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Pettigrew s’est ouvert la trappe. Les libéraux s’apprêtent à privatiser la santé.Anonyme, Viernes, Mayo 7, 2004 - 10:44
Nouveau Parti Démocratique
OTTAWA – Même si la gaffe de Pierre Pettigrew empêchera les libéraux d’avoir recours à une vieille tactique efficace qui consistait à faire croire que les libéraux et les conservateurs ne sont pas sur la même longueur d’onde au sujet de la santé. Les libéraux ont contribué lors des dix dernières années à assurer la prestation par des intérêts privés et à but lucratif des services de santé. 1995: Les libéraux ont supprimé l’article 6 de la Loi canadienne sur la santé pour ainsi faciliter l’offre de services de santé, comme les soins à domicile, par des entreprises privées à but lucratif. 2000: Les libéraux ont fait front commun avec les conservateurs et les alliancistes pour défaire une motion du NPD demandant de modifier la Loi canadienne sur la santé pour interdire que des fonds publics soient versés à des cliniques et hôpitaux privés à but lucratif. 2000: Les libéraux ont fait paraître des publicités négatives à l’endroit des alliancistes les accusant de vouloir les hôpitaux privés à but lucratif dont les libéraux avaient autorisé l’ouverture en Alberta. 2002: Roy Romanow propose des solutions aux maux du secteur de la santé, dont entre autre le maintien de la santé dans le giron public. 2003: Le Premier ministre libéral Jean Chrétien conclut un accord sur la santé avec les provinces – le même accord dont Paul Martin parle dans ses messages publicitaires préélectoraux. Au Parlement, le chef de l’Alliance canadienne, Stephen Harper, félicite les libéraux parce que l’accord ne comporte aucune disposition interdisant la prestation par des intérêts privés de services de santé dans le régime public. Les députés libéraux et alliancistes ont partagé un moment d’unanimité plus que bizarre. 2003: L’équipe de transition de Paul Martin est dirigée par Mike Robinson qui, lorsqu’il était lobbyiste du milieu des affaires, a représenté la MDS, un fournisseur privé et à but lucratif de services de santé. Le 12 décembre 2003: Paul Martin devient Premier ministre. Il nomme Bruce Young au poste de premier conseiller de la C.-B. au sein du CPM. Une personne qui à peine 14 jours avant sa venue au cabinet du Premier ministre était un lobbyiste du milieu des affaires qui représentait une douzaine de cliniques privées à but lucratif en C.-B. Paul Martin a aussi nommé John McKay au poste de secrétaire parlementaire ayant la responsabilité de promouvoir des ententes de partenariat entre le privé et le public. Le 12 février 2004: Le discours du Trône ne mentionne même pas une seule fois la prestation par le secteur public des services de santé ou la Commission Romanow. Le 23 mars 2004: Le discours du Budget ne propose aucun nouvel investissement dans la santé. La prestation par le secteur public des services de santé et la Commission Romanow ne sont pas mentionnées une seule fois. Le 26 mars 2004: Selon la Presse Canadienne, les libéraux s’apprêteraient à rouvrir la Loi canadienne sur la santé pour permettre la prestation de services de santé par le secteur privé. Pour éviter d’être critiqué, Paul Martin mentionne la Commission Romanow lors d’un discours à Winnipeg. Il est intéressant de constater que jamais il a parlé de Romanow dans ses énoncés politiques durant la course à la direction ou le récent discours du Trône. Le 7 avril 2004: Jack Layton prononce un discours dans lequel il souligne le fait que les libéraux sont sur la même longueur d’onde que les conservateurs au sujet de la santé. Le 20 avril 2004: Le ministre de la Santé, Pierre Pettigrew, prononce un important discours dans lequel il parle de la prestation par des intérêts privés de services de santé mais il oublie de parler de la prestation par le secteur public des soins de santé. Le 25 avril 2004: À l’émission de la chaîne CTV Question Period, Pettigrew affirme que la politique des libéraux ne porte pas sur la prestation par le secteur public des services de santé : « La Loi est souple et comporte des aménagements potentiels qu’il convient d’explorer. Par exemple, la gestion publique. J’entends par là la gestion par le secteur public des services de santé et non la propriété publique des services. » Le 26 avril 2004: Pierre Pettigrew s’en prend à la porte-parole du NPD concernant la santé, Bev Desjarlais, au cours des travaux du Comité permanent de la santé : « Vous pouvez vous amuser avec vos slogans et dire que la prestation des services de santé par des intérêts privés et à but lucratif est une mauvaise chose. Je m’en fous. » Le 27 avril 2004: Lors de la conférence de presse de Pettigrew pour réparer les dommages, il affirme qu’il appuie maintenant la prestation par le secteur public des services de santé. Le 14 juin 2004?: Les électeurs ont la chance de choisir quel parti souhaite vraiment améliorer le régime public de services de santé au moyen de nouvelles idées et de nouveaux investissements, et non la privatisation.
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