de liberté de mouvement, ils ont plus que jamais besoin de notre générosité. En effet, depuis que les autorités palestiniennes - sous la pression d’Israël et des Etats-Unis – ont gelé les avoirs des mouvements religieux, les familles sans revenus, privées de cette aide modeste mais équitablement repartie qui les maintenait à flot, sont tombées dans la misère noire. Dans ce chaos, le devoir de la solidarité est d’aider toutes les victimes sans distinction, peu importe leur appartenance politique. Il faut savoir que l’aide matérielle n’a pas été distribuée de façon « neutre » par les autorités liées au Fatah, dans ces régions qu’Israël écrase particulièrement parce que insoumises. Il y a mille et une façons d’aider les Palestiniens en détresse. Toutefois, le plus sûr moyen d’alléger rapidement la souffrance des familles les plus désespérées et leur assurer un semblant de sécurité dans la durée est l’aide financière qui va de vous à la victime et se passe de tout intermédiaire (1). Pour les familles qui sont dans l’incapacité d’assurer à leurs progéniture un avenir digne de ce nom, contribuer à offrir de meilleures chances de développement et de réussite scolaire et à arracher à la rue - si mortelle en Palestine - ces filles et garçons soumis à des degrés de violences si dévastateurs, qui auront pour tâche, demain, de poursuivre le travail commencé par leurs aînés, est une grande aide. « Adopter » un enfant, accompagner avec amour, avec attention un étudiant/étudiante durant ses années d’études - à Balata, Askar, Rafah, Jabalia, Khan Younes, Naplus, Jenin - ne veut pas dire faciliter leur fuite de Palestine, une fois le lien affectif établi et les études finies ; même s’il y a, chez ces jeunes désespérés, un grand désir de partir pour échapper à la mort lente ou violente. (2) Israël cherche précisément à les pousser à partir. Nous pouvons les aider à rester, à construire un monde plus sûr et plus juste. Notes (1) Notre soutien bénévole se limite à mettre en contact les personnes qui, à l’extérieur, souhaitent agir utilement. Ceux qui désirent aider une étudiante ou un étudiant, peuvent s’adresser à : nan...@ism-france.org ou gen...@ism-suisse.org Lors de la création des sites jumeaux www.ism-france.org et www.ism-suisse.org en septembre 2003, nous nous sommes fixés comme ligne de ne jamais demander de l’argent. Cela demeure. Notre objectif étant de contribuer à diffuser une information, aussi large que possible, dans un esprit d’ouverture et de réconciliation, à l’aide de témoignages et d’analyses provenant de diverses sources, d’une part ; et d’encourager des volontaires à rejoindre l’ISM en Palestine, d’autre part. (2) A titre d’exemple. Chaque années des milliers d’étudiants ne peuvent pas rentrer à l’université car les taxes d’inscriptions sont hors de leur portée : 600.- US$. Dans une ville comme Naplouse par exemple, sur 17'000 étudiants universitaires, 25 % des étudiants reçoivent une bourse, 30% n’ont qu’une aide financière partielle, 45 % ne reçoivent dépendent entièrement de leur famille. |
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