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Fortes augmentations de loyers à Québec en 2004

Anonyme, Miércoles, Junio 9, 2004 - 12:42

RCLALQ

Fortes augmentations de loyers à Québec en 2004

Les locataires doivent s’entraider pour faire face aux hausses des loyers

Québec, le 9 juin 2004 - Loin de s’améliorer, les conditions de vie des locataires de Québec vont se détériorer en 2004-2005. À partir de la compilation des appels reçus de janvier à mars au Bureau d’animation et information logement (BAIL) et au Comité logement d’aide aux locataires de Sainte-Foy (CLAL), le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) constate que les locataires de Québec font face à des augmentations de loyer de l'ordre de 5 % en 2004.

 
Fortes augmentations de loyers à Québec en 2004

Les locataires doivent s’entraider pour faire face aux hausses des loyers

Québec, le 9 juin 2004 - Loin de s’améliorer, les conditions de vie des locataires de Québec vont se détériorer en 2004-2005. À partir de la compilation des appels reçus de janvier à mars au Bureau d’animation et information logement (BAIL) et au Comité logement d’aide aux locataires de Sainte-Foy (CLAL), le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) constate que les locataires de Québec font face à des augmentations de loyer de l'ordre de 5 % en 2004. " Bien entendu, nous explique Nicole Dionne, coordonnatrice du BAIL, chaque locataire peut refuser une telle augmentation. Le propriétaire doit alors s’adresser à la Régie du logement pour fixer le prix du logement ". Rappelons que les indices d'augmentation de loyer publiés par la Régie du logement en janvier 2004 étaient de 1,4 % pour les logements chauffés par les locataires tandis que ceux chauffés par le propriétaire étaient 1,5 % (chauffage électrique), 3,1 % (gaz naturel) et 3,0 % (mazout).

Les faits saillants

Selon les 384 cas compilés par le BAIL et le CLAL en 2004, les locataires ont reçu en moyenne des demandes d'augmentation de loyer de 25,41 $ par mois, soit 4,79 %. Curieusement, les locataires payant eux-mêmes leurs frais de chauffage ont reçu des demandes supérieures à ceux dont le chauffage est inclus dans le loyer (5,2 % contre 4,5 %). Proportionnellement, les locataires dont le coût du loyer est bas ont reçu des demandes nettement plus importantes que ceux dont le coût du loyer est plus élevé (350 $ et moins: 7,44 %; de 351 $ à 600 $ : 4,26 %; plus de 600 $ : 5,15 %).

" À Sainte-Foy, la situation est encore plus préoccupante, souligne Cheryl Ann Dagenais du CLAL. " La hausse moyenne se situe à 5,3 %, ce qui a fait grimper le coût moyen d’un 4 ½ à près de 580 $ ". D’après les données du recensement de 2001, 3180 ménages de Sainte-Foy consacraient plus de 50 % de leurs revenus pour se loger. " Toutefois, précise Mme Dagenais, la situation s’est dégradée depuis trois ans, ce qui a des conséquences directes sur le bien être des ménages locataires ".

Le contrôle des loyers : une vraie passoire

Avec l’augmentation vertigineuse des taxes foncières, bien des locataires n’ont eu d’autres choix que d’accepter – à contrecœur – leur augmentation de loyer. Toutefois, de nombreux propriétaires ont profité de cette situation pour justifier des hausses de loyer abusives. D’autres ont eu amplement le temps d’absorber ces hausses puisqu'ils ont augmenté abusivement leurs loyers en 2002 et en 2003. Plusieurs autres locataires reçoivent des avis d’augmentation de quatre à cinq fois plus élevés que ne le prévoient les critères de fixation des loyers. " L'augmentation des dépenses d'exploitation des propriétaires est généralement assumée par les locataires qui ne peuvent, inversement, voir leur loyer révisé à la baisse si ces dépenses diminuent ", déplore Madame Dionne.

En l’espace de trois ans, le prix des logements a grimpé de 15 % à Québec. Déjà en 2001, 37,5 % des locataires de Québec consacraient plus de 30 % de leur revenu au loyer. Vu le caractère avantageux des règles de la Régie du logement en faveur des propriétaires et des investisseurs immobiliers, rien ne laisse présager que la tendance va s’inverser au cours des prochaines années.

Les conséquences de cette flambée des prix se font maintenant sentir. Le marché locatif privé ne parvient pas à loger tout le monde convenablement. Une fois de plus, ce sont les locataires à faibles revenus qui ont de la difficulté à se maintenir dans leur logement ou à se trouver un nouveau logis à un prix décent. Sans un vrai contrôle des loyers et la réalisation annuelle, à l'échelle du Québec, de 8000 logements sociaux (dont la moitié en HLM), la Ville de Québec devra continuer, dans les années à venir, à prévoir des mesures d'urgence à l’année aux sans logis. " Pour se sortir de cette situation, les locataires exigent le gel des loyers, tant et aussi longtemps que la méthode de fixation des loyers ne sera pas révisée en profondeur de façon à enrayer les abus ", soutient André Trépanier, porte-parole du RCLALQ.

Passe-moi ton bail

Les comités logement encouragent les locataires à s’entraider pour combattre les hausses de loyer abusives. " Pour beaucoup de propriétaires, les déménagements représentent un mine d'or. Ils profitent du changement de locataire pour augmenter abusivement le prix du logement ", souligne Nicole Dionne du BAIL. " Or, nous avons la possibilité de contester une telle hausse quand on a la preuve du prix payé par l’ancien locataire ". Cette année encore, les comités logement inciteront les locataires à remettre au nouvel occupant de leur logement une copie de leur bail. " Ainsi, ceux qui y arrivent auront la preuve nécessaire pour faire réviser à la baisse le prix de leur nouveau loyer. Mais l’idéal serait d’établir un registre des baux à la Régie du logement pour éviter de pénaliser les locataires ", poursuit André Trépanier. " Cette entraide entre locataires est indispensable pour pallier l'absence d'un vrai contrôle des loyers et du dépôt obligatoire des baux à la Régie du logement ", conclut-il.

Site du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec
www.rclalq.qc.ca


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