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KANESATAKE_ épisode X

chapeau, Miércoles, Marzo 31, 2004 - 20:29

dossier Kanesatake



EXCLUSIF! : un Centre de médias indépendants à Kanesatake… Car la crise actuelle ne se limite pas à un affrontement entre deux clans rivaux et à leur violence spectaculaire. La crise détient des racines profondes, et la couverture médiatique peut les prendre en compte.

Ainsi, le cas mohawk reprennait la une des journaux le 12 janvier dernier, après que la récurrente tension entre les deux factions de Kanesatake ait dégénéré en épreuve de force musclée. Une maison brûlée et quelques tirs de lacrymo plus tard, la situation retrouvait son calme dès le lendemain soir. Le clan de James Gabriel, supporté par les gouvernements fédéral et provincial, devait s'incliner et déserter le territoire. Mais ce n'était que partie remise...

À lire dans ce dossier:

Publications sur le CMAQ et Indymedia:

Mise à jour, 29 avril 2004
Mise à jour, 28 avril 2004
Mise à jour, 26 avril 2004
Grande présence policière aux environs de Kanehsatake (15 avril, 5h50)
Mise à jour, 13 avril 2004, 10h12
Mise à jour, 12 avril
Mise à jour, 7 avril
La loi de la meute n'est pas une solution
Poisson d'avril à Kanesatake
Médias indépendants invités à Kanehsatake
Les événements des 12-13 janvier a Kanehsatake

Autres publications

http://kmvoice.tripod.com/ (communiqués et archives de Kanesatake)
www.kanesatake.com (discours officiel du Conseil de Kanesatake)
www.friendsofgrassynarrows.com (solidarité avec une autre communauté rebelle, Grassy Narrows)



EXCLUSIF! : un Centre de médias indépendants à Kanesatake… Car la crise actuelle ne se limite pas à un affrontement entre deux clans rivaux et à leur violence spectaculaire. La crise détient des racines profondes, et la couverture médiatique peut les prendre en compte.

Ainsi, le cas mohawk reprennait la une des journaux le 12 janvier dernier, après que la récurrente tension entre les deux factions de Kanesatake ait dégénéré en épreuve de force musclée. Une maison brûlée et quelques tirs de lacrymo plus tard, la situation retrouvait son calme dès le lendemain soir. Le clan de James Gabriel, supporté par les gouvernements fédéral et provincial, devait s'incliner et déserter le territoire. Mais ce n'était que partie remise...

Et cette partie est justement remise à ces jours-ci, qui devraient marquer le retour officiel du chef Gabriel et sa force policière, avec l'appui des gouvernements, mais dans la grogne d'une importante partie de la communauté mohawk , et pas seulement du crime organisé. C'est à parier que les médias commerciaux déploiront leurs micros et caméras à la moindre étincelle de violence, comme ils l'ont fait à chaque crise, sans pour autant qu'une information substancielle émerge de leur couverture. Sans pour autant non plus que la voix des femmes et hommes mohawks qui appartiennent à aucune des deux factions ne se soit faite entendre.

Ils sont nombreux pourtant ces Amérindiens qui refusent d'embarquer dans le jeu politique diviseur que propose le conseil de bande et son service de police. C'est à la fin du 19e siècle que le gouvernement canadien, par le biais de sa Loi sur les Indiens, imposait à l'ensemble des communautés autochtones du territoire la structure du conseil de bande. Peu soucieux d'embrasser la culture politique qui existait déjà dans la plupart des communautés, soit une culture basée principalement sur la démocratie participative et le consensus, Ottawa y instaura un modèle politique calqué plutôt sur les institutions européennes. Au menu: démocratie de type parlementaire et adversité politique…

Plus d'une centaine d'années plus tard, force est d'admettre qu'Ottawa a réussi son coup. Comme l'illustre encore cette crise à Kanesatake, les Conseils de bande sèment la division à l'intérieur des réserves et ne représentent un réel pouvoir qu'en tant qu'extension du Ministère des Affaires indiennes. Nulle part, il n'y a de réelles autonomies. Mais le rêve d'un auto-gouvernement continue d'être porté par ces Amérindiens qui rejettent les guerres de clan fraticides et canalisent leur rage vers d’autres cibles, les mutlinationales du papier par exemple.

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