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Les étudiantes et étudiants se joignent au combat

Eric Smith, Domingo, Abril 11, 2004 - 21:46

Eric Smith

Parmi toutes les mesures annoncées dans le budget Séguin, seuls les étudiantes et les étudiants se sont vus infliger des reculs. Cette semaine, elles et ils auront donc toutes les raisons de descendre dans la rue et de se joindre aux masses travailleuses qui poursuivent le combat contre la " ré-ingénierie de l'État " pilotée par le gouvernement Charest.

Lutte contre le gouvernement Charest
LES ÉTUDIANTES ET ÉTUDIANTS SE JOIGNENT AU COMBAT

Des dizaines d'actions auront lieu cette semaine à travers tout le Québec à l'occasion du premier anniversaire de l'arrivée au pouvoir des Libéraux de Jean Charest. Le mouvement communautaire, et surtout le mouvement syndical qui a été au centre de la bataille contre les lois anti-ouvrières et anti-populaires adoptées par le gouvernement avant les Fêtes, vont à nouveau reprendre la rue pour exiger des Libéraux qu'ils changent de cap, à la veille de la tenue d'une série de consultations devant débuter en juin et qui porteront sur l'avenir de l'État québécois.

Avec le dépôt du dernier budget Séguin et l'annonce de son plan de lutte à la pauvreté, le gouvernement libéral semble d'ores et déjà avoir décidé d'opérer un certain repli, de façon à assurer le rétablissement de la paix sociale. Dans une certaine mesure, cela montre que la lutte, toujours nécessaire, peut également faire reculer la bourgeoisie.

Étrangement, parmi toutes les mesures annoncées dans le budget Séguin, seuls les étudiantes et les étudiants se sont vus infliger des reculs. Non seulement le budget Séguin n'a-t-il rien prévu pour améliorer le financement des cégeps et des universités, mais il contient aussi une attaque majeure contre les étudiantes et les étudiants les plus pauvres, qui comptent sur le régime d'aide financière pour pouvoir poursuivre leur cheminement scolaire.

En effet, le budget prévoit une baisse de 63,5 millions de dollars dans le régime d'aide financière, de sorte que le montant d'aide versée sous forme de prêt augmentera d'au moins 55 %, au détriment du montant versé en bourse et ce, dès la prochaine année scolaire (2004-2005). De plus, les étudiants et étudiantes réputés dépendants de leurs parents, dont le régime prend pour acquis qu'ils contribuent financièrement aux besoins de leur progéniture (l'aide financière versée aux étudiantEs en est dès lors diminuée d'autant), seront également affectéEs par l'abolition des crédits d'impôt qui étaient alloués à cette fin.

Il n'y a absolument aucun doute que la hausse spectaculaire du niveau d'endettement entraînée par ces mesures affectera directement la possibilité d'accéder ou de poursuivre des études supérieures, en particulier pour les jeunes de milieux prolétariens.

L'automne dernier, alors que la plupart des organisations syndicales et populaires se battaient contre les projets de loi du gouvernement Charest, les étudiantes et étudiants sont étrangement restés à l'écart du mouvement. Les grandes fédérations étudiantes, inféodées à l'État et qui représentent les intérêts des étudiantEs provenant des classes privilégiées, sont demeurées silencieuses, comme à l'habitude ; elles se sont opposées, en outre, aux tentatives de mobilisation faites par les associations étudiantes plus combatives regroupées au sein de l'ASSÉ (l'Association pour une solidarité syndicale étudiante).

Cette fois-ci, les deux grandes fédérations (la FECQ et la FEUQ) semblent vouloir monter sur leurs grands chevaux et appellent même leurs membres à prendre la rue et à participer aux actions qui sont prévues mercredi. Mais leurs intérêts bassement corporatistes sautent aux yeux de tout le monde. Elles se foutaient royalement que les travailleurs et les travailleuses à statut précaire voient leur situation empirer en raison des nouvelles dispositions prévues dans le Code du travail sur la sous-traitance, tout comme cela ne les dérangeait pas le moins du monde que des assistéEs sociales et sociaux se fassent couper leur petit chèque lorsqu'ils et elles refusaient de se faire exploiter dans les programmes esclavagistes de type « workfare ». Mais là, tout à coup, elles poussent les hauts cris parce que des fils à papa se croient « attaqués » par le gouvernement Charest !

Les étudiantes et étudiants d'origine prolétarienne, comme l'ensemble des jeunes des milieux populaires qui ne sont pas (ou plus) à l'école et qui peinent pour gagner leur vie, ont toutes les raisons de se battre contre la hausse des prêts annoncée par les Libéraux et pour défendre le droit du peuple à l'éducation. Elles et ils ont toutes les raisons de descendre dans la rue et de se joindre aux masses travailleuses qui poursuivent le combat contre les mesures de crise de la bourgeoisie.

Pauvres, exploitéEs et excluEs, les jeunes du prolétariat ont en réalité parfaitement raison de se révolter, et de lutter pour gagner un avenir meilleur en se joignant à la révolution !

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Article paru dans Arsenal-express, nº 2, le 11 avril 2004. Arsenal-express est une liste de nouvelles du Parti communiste révolutionnaire (comités d'organisation). Pour vous y abonner : faites parvenir un courriel à
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