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Lettre ouverte à Francis Bédard, chanteur des Pistolets RosesAnonyme, Domingo, Agosto 15, 2004 - 22:38 (Communiqués | Varia)
Martin Coutu
Le pire dans toute cette histoire, c’est que toi, Francis Bédard, chanteur des Pistolets Roses et véritable mascotte de la liberté d’expression à Québec, tu étais le leader de ce groupe et celui qui a déchiré mes affiches. C’est ça, selon toi, la liberté d’expression? Intimider quelqu’un parce qu’il n’a pas la même opinion que toi et lui dire de sacrer son camp? Tout se déroulait quand même assez bien jusqu’à ce qu’une bande de gros gars saouls me saute littéralement dessus, un d’entre eux allant jusqu’à me prendre par la gorge en essayant de me projeter par terre. Un autre, portant un t-shirt rouge vin, a tenté de m’arracher des mains la totalité de mes affiches pour les déchirer. Il a quand même réussis à en détruire une bonne partie. Ils me disaient de quitter les lieux avec ma propagande, que j’étais juste un « p’tit crisse » qui essayait de fermer une radio sans raison. J’ai quand même essayé de leur expliquer que je ne faisais que passer des bouts de papiers et que j’étais en plein droit de le faire, ils ne voulaient rien entendre. Visiblement, j’étais sur le point de me faire casser la gueule. Le pire dans toute cette histoire, c’est que toi, Francis Bédard, chanteur des Pistolets Roses et véritable mascotte de la liberté d’expression à Québec, tu étais le leader de ce groupe et celui qui a déchiré mes affiches. C’est ça, selon toi, la liberté d’expression ? Intimider quelqu’un parce qu’il n’a pas la même opinion que toi et lui dire de sacrer son camp ? Et tes amis à CHOI viendront dire qu’on fait de l’intimidation et qu’on invite les gens à avoir recours à la violence. Et ce n’est pas tout, j’ai quand même eu droit à tout un show de ta part avant que la sécurité arrive. Après t’avoir parlé des propos racistes que tu as livrés aux amérindiens lors de votre passage à Chibougamau en fin de semaine dernière (parce que oui, dire aux « indiens » de retourner chez eux, qu’ils n’ont pas leur place dans la ville, c’est du racisme), tu as carrément baissé ton pantalon et tu t’es masturbé devant moi. Dégoûtant. Tout ça pour te demander, une fois l’esprit reposé, ce que tu pensais de tes actes d’intimidation et de grossière indécence. As-tu encore le goût de crier haut et fort « Liberté d’expression ! » ou bien tu t’es rendu compte qu’après tout, c’était vraiment pas ça la raison de votre lutte pour CHOI ? Écris-moi, je publierai ta réponse ici (sur quebecpunkscene.net). Bonne journée.
Site où fut premièrement publiée cette lettre ouverte
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