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La révolution contre la centralisation : texte proposé pour une discussion collectivecalvaire01, Sábado, Junio 26, 2004 - 15:23
calvaire01
La centralisation, c’est presque toujours la récupération par une élite révolutionnaire, une avant-garde éclairée (ou plutôt aveuglée), des mouvements révolutionnaires de masses. La centralisation, c’est l’État, le Parti, le gouvernement, la gouvernance, la chefferie, l’élitisme, l’oligarchie (tous ensemble ou pas). C’est le royaume de tous les maîtres. Quels sont aujourd’hui nos grands idéaux révolutionnaires ? Pourquoi luttons-nous et vivons-nous ? Il semble que les perspectives du communisme, du pouvoir populaire, de l’autonomie sociale et individuelle… marquent encore les horizons de nos désirs révolutionnaires. Mais plusieurs révolutionnaires pensent encore le mouvement révolutionnaire d’une manière centralisatrice qui va à l’encontre de toutes ces valeurs. Que ce soit par la construction du Parti avec son comité central dirigiste et son secrétaire général qui en est le grand chef chez les maos ou par la construction de la fédération relativement unitaire et sa plateforme univoque et centralisatrice chez les anarcho-communistes d’une certaine tendance dont la NEFAC est ici le plus illustre prototype. Ces organisations dont plusieurs des membres sont des révolutionnaires sincères et dévoués affirment la centralisation comme nécessité. Et cette centralisation bureaucratique ou non des idées et des organisations plaide contre l’autonomie des individus et des collectifs qui forment le peuple révolutionnaire, contre le pouvoir généralisé de ce peuple et le communisme s’instaurant librement par ses luttes (grèves sauvages et autonomes, sabotages, destruction de propriété, attaques destructives contre les zones de pouvoir…) et par son auto-organisation (par l’occupation ou la réappropriation ainsi que l’autogestion des moyens de production et des espaces d’agriculture, par la collectivisation des lieux de vie, de savoir, de loisirs, etc., par la création de squats, de centres sociaux…) et alimenté par les crises sociales généralisées (crises gouvernementales, crises économiques, crises écologiques…). La centralisation, c’est presque toujours la récupération par une élite révolutionnaire, une avant-garde éclairée (ou plutôt aveuglée), des mouvements révolutionnaires de masses. La centralisation, c’est l’État, le Parti, le gouvernement, la gouvernance, la chefferie, l’élitisme, l’oligarchie (tous ensemble ou pas). C’est le royaume de tous les maîtres. Si la révolution est le mouvement qui vise la fin de ce royaume, celle-ci ne peut s’opérer que dans la responsabilité collective assumée dans l’autonomie contre les récupérateurs, le pouvoir du peuple ne peut pas être le pouvoir de se faire dominé ou dirigé… La communisation implique le pouvoir du commun et non celui de l’élite centralisatrice. Le communisme ne peut donc pas être le triomphe de l’organisation unitaire contre l’autonomie collective. Le communisme implique le pouvoir généralisé de toutes et de tous et non le pouvoir central.
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