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Débat des chefs : où étaient les femmes?Nicole Nepton, Martes, Junio 15, 2004 - 11:41
Des groupes du femmes du Québec
Pour plusieurs représentantes du mouvement des femmes réunies lors d'une écoute collective du débat des chefs du 14 juin, force est de constater que la question des droits des femmes s'est limitée au libre choix à l'avortement. Aucun des chefs n'a soulevé la question de l'égalité des femmes... Pour plusieurs représentantes du mouvement des femmes réunies lors d'une écoute collective du débat des chefs du 14 juin, force est de constater que la question des droits des femmes s'est limitée au libre choix à l'avortement. Aucun des chefs n'a soulevé la question de l'égalité des femmes. Dans les faits, les Canadiennes vivent toujours des situations d'inégalité : pauvreté, violence, discrimination, iniquité en emploi, non reconnaissance du travail effectué au sein de la famille. Au cours des dernières années, les Canadien-nes au bas de l'échelle ont vu leurs conditions de vie se détériorer. Une Canadienne sur six vit dans la pauvreté. Parmi elles, nombreuses sont cheffes de familles monoparentales. "Au niveau économique, le prochain gouvernement devra adopter une législation autonome sur l'équité salariale qui donnera l'exemple aux provinces, et réformer en profondeur le programme de l'assurance-emploi. Aujourd'hui, seulement une travailleuse sur trois peut bénéficier de l'assurance-emploi", de souligner Nathalie Goulet, directrice du Conseil d'intervention pour l'accès des femmes au travail. De plus, il est préoccupant de constater qu'aucun des chefs des quatre partis politiques n'ait parlé du règlement de l'entente pour la mise en place du régime québécois d'assurance parentale. Par ailleurs, tous ont effleuré la question des "aidants" dits naturels alors que plus de 80% de ces derniers sont des "aidantes". "La non-reconnaissance de l'apport économique et social des femmes contribue grandement à leur appauvrissement", d'affirmer Hélène Cornellier, coordonnatrice du plan d'action de l'AFÉAS. La violence faite aux femmes constitue une réalité quotidienne terrifiante qui nuit à l'avancement des femmes. Une femme sur quatre subit une agression sexuelle dans sa vie et une femme sur dix est battue par son mari ou son conjoint de fait. Plusieurs en meurent. Environ 80% des femmes autochtones ont été la cible d'un acte de violence ou d'une agression à caractère sexuel. Le prochain Premier ministre devra s'engager à mettre en place les ressources nécessaires à la sécurité des femmes et de leurs enfants. En ce qui concerne la question de l'avortement, "nous demeurons préoccupées quant aux intentions du Parti conservateur relativement à ce droit. Le libre choix est un acquis fondamental pour les femmes. Nous, ainsi que l'ensemble de la population, n'accepterons pas de le remettre en question. Aucun recul ne sera toléré", de déclarer Nathalie Parent, coordonnatrice de la Fédération du Québec pour le planning des naissances. "Le mouvement des femmes québécois demande aux chefs des partis politiques de s'engager à respecter les droits des femmes et à réaliser l'égalité pour toutes. Les enjeux qui touchent les femmes devraient être au coeur des débats!", de conclure Michèle Asselin, présidente de la Fédération des femmes du Québec. Voir aussi : Les femmes voient "rose" parce que les grands partis ignorent les questions essentielles, Coalition canadienne pour l’égalité des femmes
Spécial élections fédérales 2004 de Cybersolidaires
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