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LA LICORNELouise-Ann Maher, Sábado, Julio 10, 2004 - 08:08 (Analyses) LA LICORNE Pendant le règne de Jacques Ier (1424-1437), la licorne vint s'ajouter comme support aux armoiries d'Écosse. Sous Jacques III (1460-1488), les deux supports devenaient des licornes et en 1603 Jacques VI, devenu également Jacques Ier d'Angleterre, introduisit la licorne dans les armoiries de son nouveau royaume. De ces deux sources, la licorne passa au Canada vers 1625 comme le support dextre des armoiries de la Nouvelle-Écosse. En 1637, non plus rampante mais passante, elle se retrouvait aux 2e et 3e quartiers des armoiries de Terre-Neuve. En 1921, elle prenait place comme support senestre des armoiries du Canada et, en octobre 1992, l'Autorité héraldique du Canada la concédait comme support dextre en augmentation aux armoiries du Manitoba. Au Canada, on demande très souvent pourquoi la licorne est enchaînée et pourquoi elle soutient la bannière de la France royale ? À cette première question, on peut répondre que la licorne est parvenue enchaînée au Canada à partir des armoiries d'Écosse et du Royaume-Uni. Mais expliquer l'origine de la chaîne est plus difficile, bien que la pratique de munir les animaux d'une chaîne soit très courante en héraldique. Notons d'abord que les animaux enchaînés, bufs, cerfs, lions, griffons, licornes etc. se recommandent par leur force, fougue ou rapidité. Il ne s'agit certes pas de soumission servile puisque le bout de la chaîne reste la plupart du temps libre de toute attache. Notons aussi que ces animaux ne perdent jamais leur fière allure, voire leur férocité comme s'ils s'étaient mis volontairement au service du titulaire des armoiries. Leur chaîne en l'occurrence ne fait que leur donner une apparence plus disciplinée. Leur puissance n'est plus aveugle, voire destructrice, mais ordonnée dans le même sens que la devise de feu le très honorable Roland Michener « Libre et ordonné ». Dans le cas des armoiries du Canada et des autres armoiries royales, il semblerait que c'est le sens qu'il faut retenir : la licorne qui se met volontairement au service du souverain. Si la licorne tient la bannière de France dans les armoiries du Canada, c'est qu'elle n'avait pas d'autre choix. On voulait représenter les nations fondatrices, et comme il incombait au lion, emblème de l'Angleterre, de tenir l'Union Jack, la licorne pour sa part devait se charger de la bannière fleurdelisée. Par bonheur, le lis n'était pas étranger à la licorne puisqu'une longue et importante alliance avait régné entre la France royale et l'Écosse par le passé. http://pages.infinit.net/cerame/heraldicamerica/etudes/licorne.htm Voltaire a écrit : " C'est le plus bel animal, le plus fier, le plus terrible et le plus doux qui orne la terre ". La symbolique La licorne est symbole de pureté et de force. Les miniatures du Moyen-Âge expliquent qu'elle ne peut être attrapée qu'avec l'aide d'une vierge pure. De façon générale, tel qu'on peut le remarquer sur divers tableaux et tapisseries du moyen-âge, la corne de l'animal symbolisait le pouvoir de pénétration du Saint-esprit dans la nature vierge qu'il fécondait (comme Marie l'avait été pour la conception de Jésus). La corne représente donc le phallus qui, une fois uni avec la mère, engendre le fils divin et aussi un phallus qui déposait en Marie la semence sacrée du Père à partir de laquelle se formerait le sauveur. Elle est rarement le sujet principal d'emblème, mais elle est souvent représentée avec le lion pour porter les armoiries. Comme par exemple sur les armes de la Grande-Bretagne où le lion figure l'Angleterre et la licorne, l'Écosse. La corne Son unique corne fait office d'antidote. Sous forme de poudre, elle facilite la guérison des blessures. Au Moyen-Âge certains aventuriers chassaient des licornes afin de leur dérober leurs cornes.
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