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Opération 5000 logements: Une coopérative d'habitation torpillée par QuébecAnonyme, Miércoles, Julio 28, 2004 - 10:41
Conseil communautaire Solidarités Villeray
MONTRÉAL, le 28 juillet 2004 – Trois organismes communautaires de Villeray et le FRAPRU dénoncent la décision de la Société d'habitation du Québec de faire échouer le seul projet de coopérative d'habitation du quartier («opération 5000 logements» à Montréal). Malgré l'aval de la Ville de Montréal, la SHQ refuse d'approuver la construction des 53 logements de La Collective, pourtant située dans un quartier de Montréal où les besoins en logement se font cruellement sentir. Informations: 514-279-0117 MONTRÉAL, le 28 juillet 2004 – Trois organismes communautaires de Villeray et le FRAPRU dénoncent la décision de la Société d'habitation du Québec de faire échouer le seul projet de coopérative d'habitation du quartier («opération 5000 logements» à Montréal). Malgré l'aval de la Ville de Montréal, la SHQ refuse d'approuver la construction des 53 logements de La Collective, pourtant située dans un quartier de Montréal où les besoins en logement se font cruellement sentir. « Dans un quartier où plus de 75% des habitants sont locataires et où 35% de ceux-ci consacrent une partie démesurée de leur budget pour se loger, l'abandon du projet de La Collective erait le catastrophe », de dire Bénédicte Guillard, de l'Association des locataires de Villeray. « Seulement par le bouche à oreille, nous avons déjà reçu trois fois plus de demandes de logement qu'il y a de places disponibles. Ça démontre toute l'ampleur des besoins. », ajoute-t-elle. Malgré sa déception face à la situation actuelle, Marie-Hélène Gascon, une membre de la Collective, croit toujours que l’intervention de Québec pourrait faire la différence. « Le ministre Fournier doit absolument intervenir auprès de la SHQ pour que le projet soit accepté », lance-t-elle. Mme Gascon, elle-même victime d’une reprise de possession, précise que plusieurs membres de la Collective se sont retrouvés dans l’obligation de quitter le quartier. « Je vis présentement dans un logement temporaire. Si la Collective ne se construit pas, je pourrais me retrouver à la rue le premier juillet prochain », ajoute-t-elle. La Collective, un projet de coopérative d'habitation qui a pris forme en 2001, a réussi après de nombreux délais et de multiples efforts à convaincre la ville de Montréal du bien-fondé et de la faisabilité du projet. Le 19 juillet dernier, lors d'une rencontre avec les membres de la Collective, le responsable de l'habitation au comité exécutif de la Ville de Montréal, M. Cosmo Maciocia, leur annonçait que Montréal allait soutenir le projet. Si le projet a eu tant de difficulté, c'est que La Collective a connu des délais importants dans les différentes étapes menant à la construction. Le résultat : dans l’intervalle, les coûts de construction ont augmenté de 30 %. « À l'ouverture des soumissions en mai 2004, nous avions des dépassements de coûts de l'ordre de 30%. Les membres de La Collective, la ville de Montréal et notre groupe n'ont pas ménagé les efforts pour réduire au maximum les coûts de contruction. Le 19 juillet dernier, nous avons enfin réussi à viabiliser notre projet », explique Marco Monzon, du groupe Conseil en développement de l'habitation (CDH). La ville de Montréal et la SHQ ayant déjà investi 440 000$ dans le projet, les groupes de promotion du logement social s'expliquent mal la décision de cette dernière, d'autant plus que le quartier Villeray est très mal loti en matière de logement social. « Cette décision de la SHQ fera très mal au quartier qui en a tant besoin », lance Andres Fontecilla, du Conseil communautaire Solidarités Villeray. « À la veille d’une élection partielle dans le comté, le gouvernement du Québec a la possibilité de démontrer concrètement sa volonté de faire la lutte à la pauvreté ». Du côté du FRAPRU, on déplore aussi cette décision, en insistant sur les besoins des ménages à revenus modestes qui souffrent chaque année de la crise du logement. « Même si le premier juillet s'est déroulée sans trop de heurts à Montréal, la crise du logement est en train de devenir une crise du logement à bas loyers, accessibles financièrement aux ménages à plus faible revenu. C'est la raison pour laquelle il est primordial de construire du logement social, qui est une solution à long terme aux problèmes de logement des familles à faible revenu. L'abandon du projet de La Collective constituerait donc un recul important », conclut Marie-José Corriveau, porte-parole du FRAPRU. |
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