La Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN est déçue de la décision des instances de la FTQ de ne pas adhérer à la proposition d’une grève sociale de 24 heures qui reçoit une forte adhésion parmi le mouvement syndical québécois.

Selon le président de la FSSS, Pierre Lamy, le ralliement des forces progressistes québécoises autour d’une démonstration commune d’opposition à l’entreprise de démolition de nos grands acquis sociaux et syndicaux par le gouvernement Charest est essentielle et de grande actualité. « Il nous apparaît que l’extraordinaire participation de 100 000 personnes à la manifestation du Premier mai démontre cette grande volonté de lutter dans l’unité contre les politiques antisociales et antisyndicales du gouvernement Charest ».

« Le gouvernement Charest a fait suffisamment de dégâts pour qu’il soit rappelé à l’ordre le plus rapidement. L’antisyndicalisme primaire du gouvernement Charest fait déjà trop de ravages pour être subi sans réplique. Parce que ce gouvernement s’est attaqué à la raison d’être profonde des syndicats, notamment par l’adoption de la série de lois 7, 8, 30 et 31, notre réplique commune se doit d’être aussi sérieuse qu’une grève généralisée. Ce geste est nécessaire et des centaines de milliers de syndiqués de toutes les organisations québécoises le réclament », soutient Pierre Lamy.

« Nous n’acceptons pas le passé et nous ne nous illusionnons pas sur les intentions de ce gouvernement. Les gestes qu’il nous faut poser doivent être un signal très clair qu’il n’y aura pas de relâchement de la mobilisation tant que le gouvernement ne se sera pas amendé, tant qu’il se refusera à agir pour le bien commun et tant qu’il refusera de se mettre à l’écoute de la population.

« Nous ne remettons aucunement en question la solidarité des syndicats de la FTQ, même si nous divergeons dans l’analyse que font les dirigeants de la centrale. Notre appel doit être perçu comme une invitation à la poursuite du dialogue entre les dirigeants du mouvement syndical québécois. C’est notre responsabilité à tous de répondre au souhait largement répandu parmi les syndiqués qui est celui de se retrouver unis dans une action massive d’opposition au gouvernement Charest », de dire Pierre Lamy.