L'insatisfaction générée par les propos entendus à Choi radio X pourrait être dûe à autre chose que le désir de faire beaucoups d'argent...

Comment exprimer autrement mon insatisfaction face aux propos tenus par Fillion et de ses acolytes, que de publier ici une ultime demande faite au gouvernement, de fermer CHOI-X. Au CRTC de rester ferme, dur, opaque, face aux pressions exercée par la masse d’indécis poussée en avant les yeux bandés, par Fillion.
Masse d’indécis car c’est sur le statut quo(X) de ces gens, leur absence d’opinion personnelle(« Fillion a SES opinions ») que mise Fillion pour invoquer le droit à la libre expression absolue, quitte à ce que ce droit soit exercé pour ou contre( son choix!) un contenu, une opinion, un état de fait, mais jamais dans une véritable démarche de progression ou d’exploration personnelle du contenu(comportement oppositionnel à l’état pur). Dans l’absolu(CHOI, liberté), il n’y a aucun point de repère, donc aucune substance à quoi opposer la substance. Il ne reste donc que le droit, à exercer pour lui-même, à n’importe quel prix, sans causalité ni but…D’où l’absence de direction manifeste dans les conversations de l’émission du Monde parallèle de Jeff, les changements brusques de propos.
Le style d’animation pratiquée par Fillion est celle d’un statut quo permanent qui reflète un sentiment de vide identitaire, et ceci depuis des années. Sentiment de vide identitaire qu’il attribue au sol qui l’a vu naître, c'est-à-dire le Québec, et puisqu’il faut bien une origine au MONDE(Tout, lui-même), quitte à reconnaître ce monde par la négation absolue(X) de l’origine et par conséquent du Tout, on assiste à un dédoublement dans le statut quo. C’est dire le sentiment de déracinement qui habite cet individu, qui n’est que l’ombre de ce qui est, puisqu’il fait un avec la terre d’origine, niée.
Ainsi, le X dans radio-X n’est pas seulement la négation du Tout, il est l’anéantissement de l’homme dans le temps, l’espace et la matière, étant le symbole de l’être écartelé, comme un Christ en croix. D’où le flottement et le morcellement du X dans le logo, qui peut être renversé cul par dessus tête, le sommet devenant la base, et la base, le sommet.
Le monologue de Fillion, car c’en est un, est resté semblable à lui-même dans le temps, parallèle à toute substance, écho de ce qui fut et de ce qui aurait pu être. Un monde parallèle, en somme. Un état de flottement permanent, une permanence dans le vide. Peut-être y a-t-il en rêve un autre monde, qui sait?
Peut-on être assez grand pour saisir les scintillantes étoiles artificielles de Las Vegas, plonger ses mains dans le béton humide des trottoirs de Broadway, broyer les structures immenses d’un coup de marteau, mêler son ombre à la lumière des gratte-ciels de New-York?
Où est cette terre promise, la fin du MONDE(Tout), où les pieds prennent racine dans le sol?
Par ailleurs, si l'on peut rapprocher le travail de la glaise, du sol à la fascination exercée par les matières fécales sur tous les "bruns" de la station, ce n'est pas sans rappeller les "prouesses" des pensionnaires de nos hôpitaux psychiatriques qui barbouillent les murs "d'oeuvres" faites à partir de leurs excréments...
Faut quand même le faire, convaincre 50 000 personnes d'aller marcher une journée torride pour la bonne cause...