Pas d'autre mot pour qualifier ce commentaire bête et haineux.

Admirons le "raisonnement" de l'auteur. Si un groupe ou un mouvement rencontre beaucoup d'hostilité, c'est qu'il le mérite... Gageons que "Casanova" ne milite pas contre le racisme, sur lequel la gauche a, là aussi, longtemps fermé les yeux.

Non, le défi c'est de comprendre comment un mouvement libertaire peut se fermer les yeux sur une oppression vécue (et exercée) par autant de ses membres.

Personnellement, je cherche des réponses du côté du style viriliste classique de militantisme, du non-partage des tâches éducatives et domestiques qui permet aux hommes d'accaparer les postes de pouvoir, d'une identification du Militant aux opprimés qui lui interdit de se reconnaître comme oppresseur, d'une évacuation des problématiques que vivent spécifiquement les femmes, de la limite épistémologique que vit le "penseur" qui ne subit pas ces problèmes...

Martin

"C'est la faute aux méchants hommes sexistes". La réponse habituelle de notre Martin nationale qui voit du sexisme partout. Loin de lui de penser que l'hostilité des hommes et FEMMES du mouvement FA envers les féministes radicales est peut-être justifiable, comme dans le reste de la société d'ailleurs. Pour ce qui est du raciste, c'est une comparaison boiteuse. Le raciste visait une large communauté de gens qui était fait par une partit de la population blanche alors que l'hostilité envers le féminisme radicale misandre qui vise tout les hommes(sauf les pro-féministe bien sur) est répandu dans tout les groupes et communautés de la société. L'hostilité envers le féminisme radicale n'est pas temporaire mais bien permanant et est condamner à disparaître comme tout les mouvements haineux.

Que "l'hostilité envers le féminisme soit condamner (sic) à disparaître", je suis bien d'accord... ;-)

Non seulement "Casanova" ne sait-il pas écrire, il ne sait pas lire.
Le texte de Cassandre désigne non l'hostilité au "féminisme radicale misandre" dit haineux etc., mais bien le mépris infligé aux femmes et à leurs droits en tant que telles dans trop de milieux militants mixtes, d'où la pertinence d'une comparaison au racisme, lui aussi "invisible" aux yeux de la plupart des Blancs.

Que quelques femmes hurlent avec les loups et que quelques hommes se joignent aux protestataires ne change rien à cette dimension genrée du problème.

Martin

Le syndrome de la victime est une configuration cognitive, affective et émotionnelle particulière qui se développe chez des personnes qui ont été victimes d'abus ou de négligences sévères et qui n'ont jamais reçus d'attention qu'en rapport avec leur état de victime.

Ce syndrome conduit les personnes qui en souffrent à percevoir rétrospectivement leur histoire personnelle uniquement en fonction d'un schème cognitif, d'un scénario, où elles sont le personnage principal d'un drame : J'ai été victime! La conclusion que retiennent les personnes atteintes de ce syndrome n'est pas fausse. La conclusion contient une part importante de vérité. Mais cette vérité est tordue, dramatisée jusqu'à la caricature. Cette vérité est surtout cultivée comme réalité unique. La victime ne se rappelle plus que ce qui correspond à son schéma. Si ces victimes pathologiques ont été parfois traitées avec justice ou compassion, elles ont tendance à l'oublier ou à le négliger dans le bilan de leur vie.

La configuration conduit également ces pauvres personnes à lire leur situation actuelle et à envisager leur avenir en fonction de ce scénario de victime : "Les gens que j'aime m'ont toujours abandonné, je serais toujours abandonné!" ou "J'ai toujours été mal traité, je serais toujours maltraité!"

Les enfants de Duplessis présentent souvent ce profil.

Le syndrome de la victime conduit les personnes qui en souffrent dans une impasse. Elles se déresponsabilisent de leur vie. Elles expliquent tous leurs échecs par leur état de victime : "J'ai raté ma vie amoureuse, familiale et professionnelle parce que je suis un orphelin abandonné!" Encore ici, la conclusion n'est pas fausse. Mais cette conclusion néglige de tenir compte du rôle transitif de la personne elle-même.

Les personnes atteintes de ce syndrome ne sont pas très persévérantes dans leurs entreprises. Elles ne perséverent vraiment que dans deux types d'actions : Se "plaindre" d'être des victimes et demander "réparation". Si d'aventure elles obtiennent justice et réparation, elles cherchent simplement un nouvel objet de plainte et une nouvelle demande de réparation. Le schéma se répète sans fin. C'est leur mode de relation au monde. De toutes les conséquences psychologiques fâcheuses d'un abus ou d'une négligence, le syndrome de la victime est peut-être la pire.

Il y a, bien sûr, des facteurs socio-culturels qui jouent un rôle. Certaines sociétés valorisent beaucoup les victimes. La société québécoise en est un exemple.

Le racisme et le sexisme existent. Ces formes de discrimination font de véritables dégâts. Mais il y a aussi des personnes qui, tout en ayant été de vraies victimes de discrimination, ont tendance à dramatiser leur histoire personnelle en fonction d'un schéma déformant très pathologique. On a généralement bien de la sympathie pour ces personnes jusqu'au jour où elles se disent victimes de vous. Là on mesure mieux le caractère déformant des schémas pathologiques. On fait mieux la part entre le réel et l'imaginaire.

Il ne s'agit pas de calomnie.

D'ailleurs pour Blackcat qui voie des fascistes partout, cette "affaire" a déclenché une crise violente à la FA.

Il y a eu plusieurs démissions dès le congrès, et plusieurs groupes ont souhaité se défédérer (Rennes, Lyon, Nantes, Saint-Brieuc...).

D'ailleurs, une militante de la FA (que je ne connais pas) raconte ici les détails :
http://1libertaire.free.fr/Isabelle01.html