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Guantanamo (suite)

Michael Patrick..., Jueves, Abril 22, 2004 - 22:34

Radio-Havane

Le gouvernement étatsunien a toujours essayé d'empêcher, coûte que coûte, toute discussion ou analyse de ce qui se passe dans la base navale de Guantanamo, qui est devenue un camp de concentration pour quelque 660 personnes de 40 pays dont les droits ont été engloutis dans le « trou noir juridique » créé par Washington en vertu de la présumée « guerre contre le terrorisme ».

21 avril 2004

Le gouvernement étatsunien a toujours essayé d'empêcher, coûte que coûte, toute discussion ou analyse de ce qui se passe dans la base navale de Guantanamo qui est devenue un camp de concentration pour quelque 660 personnes de 40 pays dont les droits ont été engloutis dans le « trou noir juridique » créé par Washington en vertu de la présumée « guerre contre le terrorisme ».

La Croix Rouge Internationale a dénoncé fin 2003 la grave situation humanitaire des prisonniers se trouvant à Guantanamo, déclenchant une vague de critiques contre la Maison-Blanche.

Le Wall Street Journal, qui était alors un des principaux alliés et porte-parole de l'administration Bush, a pris la défense du gouvernement et accusé la Croix Rouge Internationale « d'avoir violé le principe de la confidentialité » et de se mêler de questions politiques étrangères à ses objectifs.

La Croix Rouge n'était cependant pas la première à tirer la sonnette d'alarme sur ce qui se passait dans la base navale de Guantanamo, située sur une portion du territoire cubain qu'usurpent les États-Unis. Selon un long reportage qu'a publié en février « Le Monde Diplomatique » plusieurs voix s'étaient élevées avant aux États-Unis mêmes.

Patrick Leahy, sénateur démocrate, avait signalé longtemps avant que les prisonniers de la base navale de Guantanamo doivent être considérés comme des prisonniers de guerre et traités conformément à la Convention des droits civiques. Pour sa part, l'ex-sous secrétaire d'État américain, William Roger a souligné que la société étatsunienne n'a aucune conscience de la gravité des faits.

William Rogers a ajouté que les États-Unis vivent une des périodes les plus noires de leur histoire depuis le maccartisme [ed: McCarthyism], car ils ont recours aux mêmes méthodes arbitraires et répressives d'alors. Il a relevé que le droit international ne doit pas être ignoré sous prétexte de lutte contre le terrorisme.

Jusqu'à novembre 2003, les États-Unis avaient réussi à plus ou moins cacher à l'opinion publique ce qui se passait dans la base navale de Guantánamo où ils ont confiné des centaines de personnes sous l'appellation de « combattants ennemis ». Cela leur a "permis" de ne pas leur accorder le droit de désigner des avocats et de se défendre devant un tribunal compétent pour déterminer leur statut, comme l'exige la Convention de Genève dont les États-Unis sont signataires.

Prétendant qu'ils voulaient empêcher que des informations délicates ne soient rendues publiques, l'administration Bush a décidé que ces prisonniers seront jugés par des commissions militaires qui joueront le rôle d'interrogateurs, de juges, d'assesseurs de la défense et, en cas de condamnation à mort, de bourreaux aussi. Cela nous rappelle les tribunaux spéciaux mis en place au Guatemala par le dictateur Rios Montt et qui ont condamné à mort des personnes qui n'ont jamais su de quoi elles étaient accusées.

Comme la déléguée de la Croix Rouge Internationale pour l'Europe et l'Amérique, Beatriz Megevand-Roggo, l'a rappelé à la Maison Blanche, le droit humanitaire prévoit certes qu'au cours d'un conflit on puisse faire des prisonniers, mais que ceux-ci doivent être accusés de faits précis et jugés avec toutes les garanties que prévoit la Convention de Genève. Rien de cela ne se passe à Guantanamo.

Il ne s'agit donc pas d'une question politique mais d'une question humanitaire qu'il faut analyser de toute urgence et à l'égard de laquelle tous doivent assumer leur part de responsabilité. C'est justement ce que signale le projet de résolution présenté par Cuba à la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU à Genève, au sein de laquelle beaucoup de pays, très soucieux de juger les pays petits et pauvres sont amenés maintenant à se prononcer sur la conduite des États-Unis. Ceux-ci, bien qu'étant la seule superpuissance de la planète, ne sauraient rester en marge des lois internationales et ignorer l'opinion publique internationale. Devant la justice - eux-mêmes le disent - tous les hommes sont égaux. Est-ce qu'on doit se résigner à qu'il y ait des pays plus égaux que les autres ? La réponse à cette question est fondamentale pour l'avenir des relations internationales.

Voir la première partie de cet article: http://www.cmaq.net/fr/node/16472

site internet de la station de radio cubaine
www.radiohc.cu


Asunto: 
validation
Autor: 
simms
Fecha: 
Vie, 2004-04-23 05:57

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