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LES JEUNES LIBÉRAUX, AILE JEUNESSE DU CONSEIL DU PATRONAT ? L’abolition de la formule Rand : « chacun pour soi et tant pis pAnonyme, Martes, Agosto 10, 2004 - 11:55
Denise Veilleux, porte-parole de l'UFP
Montréal, le 10 août 2004 – La proposition des jeunes Libéraux d’abolir la formule Rand, présentée comme une solution viable à l’amélioration des conditions de travail des jeunes, sert avant tout les intérêts du patronat, une méprise qui trahit les ravages de l’idéologie néolibérale et de son corollaire, l’individualisme. Pour régler les problèmes réels des jeunes qui vivent la précarité, le chômage et les faibles salaires, l’UFP propose plutôt une réforme en profondeur des lois du travail pour faciliter l’accès à la syndicalisation, élargir la notion de salarié(e) afin d’inclure entre autres les travailleurs et travailleuses atypiques et renforcer l’article 45 du Code du travail, car la sous-traitance permet actuellement aux patrons de réduire les salaires. La position de l’aile jeunesse libérale est l’héritage malsain de la rengaine du déficit zéro martelée durant des années, d’abord par le Parti québécois et maintenant par le Parti libéral et selon laquelle les dépenses « exorbitantes » consacrées aux générations plus âgées créeraient un fardeau injuste pour la jeunesse. On oppose ainsi une génération à l’autre, comme si chacune n’était qu’un bloc homogène, prête à ravir à l’autre les emplois et la richesse, comme s’il fallait choisir entre soigner les vieux ou éduquer les jeunes alors qu’il y a assez pour tous, l’essence du problème se trouvant dans le mode de redistribution de la richesse. La vision des jeunes libéraux est faussée à la base parce qu’elle repose sur le mythe d’une situation critique des finances publiques. Or, le problème ne réside pas dans le manque de ressources, mais bien dans la mauvaise répartition de nos richesses plus que suffisantes. C’est pourquoi il faut instaurer une fiscalité véritablement progressiste où les entreprises paient leur juste part d’impôts. Les jeunes libéraux font abstraction des inégalités sociales croissantes, de la concentration de la richesse et réduisent la problématique sociale du Québec à un combat intergénérationnel et antisyndical. C’est ignorer l’histoire des luttes sociales, au Québec et ailleurs, qui ont permis d’améliorer le sort des travailleuses et travailleurs. Une preuve que le système d’éducation doit être modifié afin de faire place à l’enseignement des luttes syndicales, communautaires et féministes pour favoriser la solidarité entre les générations au lieu de cultiver la concurrence, ce qui ne sert, en définitive, que les intérêts du patronat. Information : Eric Martin, attaché politique : eric...@ufp.qc.ca
Site web de l'Union des forces progressistes
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