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Liberté pour Romina

Anonyme, Domingo, Julio 4, 2004 - 22:22

Zula ((i)) Buenos Aires

Cela fait un an et demi que Romina a été violé par Eduardo Vargas et qu’elle en est sortie enceinte. Pendant 7 mois elle a caché sa grossesse et a essayé un avortement avec des méthodes de cuisine. Dans le septième mois elle a donné naissance, seule, dans la salle de bain de son logement et en raison de sa tension post-traumatique elle a blessé grièvement la petite fille nouveau née. Le violeur est libre et Romina a été condamné à perpétuité.

« Pour Romina tout aurait fini différemment si elle aurait eu accès à la pilule du lendemain. Si notre société offrait d’autres conditions aux femmes souffrantes des conséquences des viols dégradants, la situation était autre. Celle, qui peut faire effectuer un avortement et qui sait payer plusieurs milliers de pesos, ne court aucun danger. Par contre, les femmes qui souffrent comme Romina, elle doivent payer le double prix de la répression (pauvreté et la condition féminine). » (Maria Conti)
Pour le Juge Argentino Juárez le viol vécu par Romina n’a pas d’importance et il ne le mentionne pas au cours du procès. La justice représentée par le juge laisse le violeur en liberté. Le juge Juárez ne sait peut-être pas que la violence contre les femmes correspond à une attitude et un problème du genre et qu’elle entraîne la mort, l’endommagement et une souffrance corporelle, sexuelle, psychologique et émotionnelle et qu’il s’agit là d’un problème à la fois publique et personnel – en fonction de la Convention interaméricaine pour la prévention, la punition et l’éradication de la violence contre les femmes de la OEA.
Cela fait un an que Juárez pratique la violence contre Romina. D’abord il s’est prit 12 mois pour décider de sa situation juridique dans le procès et il s’est prit 9 mois pendant lesquels elle n’avait pas le droit à des aides psychologiques. Il l’a abaissé et restreint ses visites. Et Romina doit supporter en permanence les insultes du personnel pénitentiaire.
Selon des estimations, chaque année on effectue en Argentine entre 335.000 à 400.000 avortements. En moyenne il y a 650.000 naissances par année. Ceci signifie, que sur 2 grossesses achevées vient un avortement. Entre 30 et 40% des lits publiques dans la gynécologie sont occupés par des femmes qui souffrent des complications dûes à des avortements mal réalisés ou réalisés avec des moyens de cuisine. La majorité des femmes n’ont que très peu de moyens financiers. Ceci explique le nombre de 200.000 femmes mortes par année.
Le cas de Romina est un exemple pour ce que peut provoquer un état quand il regarde ailleurs au cas où celui qui a besoin de secours est du sexe féminin. Quand la hypocrisie et la religion se mélangent dans la justice, qui devrait garantir que toutes les femmes aient accès à la prévention de grossesses non souhaitées et aux avortements gratuits et sures. Le cas de Romina est également un cas juridique. Beaucoup de juges ne sont pas capables de comprendre la situation des femmes violées ou enceintes involontairement. Romina est un exemple pour montrer comment l’état argentin et la justice mesure les pauvres et les femmes différemment.

Ma vie en prison
De Romina Tejerina

A toutes les personnes qui me soutiennent et surtout au Ministère de la justice de Berruezo. Je vais très mal car tout ceci est très injuste. Ce qu’ils font avec moi est horrible. J’ai été amenée ici le 16.4.2003 et ils ne m’ont pas donné la possibilité de m’informer. Je sais que le juge Argentino Juárez en était tenu au courant. Je suis très désespérée, car à nouveau je crains qu’on ne va pas m’accorder mon opération, fortement recommandée suite aux complications dues à des activités abortives. Car ceci est lié avec ce 1er août maudit, quand ils se sont emparés de moi. Tout ce que je sais c’est que si jamais il arrive quelque chose à ma santé, le juge en sera responsable.
Au fil du temps tout me fait très mal. Mais j’ai l’espoir de recevoir une réponse à ma faveur. Car je suis déjà en train de payer pour des injustices en étant incarcérée. Ceci je n’avais jamais pu m’imaginer, c’est un cauchemar et il doit enfin trouver une fin. En Argentine on devrait avoir de la justice et non seulement ceux possédant de l’argent devraient trouver leurs places, mais tous devraient avoir des possibilités égales. Car ils ne détruisent pas seulement une fille, une femme, mais ils détruisent une famille entière qui n’a pas de perspectives pour le futur mais un futur sans espoir et sans rien.
Ce sujet qui s’était emparé de moi ne peut pas vivre en paix, car il est un psychopathe qui n’a rien d’autre en tête que de faire du mal à des jeunes femmes comme moi et qui m’a ruiné toute ma jeunesse. Je me sens très fortement sous pression et très contrôlée par le personnel de prison. Bien que je sache que je suis une interne, il n’est pas nécessaire de me mettre à tel point sous pression psychologique. Car cela me fait très mal et chaque jour est un calvaire, en voyant les mêmes personnes et en recevant des ordres de personnes qui sont peut-être plus mauvaises que nous. Ici il y a beaucoup de discrimination de la part du personnel. La seule chose que je veux c’est la justice, afin de pouvoir m’en aller en liberté et de laisser pourrir le violeur à l’intérieur en l’exposant à tout ce que moi j’ai du supporter. C’est tout ce que je peux dire par rapport à cette prison injuste.
Romina a besoin d’aide
La mobilisation internationale a comme but de rendre visible la situation de Romina et d’exiger sa liberté.
Organisez une mobilisation et remettez un document aux embassades d’Argentine, avec le soutien d’organisations sociales, féministes et des droits de l’homme. Le 16 juillet sera confirmé…. El 16 de Julio se confirmara el fallo que sentencia a Romina a cadena perpetua.

Plus d’informations: zula...@yahoo.com.ar

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