Le siège menace la communauté mohawk de Kanehsatake : les chefs John Harding, Pearl Bonspille et Steven Bonspille continuent leur quête d'une solution pacifique à la crise policière.

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• Dossier CMAQ sur la situation à Kanehsatake

 
Territoire mohawk de Kanehsatake - Depuis mercredi matin, la communauté mohawk de Kanehsatake est assiégée par une bande d'hommes puissamment armés menée par Ed Thompson, et soutenue par la Sureté du Québec.

Le dernier rapport de confrontations de la part d'Ed Thompson et de ses forces armées implique une tentative pénétration de Kanehsatake à la Pointe-des-Anglais. À peu près 40 membres du groupe d'Ed Thompson, en tenue anti-émeute, ont tenté de se frayer un chemin par la force dans la communauté par l'autoroute 344 et ont été retournés à l'expéditeur par des membres de la communauté. Les actions d'Ed Thompson deviennent de plus en plus agressives et dangereuses pour toutes les parties en présence.

Contrairement aux déclarations d'Ed Thompson stipulant qu'il n'incluerait pas Larry Ross dans ses operations policières, Larry Ross était present à l'incident récent. Larry Ross est consideré comme un élément indésirable par la communauté mohawk à cause de serieux soucis éthiques quant à son professionnalisme. Sa présence est une autre promesse non tenue de la part d'Ed Thompson.

Durant la crise de mercredi matin, des actions hostiles menées par Ed Thompson ont mis en danger les enfants de Kanehsatake. Il n'y a eu aucun avertissement de la part de M. Thompson, qui a declaré qu'il agissait dans le meilleur intérêt de la communauté. La communauté elle-même dut fermer les écoles après que l'opération ait commencé, pour que nos enfants soient en securité hors de portée de la force envahissante.

Mercredi, une rencontre avait été mise à l'horaire entre James Gabriel et un médiateur quand, sans crier garde, cette action policière [fut] declenchée. Les incidents actuels sont simplement l'étape suivante de la politique du Grand Chef (mis au pouvoir par le système judiciaire canadien) d'éviter toute offre de solution pacifique de la crise, bien que des plans de médiation aient été offerts par la communauté quatre fois. Plutôt que d'accepter une médiation pacifique [avec] la police, le Grand Chef continue d'insister qu'aucune médiation ne prendra place tant qu'il n'aura pas imposé « la loi et l'ordre » dans la communauté - à sa manière.

Le Chef John Harding, au nom de la communauté mohawk de Kanehsatake, a contacté le bureau du Ministre Chagnon et de Louis Bremer (liaison pour la SQ), pour protester contre les actions de la SQ et d'Ed Thompson. Ces deux individus ont nié avoir quelque connaissance que ce soit des opérations en vigueur. Néanmoins, le Chef Harding a été assuré qu'il serait ordonné aux troupes de la SQ de se retirer immédiatement.

Le Conseil mohawk de Kanehsatake, au nom de tous les Mohawks de Kanehsatake, veut reitérer qu'il a toujours soutenu les efforts pour maintenir la securité dans la communauté par les services policiers. La communauté mohawk de Kanehsatake souhaite seulement l'établissement d'une force de police qui soit professionnelle et libre d'interférences politiques. Actuellement, il n'y a pas d'entente policière sur le Territoire et à cause des pratiques d'embauche de James Gabriel avec la collusion des gouvernements du Canada et du Quebec, il n'y a pas de candidat qualifié qui est en voie d'embauche.

Une chose que nous n'accepterons jamais est la constitution d'une armée loyale à une faction politique particulière, une force qui comprend des individus de caractère douteux, des individus qui ont des dossiers criminels ou sont sous enquête criminelle, et des individus qui ont été le sujet de plaintes concernant leur éthique policière.

Le Conseil mohawk de Kanehsatake continue d'insister pour qu'une solution pacifique avec médiation mette un terme à la crise policière et resistera à tous les efforts d'Ed Thompson de créer un incident violent qui, en plus de menacer une communauté innocente, causerait des dommages irréparables aux réputations de la Sureté du Québec et du Ministère de la Sécurité Publique. Maintes fois, la communauté mohawk a offert des voies pacifiques pour la médiation et a subi des camouflets et refus nets de la part du Grand Chef James Gabriel (qu'un juge a mis au pouvoir) et qui a l'appui inconditionnel des gouvernements du Canada et du Québec.

Nous, la communaute mohawk de Kanehsatake, désirons résoudre ce problème à la table de médiation, et pas dans les rues.