L'Assemblée Nationale du Pouvoir Populaire est réunie à un moment difficile, marqué par les brutales mesures anti-cubaines adoptées par l'administration Bush. Notre point de vue s'arrête sur notre système démocratique

Cuba: la démocratie représentative

(1 July)

L'Assemblée Nationale du Pouvoir Populaire est réunie à un moment difficile, marqué par les brutales mesures anti-cubaines adoptées par l'administration Bush. Notre point de vue s'arrête sur notre système démocratique.

L'indignation provoquée par cette agression cruelle, par les mensonges grossiers derrière lesquels on prétend masquer l'intervention que suppose ces mesures, la réponse catégorique donnée par les Cubains, disposés à affronter et à surmonter ce nouvel obstacle ainsi que les exemples évidents des conséquences négatives qu'elles ont aussi sur la communauté d'origine cubaine qui vit aux États-Unis, sont examinés par les députés.

Les 609 députés ont reçu une information abondante et détaillée sur cette dernière agression de Washington contre la Révolution cubaine qui est un plan tracé en vue de redonner Cuba à ceux qui pendant des dizaines et des dizaines d'années ont exploité notre pays et humilié et maltraité le peuple cubain.

C'est ce qu'a relevé le Président du Parlement cubain, Ricardo Alarcon, qui a précisé que toutes ces mesures ont été conçues dans le même esprit que la loi Helms-Burton et avec une vision totalement erronée de la réalité cubaine, ce qui est une insulte pour toute notre société.

Prétendre que la démocratie n'existe pas à Cuba est une des plus grandes ignominies du document de 450 pages approuvé par le Président des États-Unis pour soi-disant "aider à l'instauration d'une Cuba libre ", un mensonge auquel l'Assemblée Nationale du Pouvoir populaire, une expression de démocratie participative la plus pure, la plus élémentaire et la plus souveraine qu'on puisse imaginer apporte un démenti sans appel.

Nous célébrons ces jours-ci le trentième anniversaire de l'instauration des organes du pouvoir populaire, un système de gouvernement qui permet la participation de tous les citoyens et qui ne se limite pas au choix libre des représentants de la population aux instances les plus élevées du pays, même si cela est de la première importance.

Il y a plus encore : le système cubain ne se limite pas à donner la possibilité à tous les Cubains de présenter les candidats, élire, contrôler ou révoquer les délégués, mais il y a aussi entre les élus et les électeurs un dialogue permanent et une coopération totale afin de résoudre tous les problèmes qui affectent la population depuis le niveau du quartier jusqu'au pays en passant par la commune, l'arrondissement et la province.

Les assemblées au cours desquelles l'élu rend compte aux électeurs de son action sont périodiques. Nous avons aussi bien d'autres façons de faire participer la population au débat sur les princiapux problèmes du pays, cela a été le cas des parlements ouvriers qui se sont tenus dans toutes les entreprises lorsqu'il a fallu décider des orientations politiques principales à la suite de la disparition du camp socialistes au début des années 90. Ces initiatives renforcent le caractère participatif de ce système politique original.

Son caractère profondément démocratique est précisément l'un des facteurs de la cohésion et l'union impressionnante des Cubains. La participation populaire s'étend à toute la société car même les enfants et les adolescents ont prise sur ce qui se passe dans le pays.

C'est cette organisation sociale que l'administration étasunienne entend détruire avec son plan de mesures à appliquer dans une Cuba d'où la Révolution aurait disparu. Ce plan va se heurter à tout ce que nous avons édifié en ces 45 ans et qui se résume dans ce slogan : " Le pouvoir du peuple, voilà le vrai pouvoir."