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Le Premier mai, notre classe s’unit contre TOUS les partis bourgeois!

Anonyme, Domingo, Abril 25, 2004 - 19:39

Le Premier mai, notre classe s’unit contre TOUS les partis bourgeois!
Pour une fête militante et prolétarienne
Notre colère doit se déverser sur tous les partis bourgeois,
Brisons nos chaînes!
Participons au contingent de drapeaux rouges,
Défendons un 1er mai militant et prolétarien!

Le Premier mai, notre classe s’unit contre TOUS les partis bourgeois!
Pour une fête militante et prolétarienne

1er MAI, CONTINGENT ROUGE!
Apportez vos foulards et vos drapeaux rouges!
Rassemblement:12h30, le 1er Mai, Aréna Jean-Rougeau, angle Jarry/de Normanville
Manifestons en grand nombre!

Le 1er mai n’a cessé depuis 1889 d’être à la fois le baromètre de la lutte de classes à la grandeur du monde et le déclencheur d’actions héroïques anti-capitalistes voire même révolutionnaires, menées contre leur bourgeoisie par le prolétariat et la paysannerie pauvre dans les pays dominés par l’impérialisme. Mais c’est aussi un moment que cherchent à saisir les défenseurs du capitalisme dans le mouvement ouvrier, pour faire dévier les luttes combatives vers l’appui aux partis bourgeois perçus comme les moins pires. Plus particulièrement au Québec cette année, l’opposition syndicale entend profiter du Premier mai pour concentrer la colère ouvrière sur le gouvernement Charest. Malheureusement, cette contestation ne va pas plus loin que de jeter le monde dans les bras du PQ : dans leurs tactiques comme dans leur stratégie électoraliste, c’est une opposition péquiste que nous proposent les syndicats lors du Premier mai. Or le PQ n’a rien fait qui vaille pour le prolétariat et particulièrement pour ses couches les plus pauvres, en près de 20 ans de règne. L’histoire ouvrière des 115 dernières années a au contraire, largement débordé, dans son message comme dans ses actions, les parades auxquelles on nous convie aujourd’hui.

Le 1er mai a 115 ans. En faire l’histoire, c’est faire l’histoire de la lutte de classes au niveau de la planète, c’est surtout s’armer d’outils pour convaincre les exploitéEs que le Premier mai doit rester une fête militante et prolétarienne.

Le Premier mai naît de la lutte de classes elle-même. En 1889, pendant que le gratin bourgeois fêtait dans le luxe le premier centenaire de la révolution francaise à Paris, des délégués se réunissaient en cachette dans la même ville pour jeter les bases de ce qui allait devenir la deuxième Internationale communiste. Une résolution sera alors adoptée pour que le 1e mai devienne la fête internationale des travailleurs et des travailleuses. À ce congrès elle invitait cette journée-là « à une seule armée, sous un seul drapeau ». La date du 1er mai n’était pas choisie au hasard. Elle commémorait la répression sanglante des ouvriers en 1886 à Chicago, qui luttaient pour la journée de travail de 8 heures.

Le 1er mai de cette année-là, un mot d’ordre de grève est lancé pour la journée de huit heures. C’est à Chicago que la lutte est la plus forte et que la répression sera sanglante. Le 3 mai, une manifestation de 700 grévistes est réprimée par les policiers et les Pinkerton. Ils tuent six grévistes et en blessent 20 autres. Le lendemain, le bilan sera de 10 morts et de plus de100 blessés.

Dans les jours qui suivent, une bombe éclate, des dirigeant syndicaux seront emprisonnés, les journaux socialistes seront fermés, les assemblées publiques d’ouvriers interdites, huit dirigeants syndicaux seront accusés d’attentat à la bombe et emprisonnés. Un d’entre eux se suicidera le 10 novembre et quatre autres seront jugés et pendus le lendemain. Les huit accusés seront innocentés neuf ans plus tard. Nés dans la combativité de la classe ouvrière, le 1er mai doit le rester, particulièrement cette année où nous célébrons le 85e anniversaire de la grève générale de Winnipeg, un moment glorieux de la lutte de classes au Canada.

Le 1er mai 1919, les ouvriers de la construction de cette ville déclenchent une grève qui va en amener d’autres à emboîter le pas et qui va obtenir le soutien de la plus grande partie de la population. La ville sera de fait sous contrôle ouvrier durant près de deux mois, soit jusqu’à ce que la répression bourgeoise s’abatte sur elle. Un comité formé par la bourgeoisie et regroupant 1 000 personnes, engagent une campagne de dénigrement des immigrants et fait voter à toute vapeur une loi pour la déportation de ceux et celles qui feraient de la sédition. À la suite du refus de la police municipale d’intervenir dans le conflit, il engage ensuite 2 000 fiers-à-bras armés de matraques pour attaquer les grévistes. Pour prévenir ce geste, une manifestation de soutien est organisée à laquelle participent 20 000 personnes (Winnipeg en compte alors 200 000). Elle sera réprimée par la police et les fiers-à-bras qui blessent des dizaines de personnes et tuent deux grévistes. Cette grève brisée dans le sang galvanisera pour longtemps le prolétariat canadien qui se donnera dans les années qui suivront, son premier parti révolutionnaire.

Le Premier mai doit rester une journée militante et prolétarienne, à l’image de ses origines et de son histoire de luttes. Ce sera le cas encore cette année dans de nombreux pays du monde. Au Canada, au Québec, ne laissons pas les traîtres à la classe ouvrière s’approprier la fête internationale des travailleurs et des travailleuses pour faire avancer le projet de collaboration de classes qui est en définitive, l’appui au parti bourgeois le moins pire.

Notre colère doit se déverser sur tous les partis bourgeois,

Brisons nos chaînes!

Participons au contingent de drapeaux rouges,

Défendons un 1er mai militant et prolétarien!

http://www.geocities.com/ledrapeaurouge/

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