La Havane, (RHC)--. Cuba a rompu ses relations diplomatiques avec Panama après avoir appris que la Présidente sortante, Mireya Moscoso, avait gracié 4 terroristes d'origine cubaine et les avait fait mettre immédiatement en liberté à Panama, pays qu'ils ont tout de suite quitté.

A la suite de la libération de 4 terroristes anti-cubains, Cuba rompt ses relations diplomatiques avec Panama

La Havane, (RHC)--. Cuba a rompu ses relations diplomatiques avec Panama après avoir appris que la Présidente sortante, Mireya Moscoso, avait gracié 4 terroristes d'origine cubaine et les avait fait mettre immédiatement en liberté à Panama, pays qu'ils ont tout de suite quitté. Ils avaient été arrêtés au moment où ils s'apprêtaient à plastiquer le grand amphithéâtre de l'Université de Panama où le Chef de l'État cubain devait prendre part à un meeting au cours du 10è sommet ibéro-latino-américain.

Une déclaration officielle rappelle que le gouvernement cubain applique ainsi la décision annoncée dans la note du ministère des Affaires étrangères qui dénonçait, le 22 août, l'intention de la Présidente de libérer ces terroristes dangereux.

La déclaration du gouvernement cubain signale que la grâce présidentielle décidée par Mireya Moscoso en accord avec le gouvernement des États-Unis et avec la maffia des contre-révolutionnaires d'origine cubaine de Miami pendant la dernière semaine de son mandat est le point culminant du processus de sa collusion avec le terrorisme qui prend Cuba pour cible.

Cuba rappelle dans sa déclaration que la Présidente Moscoso avait rejeté en avril 2001 la demande d'extradition que le gouvernement cubain avait dûment présentée quatre mois auparavant pour juger ces terroristes pour des crimes qui ont endeuillé notre pays.

La déclaration rappelle que Luis Posada Carriles est l'organisateur de l'attentat qui a provoqué l'explosion en plein vol, en 1976, d'un avion de ligne cubain, qui a fauché la vie de 73 personnes, de la vague d'attentats à la bombe qui ont pris pour cible des installations touristiques de La Havane, à l'été 1997 et qui ont coûté la vie de Fabio Di Celmo, jeune Italien et de nombreux plans pour assassiner le Chef de l'État cubain, Fidel Castro. Posada Carriles jugé et emprisonné au Venezuela pour l'affaire de l'avion, s'est évadé grâce aux millions de ses amis de Miami.

Gaspar Jimenez a commis de nombreux crimes dont l'assassinat d'un pêcheur cubain au Mexique. Il a participé à la préparation d'attentats à la bombe contre des hôtels cubains et à l'entraînement des mercenaires qui avaient été recrutés pour l'exécution de ces actes de terrorisme. Gaspar Jimenez s'est évadé de prison au Mexique où il avait été condamné pour trafic d'explosifs et de drogue.

Guillermo Novo qui a posé des bombes dans des ambassades de Cuba, des avions de passagers et des navires battant le pavillon de pays devant toucher port à Cuba, au point qu'il pourrait être recherché par la police de plusieurs pays, est un des hommes de mains recrutés par la DINA, la ténébreuse police secrète de Pinochet pour assassiner Orlando Letelier, ministre des Affaires étrangères du gouvernement populaire de Salvador Allende, au Chili, assassinat qui a eu lieu en territoire étasunien.

Pedro Remon, a assassiné, le 11 septembre 1980, à New York, Félix Garcia, diplomate cubain et José Negrin, Cubain résidant aux États-Unis. Il a également posé des bombes, à la fin 1979, au siège de la mission permanente de Cuba auprès de l'ONU, et perpétré un attentat contre l'Ambassadeur de Cuba auprès des Nations Unies quelques mois après.

Après avoir signalé que les organisations sociales panaméennes constituées partie civile avaient présenté un recours en appel étant donné que les peines requises contre ces 4 terroristes ne correspondaient pas à la gravité des délits commis à Panama, la déclaration du gouvernement cubain souligne que la Présidente Moscoso n'a pas attendu le verdict de la cour de cassation, ce qui constitue une violation des lois panaméennes et que Posada Carriles et ses hommes n'étaient pas aptes à recevoir la grâce présidentielle qui, conformément à la Constitution panaméenne, n'est accordée aux personnes ayant commis des délits politiques.

La déclaration du gouvernement cubain rappelle que les délits pour lesquels Posada Carriles et ses hommes ont été jugés et condamnés par la justice panaméenne n'ont rien à voir avec des délits politiques.

" Donc, Cuba confirme que la grâce décidé par la Présidente Moscoso ne viole pas seulement les lois panaméennes mais encore les conventions internationales sur le terrorisme dont Panama est signataire. Cela constitue un affront pour les victimes du terrorisme et leurs proches et transforme la Présidente de Panama en complice du terrorisme et en responsable de l'impunité qui couvre ces quatre assassins " souligne la déclaration qui conclut en signalant que la Présidente de Panama, complice et protectrice du terorrisme, portera face à l'histoire toute la responsabilité de cette action répugnante et sera également responsable des crimes que ces assassins exécrables pourront commettre dans l'avenir.

De vastes secteurs panaméens condamnent la grâce que la Présidente sortante a accordée à 4 terroristes redoutables d'origine cubaine

Panama, (RHC)--. De vastes secteurs panaméens ont condamné la grâce que la Présidente sortante, Mireya Moscoso, a accordée à Posada Carriles et à trois autres terroristes redoutables d'origine cubaine arrêtés en novembre 2000 à Panama lorsqu'ils se disposaient à faire sauter au plastic l'amphithéâtre de l'université au moment où le Chef de l'État cubain, Fidel Castro, devait se réunir avec des centaines d'étudiants et de personnalités amies de Cuba.

Les étudiants de l'Université de Panama sont descendus dans la rue peu après avoir appris la libération de ces quatre terroristes dangereux qui ont à leur actif toute une kyrielle de crimes monstrueux contre Cuba.

A cette manifestation est venue s'ajouter la démission présentée par le gouverneur de la province de Colon, Gassam Salama qui a déclaré publiquement qu'il le faisait par respect pour la dignité et la morale des Panaméens et pour les nombreuses victimes des actes de terrorisme perpétrés par Posada Carriles et ses hommes.

Posada Carriles est entre autres l'auteur de l'attentat meurtrier contre un avion de passagers qui a fait 73 morts en octobre 76.

Par ailleurs, Samuel Lewis, qui est pressenti pour le poste du ministre des Affaires étrangères du prochain gouvernement, a qualifié d'incohérence totale la décision de la Présidente sortante de libérer ces quatre terroristes dangereux.

Dans des déclarations à la télévision panaméenne, il a précisé que l'une de ses premières tâches à partir du 1er septembre, date de l'investiture du Président élu, Martin Torrijos, sera de trouver des mécanismes permettant le rétablissement des relations diplomatiques avec Cuba.

Saul Mendez, dirigeant syndical panaméen, a, quant à lui, déclaré à la presse que par ce geste Mireya Moscoso passera à l'histoire comme une protectrice du terrorisme.

A l'appel des organisations de solidarité avec Cuba, des centaines de personnes ont par ailleurs hué la Présidente Moscoso à Chiriqui, une ville panaméenne où elle devait inaugurer un hôpital.

Dans des déclarations à Radio Havane Cuba, Enith Gonzalez, Présidente de la Coordination de Solidarité avec Cuba, dans la province de Chiriqui, a signalé

" En ce moment, nous nous débattons entre le désespoir et la douleur de voir confirmée la grâce présidentielle à ces 4 terroristes qui ont organisé un attentat contre le Commandant en Chef à l'amphithéâtre de l'université de Panama. Cet attentat aurait également coûté la vie à des milliers de Panaméens non seulement dans ce centre d'études supérieures mais encore dans les quartiers alentours, vue la puissance de la charge qui a été saisie sur eux.

C'est lamentable. A partir de maintenant, notre pays est complice du terrorisme international. La Présidente Moscoso a mis notre peuple dans une situation honteuse face au monde. "